Depuis longtemps, et grâce à Daniel Goldman entre autres, on sait distinguer l’intelligence émotionnelle de l’intelligence rationnelle (cf article sur l’intelligence émotionnelle). Mais on peut aussi définir bien d’autres formes d’intelligence.

La théorie des intelligences multiples

Howard GARDNER est la référence en la matière ; pour avoir assidûment travaillé sur le sujet, il définit 8 formes d’intelligence.

  1. L'intelligence linguistique

L’intelligence linguistique (ou verbale) consiste à utiliser le langage pour comprendre les autres et pour exprimer ce que l’on pense. Tout comme l’intelligence logico-mathématique, on la mesure dans les tests de QI. Elle permet l’utilisation de la langue maternelle, mais aussi d’autres langues. C’est aussi l’intelligence des sons, car les mots sont des ensembles de sons. Les personnes auditives ont ainsi beaucoup plus de facilité à entendre des mots que de voir et retenir des images.

Tous les individus qui manipulent le langage à l’écrit ou à l’oral utilisent l’intelligence linguistique : orateurs, avocats, poètes, écrivains, mais aussi les personnes qui ont à lire et à parler dans leur domaine respectif pour résoudre des problèmes, créer et comprendre. Victor Hugo maîtrisait à merveille ce type d’intelligence.

  1. L'intelligence logico-mathématique

Les chercheurs et chercheuses en biologie, en informatique, en médecine, en science pure ou en mathématique font preuve d’intelligence logico-mathématique. Ils utilisent les capacités intellectuelles qui y sont rattachées, soient la logique, l’analyse, l’observation, la résolution de problèmes. Cette forme d’intelligence permet l’analyse des causes et conséquences d’un phénomène, l’émission d’hypothèses complexes, la compréhension des principes pas toujours évidents derrière un phénomène, la manipulation des nombres, l’exécution des opérations mathématiques et l’interprétation des quantités.

Il existe une dimension non-verbale et abstraite dans ce type de fonctionnement du cerveau, car des solutions peuvent être anticipées avant d’être démontrées. Einstein est représentatif de cette forme d’intelligence.

  1. L'intelligence musicale

L’intelligence musicale est la capacité de penser en rythmes et en mélodies, de reconnaître des modèles musicaux, de les mémoriser, de les interpréter, d’en créer, d’être sensible à la musicalité des mots et des phrases… À l’âge de pierre, la musique jouait un rôle rassembleur. C’est d’ailleurs encore le cas dans un certain nombre de cultures. Dès la petite enfance, il existe une capacité « brute » concernant l’aspect musical.

Les virtuoses en ce domaine manifestent leur intelligence en vous faisant vibrer par des nuances, des changements de rythme et d’autres variantes transmises par leur instrument de musique ou leur voix. Mozart est un bon modèle de cette forme d’intelligence.

  1. L'intelligence visuelle spatiale

L’intelligence spatiale permet à l’individu d’utiliser des capacités intellectuelles spécifiques qui lui procurent la possibilité de se faire, mentalement, une représentation spatiale du monde. Les Amérindiens voyagent en forêt à l’aide de leur représentation mentale du terrain. Ils visualisent des points de repère : cours d’eau, lacs, type de végétation, montagnes … et s’en servent pour progresser ; des navigateurs autochtones font de même et naviguent sans instrument dans certaines îles du Pacifique.

L’intelligence visuelle permet de créer des œuvres d’art et artisanales, d’agencer harmonieusement des vêtements, des meubles, des objets, de penser en images. Les géographes, les peintres, les dessinateurs de mode, les architectes, les photographes, les caméramans mettent à profit ce potentiel intellectuel. L’architecte Le Corbusier est un bon exemple.

  1. L'intelligence kinesthésique

L’intelligence kinesthésique est la capacité d’utiliser son corps ou une partie de son corps pour communiquer ou s’exprimer dans la vie quotidienne ou dans un contexte artistique ; pour réaliser des tâches faisant appel à la motricité fine ; pour apprendre en manipulant des objets ; pour faire des exercices physiques ou pratiquer des sports.

Mario Lemieux (joueur exceptionnel de hockey sur glace) est un bon exemple : on dit de lui qu’il fait des feintes et des passes intelligentes. Il existe donc un potentiel intellectuel qui permet par exemple au joueur de ballon panier de calculer la hauteur, la force et l’effet du lancer au panier. Le cerveau anticipe le point d’arrivée du ballon et met en branle une série de mouvements pour résoudre le problème. L’expression de ses émotions par le corps, les performances physiques ainsi que l’utilisation adroite d’outils indiquent la présence d’un potentiel intellectuel à ce niveau.

  1. L'intelligence naturaliste

L'intelligence naturaliste est l’intelligence de l’amérindien, du biologiste, du botaniste, de l’écologiste, de l’océanographe, du zoologiste, de l’explorateur, du chasseur, du pêcheur et du chef cuisinier. L’individu est capable de classifier, de discriminer, de reconnaître et d’utiliser ses connaissances sur l’environnement naturel, les animaux, les végétaux ou les minéraux. Il a une habileté à reconnaître des traces d’animaux, des modèles de vie dans la nature, à trouver des moyens de survie ; il sait quels animaux ou plantes sont à éviter, de quelles espèces il peut se nourrir. Il a un souci de conservation de la nature.

Souvent les personnes chez lesquelles cette forme d’intelligence est bien développée aiment posséder un cahier de notes d’observation ou garder leurs observations en mémoire ; elles aiment prendre soin d’animaux, cultiver un jardin et sont en faveur de l’établissement de parcs dans leur ville ; elles sont adeptes de la conservation de leur environnement. Les peuples indigènes utilisent cette forme d’intelligence de façon exceptionnelle.

  1. L'intelligence interpersonnelle

L’intelligence interpersonnelle (ou sociale) permet à l’individu d’agir et de réagir avec les autres de façon correcte. Elle l’amène à constater les différences de tempérament, de caractère, de motifs d’action entre les individus. Elle permet l’empathie, la coopération, la tolérance. Elle permet de détecter les intentions de quelqu’un sans qu’elles ne soient ouvertement avouées. Cette forme d’intelligence permet de résoudre des problèmes liés aux relations avec les autres ; elle permet de comprendre et de générer des solutions valables pour aider les autres. Elle est caractéristique des leaders et des organisateurs.

Dans les sociétés préhistoriques, l’organisation sociale était importante, la chasse nécessitait la collaboration et la participation du clan. Les groupes gravitaient autour d’un chef qui en assurait la solidarité et la cohésion. Mère Térésa mettait à profit son intelligence interpersonnelle de façon exceptionnelle.

  1. L'intelligence intrapersonnelle

L'intelligence intrapersonnelle est l’aptitude à faire de l’introspection, c’est-à-dire à revenir à l’intérieur de soi, à identifier ses sentiments, à analyser ses pensées, ses comportements et ses émotions. Cette forme d’intelligence permet de se comprendre soi-même, de voir ce qu’on est capable de faire, de constater ses limites et ses forces, d’identifier ses désirs, ses rêves et de comprendre ses réactions. C’est aussi la capacité d’aller chercher de l’aide en cas de besoin. En somme, c’est être capable d’avoir une représentation assez juste de soi.

Cette forme d’intelligence permet de résoudre des problèmes reliés à notre personnalité et de travailler sur soi. Elle fonctionne en étroite relation avec l’intelligence interpersonnelle, car pour bien fonctionner avec les autres, il faut être conscient de ses propres émotions et savoir les contrôler. Goleman, l’auteur de L’intelligence émotionnelle est un exemple de ce type d’intelligence.

Leaderhip : l’art de manier les intelligences

Selon Robert PAPIN

Dans le monde de l'entrepreneuriat, on dit « Le Papin » comme on parle du « Robert » pour les dictionnaires. « Le Papin », ce sont près de 828 pages consacrées à la création d'entreprise, un ouvrage de référence qui compte déjà 14 éditions.

Selon Robert PAPIN, fondateur et ancien directeur d’HEC Entrepreneurs, dans son dernier ouvrage consacré à la nouvelle donne du management (« le nouveau manager »), un chef d’entreprise, au-delà d’un projet commun et de son engagement personnel, doit savoir manier trois différents types d’intelligence afin de voir performer son entreprise.

Le projet, c’est-à-dire l’objectif commun défini et vécu par l’ensemble des collaborateurs au quotidien, reste incontournable dans la réussite d’une entreprise, le rôle du dirigeant étant de s’engager personnellement dans la poursuite de l’atteinte de cet objectif, et de s’affirmer comme leader dans la communication des valeurs fortes liées au projet.

La formation des collaborateurs est aussi un beau défi à relever, dans la mesure où elle est un des moyens les plus efficaces de répondre aux besoins d’autonomie et d’épanouissement personnel de ceux qui vont en bénéficier, tout en satisfaisant la mise en œuvre du projet de l’entreprise.

Mais cela ne suffit pas... ou est incomplet.

Pour la mobilisation des collaborateurs, on ne peut pas se baser uniquement sur des stratégies, qui sont, la plupart du temps, de l’ordre de l’intelligence théorique... C’est-à-dire, si l’on se réfère à GARDNER, une combinaison de l’intelligence verbale et de l’intelligence logico-mathématique.

Il convient d’entrer dans le domaine de l’intelligence des relations interpersonnelles ; cette forme d’intelligence permet de mieux comprendre les collaborateurs, leurs intentions, leurs motivations et la manière de composer avec elles. Nous entrons aussi dans le domaine de l’intelligence émotionnelle qui donne au dirigeant la possibilité de comprendre et gérer ses émotions, ainsi que celles de ses collaborateurs.

Selon Robert PAPIN donc,

La stratégie serait du domaine de l’intelligence théorique, et la mobilisation des collaborateurs, des domaines de l’intelligence interpersonnelle et de l’intelligence émotionnelle.

Il est rare qu’une personne ayant un Q.I. élevé (cf intelligence théorique) soit d’une faible intelligence émotionnelle, mais cette nuance qui consiste à considérer qu’il faut faire appel à des intelligences différentes pour mobiliser ses collaborateurs, permettrait d’expliquer que de grands patrons soient de bons stratèges et de mauvais meneurs d’hommes...

Selon Sylvaine MESSICA

Sylvaine Messica, est coach et conférencière en leadership ; elle considère que le leader idéal possède, et utilise, au maximum de ses possibilités, 7 formes d’intelligence.

  1. Intelligence émotionnelle (cf article sur le management émotionnel)

C’est la capacité à utiliser ses émotions dans la communication, à exprimer son ressenti et à être spontané en toutes circonstances. Pour un dirigeant, transmettre des ondes positives et être capable de communiquer, même en période de forte tension, font partie des qualités clés. C’est aussi la sensibilité (et l’empathie) qui permet de lire les émotions des autres : des capacités qui aideront un manager à repérer les problématiques individuelles au sein d’une équipe.

  1. Intelligence situationnelle

Pour un start-uppeur, c’est l’intelligence numéro un ! C’est la capacité à rebondir et à innover dans une situation immédiate ; transformer une contrainte ou un obstacle en opportunité de réalisation. Cette forme d’intelligence est basée sur la spontanéité, la créativité et le lâcher prise. Pour la développer, on doit se challenger sans arrêt et tenter de sortir de sa zone de confort. Mais cette créativité débordante peut perturber les interlocuteurs les plus rationnels.

  1. Intelligence rationnelle

Les pragmatiques en sont dotés ; cela leur permet de prendre des décisions mûrement réfléchies, sans faire référence à la relation ou à l’émotion. Cette forme d’intelligence est indispensable pour définir une stratégie globale par exemple, mais pas suffisante pour manager efficacement ses troupes. Le dirigeant n’est pas à la tête d’une équipe de robots obéissants : il existe toujours un besoin de reconnaissance, ce qui nécessite de l’empathie de la part du manager.

  1. Intelligence relationnelle

Elle aide à créer et à entretenir des relations sur le long terme : nouer des partenariats, convaincre un investisseur, attirer des talents... Dans toutes ces circonstances, cette forme d’intelligence sera cruciale, aussi utile dans la prise de parole en public que pour convaincre un auditoire. Le dirigeant qui en est doté aura plus de facilité à souder une équipe par exemple. Mais, cultivée à l’excès, elle peut se transformer en compassion, souvent contreproductive en management.

  1. Intelligence de l’agilité

C’est la capacité à mettre en mouvement et changer rapidement de posture, ou d’environnement pour s’adapter ; on peut parler de motricité du changement. Le dirigeant en aura besoin pour instaurer le changement dans son organisation. Dans la transformation digitale, la réussite repose sur l’humain. Cette intelligence permet de mettre plus facilement en action une équipe.

  1. Intelligence d’action et de décision

C’est la capacité à prendre de la hauteur, à avoir une vision globale pour faire un tri productif, et finalement, se focaliser sur l’essentiel. Celui qui sait en tirer parti évite de perdre du temps sur des sujets secondaires. Des capacités qui se révèlent capitales lors du lancement d’une start-up. A ce stade, les créateurs d’entreprise innovante doivent accepter de ne pas tout maîtriser. Sans pour autant confondre vitesse et précipitation.

  1. Intelligence de l’affirmation

C’est la force de savoir dire non pour rester en accord avec ses valeurs même si la pression est forte pour franchir la ligne jaune : par exemple, lorsqu’il y a tentative de corruption. Cela englobe aussi la capacité à exprimer une critique mais de façon positive. Cette forme d’intelligence repose beaucoup sur le courage, sans pour autant tomber dans la « rebelle attitude » systématique. Elle évite de subir des situations délicates, et renforce la position de leader.

 

Certains sont naturellement plus ou moins dotés de telle ou telle forme d’intelligence, et il convient d’en avoir conscience, car cela constitue un point fort en management, un savoir-être sur lequel vous pourrez vous appuyer dans votre pratique managériale.

Cette identification permet aussi de déterminer quelles sont les formes d’intelligence qui sont moins développées chez vous, et de pouvoir travailler dessus, tout naturellement.

Ce qui peut faire l’objet d’un coaching spécifique : n’hésitez pas à me solliciter pour faire le point.

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

 

Sources :

Les intelligences multiples, Howard GARDNER

Le nouveau manager, Robert PAPIN

https://business.lesechos.fr/directions-generales/metier-et-carriere/profils/le-leadership-l-art-de-manier-les-intelligences-2439.php?abTyVbqChAL0aS7W.99

https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/efficacite-personnelle/leader-de-quelle-forme-d-intelligence-etes-vous-311907.php?ZiOKVB1DVl7ekCZM.99

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

Selon le dictionnaire Larousse, la procrastination est définie comme une tendance pathologique à différer, à remettre l'action au lendemain : un défaut devenu sport national, dans lequel on excelle tous plus ou moins, qu'on soit homme, femme, enfant, actif, retraité...

Malgré son côté sympa, la procrastination est un véritable fléau pour tous. En effet, avec la multiplicité des tâches que nous avons à accomplir, que ce soit dans la vie professionnelle comme dans la vie personnelle, ou justement du fait de la concordance des deux, la procrastination n’aide pas !

Au contraire, elle amplifie le phénomène de débordement : on pense tout le temps à ce qu'on doit faire, sans pour autant trouver la force de s'y résoudre, on reporte, et on rallonge les listes... La procrastination nous gâche la vie et nous enferme dans un cercle vicieux : plus on a de choses à gérer, plus on procrastine !

Non, la fainéantise n'est pas la seule réponse et voici quelques explications et suggestions pour vous en sortir... En espérant que vous irez jusqu'au bout de l'article... si vous en avez la force 😉

7 clés pour comprendre

Qu’est-ce qui fait que vous reportez toujours à plus tard, ce que vous aviez prévu de faire aujourd’hui ???

  1. Parce qu'il y a toujours quelque chose pour vous distraire

C’est l’effet de la télévision, et plus récemment des tablettes, jeux vidéo et autres réseaux sociaux.

  1. Parce que certaines choses n'ont pas tellement d'importance

Gérer ses priorités, c’est s’occuper d’abord de ce qui urgent et important, et reporter à plus tard ce qui l’est moins ; du coup, on procrastine, parfois à raison, mais parfois aussi à tort, tout dépend, en fait, de l’importance que l’on donne aux choses et aux événements...

  1. Parce que vous pensez que les petites choses peuvent se régler en une minute

A force de reporter les choses les moins importantes, on finit par en avoir une liste beaucoup trop longue pour pouvoir envisager de l’entamer !

Il se trouve de plus, que l’on est globalement assez mauvais pour estimer le temps qu’il nous faut à régler telle ou telle chose ; ce qui ne nous aide pas à apprécier le report, ou non, de la tâche en question.

  1. Parce que vous êtes tout simplement né comme ça

C’est prouvé, la procrastination est de plus en plus présente dans nos cerveaux, c’est un effet de l’évolution de l’humanité.

  1. Parce que vous êtes un jouisseur invétéré

On a tous tendance à rechercher le plaisir immédiat ; ce qui nous fait choisir d’agir, à court terme, sur quelque chose qui va nous apporter tout de suite, et reporter tout le reste, à plus tard.

  1. Parce que vous manquez peut-être d'un peu de confiance en vous

On y revient toujours : les plus grands procrastinateurs sont ceux qui préfèrent ne pas faire, parce qu’ils ont peur d’échouer !

  1. Parce que vous comptez trop sur les autres

On croit parfois que s’entourer, va nous aider à avancer, mais c’est le contraire !

S’entourer peut effectivement nous aider à porter une charge que l’on estime trop lourde, mais elle nous déresponsabilise quelque part.… On est finalement moins efficace car attentiste ; compter sur quelqu’un nous empêche d’aller de l’avant.

7 étapes pour se préparer au changement

Il s’agit là de faire un état des lieux de la situation...

  1. J’identifie ce que j’ai tendance à reporter

Quels types de tâches ? Dans quels domaines en particulier ?

  1. J’identifie ce qui me rebute précisément dans mes tâches à accomplir

Sélectionner une seule tâche dans votre liste, celle qui vous inquiète le plus. Et réfléchissez-y : qu’est-ce qui vous bloque ? La tâche en entier, ou bien une partie de cette tâche ?

  1. J’identifie ce qui m’empêche de m’y mettre

Que se passe t’il quand vous procrastinez sur cette tâche ? Que ressentez-vous ? Dans quel état êtes-vous ? Que vous dites-vous à vous-même ?

  1. Je fais le point sur mes « fausses bonnes excuses »

Comment justifiez-vous votre inaction ? Que faites-vous à la place ? De quoi cette tâche de substitution vous soulage-t-elle ?

  1. Je prends conscience du prix de ma procrastination

Identifiez tout ce que vous a coûté la procrastination : argent, temps, stress... Balayez large !

  1. J’explore les bénéfices cachés de mon inaction

Quel(s) avantage(s) cela vous apporte-t-il de « ne pas faire » ? Creusez-vous la tête, même si vous n’en avez pas conscience sur le moment, il y a forcément des bénéfices que vous risquez de perdre si vous passiez à l’action.

  1. J’ose me confronter à mes peurs

Peur de l’échec, de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir faire ; peur de décevoir, du jugement des autres ; peur de réussir... avez-vous déjà ressenti l’une de ces peurs ?

Ces peurs, qui vous empêche d’agir (= de prendre un risque), ne sont pas là inutilement ; comme toutes les émotions, elles vous protègent, et vise à préserver votre estime de vous-même.

Cependant, il se peut qu’elles se manifestent à cause d’une croyance que vous avez, et non pas à cause d’un risque réel ; alors ressentez-les et étudiez-les de manière à percevoir les nuances.

7 points pour vous permettre d’adopter une nouvelle organisation

« On dépense davantage de temps et d’énergie en vivant dans la crainte d’une tâche à accomplir qu’en l’accomplissant tout bonnement. » (Rita EMMETT)

  1. Faire une TO DO LIST

Soyez le plus précis possible ; il est plus utile et motivant de détailler une tâche. Ex : ne mettez pas « faire du sport », mais plutôt « courir 45 minutes en footing + gainage + abdos ».

  1. Planifier un temps à chaque tâche

Définir un temps donné est plus clair pour le cerveau : dites-vous « je me donne 30 minutes pour effectuer cette tâche », c’est toujours plus facile que d’imaginer travailler pendant des heures dessus. Au pire, vous aviserez à la fin du temps imparti ; au mieux, ça devient un jeu, un genre de course contre la montre, rien de plus efficace !

  1. Commencez simple

Le plus difficile, c’est toujours de s’y mettre ! Que ce soit pour aller courir, ou pour créer votre entreprise, le plus dur, c’est de se lancer, de passer à l’action, de commencer.… oui mais par où, par quoi ? Choisissez de préférence quelque chose que vous maîtrisez, et une fois que vous aurez démarré, c’est bon, ce sera parti !!!

  1. Utilisez des starters

Pour commencer, il y a des trucs et astuces à mettre en place : des petites choses faciles, qui serviront de déclencheurs à l’action principale. Et comme le plus dur, c’est de commencer, utiliser des starters, c’est l’assurance d’avancer vers l’atteinte de ses objectifs.

Ex : dire oui à quelqu’un, sans trop réfléchir, vous obligera à avancer sur le projet auquel vous avez accepté de participer, que ce soit de partir en voyage, ou d’honorer la commande d’un client.

  1. Découpez les grosses tâches en petites tâches

C’est la technique des « petits pas », ou du « petit à petit, on devient moins petit ». Si vous voulez écrire un livre, commencez par le premier chapitre !

Le plus important est que vous avanciez, et que vous puissiez vous satisfaire du chemin que vous parcourez. Pour cela il vous faut un objectif final bien sûr, mais il faut surtout que vous vous lanciez : un corps lancé avec une certaine force conserve cette force, voire s’enrichit de son inertie, celle de se satisfaire de petites victoires...etc...etc.

  1. Prendre soin de soi, se récompenser

Certes il faut parfois se faire violence, mais il faut aussi savoir reconnaître le travail accompli, et s’en féliciter.

Il est très important de marquer des pauses pour constater la fin d’une tâche ou l’atteinte d’un objectif : pourquoi pas de prendre le temps d’un bon café, ou d’une pause gourmande entre collègues à ce moment-là ?

Faire une pause, c’est faire le plein d’énergie pour repartir de plus belle, surtout quand on est content de ce qu’on a déjà réalisé : cela entretient la spirale positive dans laquelle on est entré !

  1. Evoquer l’échec et ses raisons

L’échec n’est pas négatif, au contraire, c’est bien souvent une formidable opportunité d’apprendre quelque chose sur nous, donc de progresser, et d’avancer sur notre chemin de vie.

Il y a toujours à gagner dans l’échec, encore faut-il prendre du temps pour revenir dessus, identifier en quoi il y a échec, pour ainsi passer à autre chose, sur de nouvelles bases, plus claires, plus sensées ; l’échec est la fin de quelque chose, nécessaire au début d’autre chose.

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

 

Sources :

http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/23/procrastination-7-raisons-pour-lesquelles-vous-remettez-tout-au-lendemain_n_3138831.html

J’arrête de procrastiner, Diane BALLONAD ROLLAND

Ces gens qui remettent tout à demain, Rita EMMETT

http://www.zen-et-organisee.com/

https://s'organiser-facile.com

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

La coupure estivale vous a fait un bien fou, mais voici déjà venu le temps du retour au bureau. Que vous soyez nostalgique des vacances ou au taquet, il est important de ménager votre reprise, si vous voulez surfer sur le bien-être que vous ressentez aujourd’hui, et en faire profiter tout le monde !

Je vous propose une liste de quelques actions à mener, dans laquelle vous pouvez piocher, selon l’inspiration du moment.

Veille de reprise, faites ce que vous avez envie

Grise mine du dimanche soir, le signe d’un retour aux affaires ? Comme tous les week-ends, vous sentez la déprime qui monte... une petite boule dans le creux de la gorge ou une crampe dans l’estomac, ça se tord là-dedans, ça ne va pas, c’est la reprise demain :-/

Aucune raison que cela vous reprenne, je vous dis ce qu’il faut faire pour ne pas en arriver là... Quoique pour certains ce n’est pas forcément insupportable, juste un signe de concentration, une montée d’adrénaline avant la reprise. Si ce n’est pas un problème pour vous, aucune raison de suivre ces conseils, bien sûr !

Pour ceux que cela dérange, voici quelques pistes :

Ne vous interdisez pas de lire vos mails ; si c’est à cela que vous pensez depuis que vous êtes rentrés de vacances, de toute façon, vous n’arriverez pas à dormir :-/

Ne vous imposez pas de vous coucher tôt, alors qu’il vous reste 2 lessives à lancer, les sacs à préparer, les gamelles pour la semaine...etc

Aller au cinéma plutôt que de regarder le film du dimanche soir sur TF1 : ça vous fera prendre l’air et au moins, c’est vous qui choisissez !

Optez pour une activité physique, un repas du soir léger, une tisane, un carré de chocolat, et un livre sérieux mais pas trop ennuyeux (les 4 accords de Toltèque par exemple).

Ou bien optez pour une soirée pizzas ou plateaux-repas devant la télé ; en fait, c’est comme vous voulez, ça dépend des gens, et de votre état d’esprit à ce moment-là.

Enfin surtout, faites comme ça vient, profitez de l’instant, ne ruminez pas la reprise : demain est un autre jour (oui je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais déjà de se le dire, ça aide... allez, essayez !)

Premiers jours et premières semaines

D’abord, dites-vous bien qu’il n’y a aucune raison que vous rattrapiez vos 15 jours de vacances lors de votre première semaine de reprise : détachez-vous du passé, concentrez-vous sur l’avenir, cool et zen...!

Discutez avec vos collègues

Vous pouvez malgré tout prendre du temps pour discuter avec les collègues, de près ou de loin de votre service, et savoir ce qu’il s’est passé en votre absence, mais n’en concluez rien à la hâte. Prenez les informations comme elles viennent sans vouloir absolument en faire quelque chose, cela viendra en temps et en heure, lorsque le besoin s’en ressentira pour vos priorités à venir, vous serez au faîte de l’actualité de votre entreprise, et saurez utiliser ces informations à bon escient.

Racontez vos vacances

Racontez vos vacances et intéressez-vous à celles de vos collègues : rien de mieux pour les prolonger encore un peu, tout en prenant de l’énergie !

Et qui sait, peut-être vous créerez vous de nouveaux contacts, et décèlerez de bonnes idées pour vos futures vacances !

Triez, organisez

Pas de panique, vous n’êtes pas en retard !

Prenez un temps important pour organiser votre agenda, un créneau de 2h tous les jours de votre première semaine de reprise par exemple.

Traitez vos mails sérieusement, selon votre profil : ne vous générez pas de frustration.

Si la charge est vraiment très lourde, de l’ordre de plus de 500 mails, ne traitez que les 200 derniers, et supprimez directement les autres : de toute façon, vous aviez mis un message d’absence, si c’est vraiment important, vous aurez une relance...

Si vous êtes perfectionniste comme moi, et que vous voulez absolument parcourir l’ensemble des mails, ne cherchez pas à tous les traiter dès le premier jour, mais prenez le temps chaque jour de faire le tri dans les informations utiles et moins utiles, en les classant dans ce qui est urgent, important, non urgent et non important ; faites de suite ce qui est urgent et important, pour le reste, programmez dans votre agenda !

Si vous êtes suffisamment zen avec ça, vous pouvez même faire un truc pas du tout urgent, mais qu’il vous plaît de faire : le bénéfice que vous en retirerez comblera largement le temps que vous y aurez passé. On gagne toujours à se faire plaisir !

En tout état de cause, n’envisagez surtout pas de tout faire la première semaine, reportez tout ce qui n’est pas urgent au mois prochain, n’ayez pas peur, ça va venir vite, et surtout, vous y verrez plus clair ! Petite astuce : ce qui n’est, ni urgent ni important n’est pas à faire... qu’est-ce que ça fait dans votre agenda ???

Faites des pauses

La reprise représente un changement instantané important dans plusieurs dimensions : changement de lieu, de rythme, de mode d’alimentation, de type de relation... Vous le savez et y êtes préparé, mais c’est tout de même assez violent...

Il peut être bénéfique de vous accorder une pause déjeuner en extérieur, de profiter de la salle de pause pour une sieste exceptionnellement, de vous faire une séance d’étirements, de méditer pendant quelques minutes, ou encore de réfléchir aux activités extra-professionnelles que vous auriez envie de faire cette année, quitte à en parler autour de vous, et à vous renseigner sur les salles de sport...etc.

Bref, bougez, respirez, ne restez pas la tête dans le guidon !

Entretenez vos plaisirs de vacances

Evitez à tout prix la reprise type routine : métro, boulot, dodo. Les vacances vont ont apporté plus de sérénité, et en général, elles ont le mérite de « remettre l’église au centre du village », alors suivez votre instinct, et gérez vos priorités !

Vous avez adoré lire cet été, eh bien continuez : sous d’autres formes si le roman ne convient pas à votre rythme de travail... Abonnez-vous à une revue hebdomadaire, ou visitez la presse au coin de la rue entre midi et deux ; prenez une carte en bibliothèque et empruntez des BD...

Vous vous êtes réveillé tous les matins pour aller faire un footing ou une simple marche, tranquille, seul, à la fraîche, eh bien continuez : mettez le réveil un peu plus tôt que d’habitude et accordez-vous du temps pour vous. S’il ne vous est pas possible de sortir pour vous balader, prévoyez une séance de renforcement musculaire, du yoga... ou chevauchez le vélo elliptique qui traîne dans le bureau depuis plus de 2 ans 😉

Vous avez découvert la pratique de la plongée sous-marine et avez envie d’approfondir l’expérience, eh bien renseignez-vous : voyez s’il n’y aurait pas un club à proximité, imaginez vos prochaines vacances sur un spot de rêve, achetez un livre ou informez-vous sur la toile...

 

Toutes ces formules sont loin d’être exhaustives et ne se veulent surtout pas donneuses de leçons, mais si vous pouviez trouver un petit bonheur grâce à elles, cela me ferait très plaisir...

Alors dites-moi si certaines vous ont inspirées, et donnez-moi celles qui ont fonctionnées pour vous : cela pourra peut-être être utile à quelqu’un !

Merci !

Dernière mise à jour 3 septembre 2017 par Delphine Pichard

La carte n’est pas le territoire.

Concrètement, cela signifie que la carte sur laquelle nous nous basons, n’est qu’une représentation du territoire ; construite à partir d’observations, de mesures, et d’interprétations, elle n’est que la traduction de la somme des perceptions des différentes personnes qui ont travaillé à modéliser le territoire... La carte n’est pas le territoire lui-même !

En effet, intégrer cette notion permet de comprendre que toute réalité est subjective, et que la vérité n’existe pour personne, elle est propre à chacun. En fait, il n’existe pas UNE carte du monde, mais autant de cartes du monde qu’il y a d’individus.

Comment se construit une carte du monde ?

Notre carte du monde est la synthèse de nos perceptions, notre vécu et nos valeurs

Perception

Regardez ce dessin, que voyez-vous ?

Cette image très connue est issue d’une expérience sur les relations humaines, réalisée à Harvard il y a plusieurs décennies maintenant.

Normalement, vous devez identifier une femme ; jusqu’ici tout va bien... Quel âge a-t-elle ? Que pensez-vous d’elle ? Quel rôle lui attribuez-vous dans la vie ?

Remarquez-vous cette jeune femme de profil, son collier, son petit nez et son air modeste ? Elle est élégante, vous avez envie de l’aborder, surtout si vous êtes un homme, pour sortir avec elle, non ?

Ou bien voyez-vous une vieille femme avec un gros nez, un châle, et l’air plutôt triste ? Elle est courbée et semble avoir froid, vous auriez tendance à lui proposer votre aide pour traverser la route, non ?

Si vous n’en voyez qu’une des deux, c’est normal : c’est ce qu’il se passe dans la plupart des cas !

Dans l’expérience réalisée à Harvard, l’enseignant a influencé une moitié des élèves, en les focalisant sur l’image d’une jeune femme très ressemblante pendant 10 secondes, et l’autre moitié de la classe, en les focalisant sur l’image d’une vieille femme. Ensuite, présentant ce dessin à l’ensemble du groupe, la première moitié a instantanément vu une jeune femme, l’autre moitié une vieille femme. Et lorsqu’il demanda à un élève d’expliquer ce qu’il voyait, un autre élève de l’autre moitié de la classe s’insurgea, ne comprenant pas... Les discussions sont allées bon train entre les deux groupes, pendant un long moment, chacun étant sûr de lui et campé sur ses positions. Progressivement (et parce que c’était le but de l’exercice), au terme d’échanges posés, respectueux et rigoureux, ils finirent par prendre du recul et envisagèrent tous un autre point de vue, en visualisant l’autre femme que celle qu’ils étaient sûrs d’avoir vue.

Cette expérience démontre de façon flagrante que l’on peut voir la même chose, ne pas être d’accord, et avoir tous raison ; ce n’est pas logique, c’est une question de perception, c’est psychologique !

Indices pour voir les deux femmes :

  • Le collier de la jeune femme est la bouche de la vieille femme
  • L’œil gauche de la vieille femme correspond à l’oreille gauche de la jeune femme

Vécu

Notre perception est fortement influencée par notre vécu. Et nos perceptions, vécues comme des expériences, alimentent également notre vécu.

Prenons un exemple : je vous demande de vous investir davantage dans votre fonction. Si notre relation est bonne, vous estimez que je peux vous dire cela, vous allez adhérer à ma demande. Par contre si notre relation n’est pas bonne, vous en avez marre de mes remarques, non seulement vous n’allez pas prendre ma remarque en compte mais peut être allez-vous même m’envoyer balader.

Notre vécu influence fortement notre perception.

Valeurs

Notre perception se confronte aussi à nos valeurs, à notre éducation ; nous allons aussi chercher à valider ou invalider notre perception en fonction de nos valeurs.

Prenons un exemple : vous êtes manager, votre collaborateur vous demande un congé sur une période de fortes charges pour participer à un voyage familial organisé par ses grands-parents.

Première hypothèse : le sens du service et la famille vous habite, vous allez donc vous efforcer de répondre favorablement à sa demande => réponse positive

Deuxième hypothèse : vous êtes guidé par la justice sociale et l’équité et vous vous dites qu’il n’est pas juste et souhaitable d’accorder ce congé dans cette période de fortes charges pour toute l’entreprise => réponse négative

En bref, la synthèse de notre perception, de notre vécu et nos valeurs vont nous permettre de nous forger une représentation de notre réalité, que nous pouvons appeler une carte du monde.

Quels enseignements ?

Ayant maintenant conscience de tous ces éléments, il convient de se poser une question :

Ma carte du monde me permet-elle d’atteindre mon objectif ?

Dans le cas contraire peut-être devrais-je m’interroger sur la pertinence de ma carte du monde... Nous sommes tous capables de changer de point de vue, il suffit de regarder les choses sous un autre angle.

Changements

Vous ne vous sentez pas à votre aise, vous vous sentez confronté à un monde qui ne vous correspond pas, vous avez l’impression de ne pas trouver votre place ici et maintenant, vous ressentez le besoin de changer quelque chose pour aller mieux dans les circonstances actuelles. Effectivement, il faut faire quelque chose !

Opérer un changement, c’est d’abord prendre du recul, et faire en sorte d’avoir une hauteur de vue par rapport à la situation ; c’est sortir suffisamment du cadre, et de la représentation que l’on a sur les choses, afin de redistribuer les cartes ; c’est déconstruire notre carte du monde actuelle.

Et changer, c’est construire une nouvelle carte du monde, en intégrant les évolutions de nos perceptions, nos différentes expériences, et nos nouvelles valeurs (ou nouvelle hiérarchisation de nos valeurs) ; c’est construire une carte plus en adéquation avec nous-mêmes, avec la vie que l’on mène ou que l’on entend mener ; c’est se faire une petite place dans le cosmos !

Communication

L’exercice des femmes a révélé que l’on pouvait voir la même chose et ne pas être d’accord... mais comment est-ce possible ???

On comprend bien dans cette histoire, que chacun peut rester longtemps camper sur ses positions, littéralement convaincu par son point de vue, n’imaginant même pas qu’il puisse y en avoir d’autres, et ce, sur un simple dessin... imaginez sur des thématiques plus complexes ?!

Pour les étudiants dans le cadre de cet exercice, ça va encore, ils ont la chance d’être face à face et de pouvoir se parler... imaginez des échanges à distance, avec des intermédiaires, et/ou uniquement par mail... comme c’est le cas dans la plupart des grandes entreprises ?!

Ils ont pu se parler, expliquer concrètement ce qu’il voyait, de manière à intégrer la possibilité qu’il puisse y avoir effectivement d’autres points de vue... Cela a demandé de la patience, une certaine ouverture d’esprit, et surtout beaucoup d’écoute ; et cela a pris plus ou moins de temps selon les uns et les autres, ce qui démontre la force de nos représentations, et notre capacité à prendre du recul par rapport aux choses.

Il y a ceux qui étaient tellement sûrs d’eux, qu’ils n’ont faire que décrire leur femme à eux, cherchant à convaincre ; ils y a ceux qui ont intégré le fait qu’il y avait un problème et qui ont fait preuve d’écoute pour arriver à déceler une deuxième femme que la leur ; ils y a ceux qui ont de suite intégré ce deuxième point de vue et ont cherché, donc trouvé rapidement, la deuxième femme dans le dessin ; ils y a ceux qui n’ont fait qu’observer la situation, cherchant à comprendre ce qu’il se passait, ne sachant quoi faire d’autre...

Toute forme de comportement s’est manifestée, et chacune a contribué à ce que chacun, les uns après les autres, puissent voir non pas une, mais deux femmes dans ce dessin !

Dans la vie, comme en entreprise, c’est exactement ce qu’il se passe : la communication est un point-clé dans le cas de désaccord et/ou pour désamorcer un conflit. Il convient de bien explorer la carte du monde de son interlocuteur avant d’exprimer la sienne ; cela peut éviter bien des désagréments...

Management

On dit parfois que faire preuve de conviction est une compétence à avoir pour être un bon manager... Je ne suis pas d’accord, du moins pas en ces termes ; je pense que vouloir convaincre absolument est plutôt une tare, dans le sens où cela démontre un manque d’ouverture d’esprit.

Manager aujourd'hui, c’est écouter.

J’espère d’ailleurs que cet article vous en convaincra 😉

Certes la recherche de la performance reste le moteur du management, mais il n’y a pas de performance sans sens, comme le démontre cette fameuse équation de la performance :

P = C x M x S (compétence x motivation x sens)

Et si l’on peut développer les compétences relativement concrètement, et si l’on peut agir sur la motivation notamment par la reconnaissance, la gratitude, ou la rémunération (encore que :-/), on ne peut pas figer un sens pour chacun, c’est à chacun de définir le sien, au fur et à mesure de l’évolution de sa carte du monde.

Le rôle du manager est de laisser son collaborateur agir dans un champ d’intervention qui fait sens pour lui, et de l’aider à s’épanouir dans sa propre représentation, quitte à lui faire entrevoir d’autres horizons, si et seulement les siens ne sont pas en adéquation avec les objectifs qu’il aimerait atteindre.

Un changement sociétal ?

C’est une approche plus subtile que les formes de management « traditionnel » que l’on a coutume de voir... Cela se développe un peu, malheureusement par la force des choses parfois (burn-out...etc), mais il faut reconnaître que ça avance.

En effet, cela nécessite un changement de paradigme important, qui prend du temps parce qu’il concerne un système sociétal global, celui qui a fait que le travail était devenu une valeur pour tous, celui qui a mis l’entreprise au centre, et le manager comme animateur de cette valeur...

Aujourd’hui, la donne a changé, et le management hiérarchique ne suffit pas ; à mon sens, il est même voué à disparaître.

Par contre, être un manager aujourd'hui, comme je le décris dans cet article, n’est pas donné à tout le monde... D'ailleurs, c’est quelque chose qui ne s’apprend toujours pas à l’école, on en est encore très, très loin ?!!! (pour rappel, le festival pour l’école de la vie a lieu à Montpellier les 22 et 23 septembre prochain – cliquez ici si vous voulez en savoir plus)

La bonne nouvelle, c’est que c’est comme tout, ça s’apprend, et il n’y a pas d’âge pour apprendre !

Pour celles et ceux que cela intéresse, je suggère une sensibilisation au management émotionnel niveau 1 & 2 (cf onglet formation) ; le mieux étant de se faire accompagner en individuel, avec un coach en externe, ce qui permet de suivre le développement tout au long du processus, et ainsi de débriefer (donc de valoriser) les différentes avancées et changements (compter 6 mois et 12 séances environ, pour un résultat pertinent).

Le concept de la carte du monde en 5 points

1/ Ma carte du monde n’est pas le monde. Je ne détiens pas toute la vérité !

2/ Il y a autant de cartes du monde qu’il y a d’individus.

3/ Il n’y a pas de bonne ou mauvaise carte du monde. Il n’a que des cartes adaptées ou non à la situation ou aux objectifs que l’on se fixe.

4/ Les cartes du monde peuvent être limitantes (interprétation négative qui inhibe l’action) ou aidantes (interprétation positive qui contribue à l’atteinte de ses objectifs).

5/ Les conflits naissent le plus souvent d’une confrontation de cartes du monde différentes.

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

 

Sources :

  • Une carte n’est pas le territoire, Alfred KORZYBSKI
  • Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent, Stephen R. COVEY

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

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