C'était fin 2017, l'un de mes tous premiers coachings...

Après 7 séances, échelonnées sur une durée de 6 mois, voici le témoignage de xxx, 1 an après les faits : un message fort qui évoque la puissance du coaching !

Le coaching m’a permis de dégager un espace où mener une réflexion personnelle : pris dans notre quotidien, je pense que d’une manière générale, nous ne prenons pas assez ce temps indispensable quand on veut évoluer. Avec l’aide des outils proposés, j’ai pu, dans cet espace, identifier mes besoins et comprendre mes envies profondes, c’est au travers de ce travail que la définition des objectifs a pu se concrétiser. J’ai pu également identifier les ressources internes mobilisées dans d’autres circonstances, et prendre appui sur elles dans la mise en place des actions à entreprendre pour permettre l’évolution que je m’étais fixée.

Outils et changement

Les connaissances et les outils acquis grâce au coaching me permettent aujourd’hui d’être plus réactive et flexible dans un contexte de changement : vision plus éclairée pour analyser les situations extérieures, analyser mes propres résistances, mobiliser mes ressources… Ces outils me permettent aussi de m’inscrire dans un cercle vertueux grâce à une démarche de continuelle progression : relever des défis, saisir des opportunités, prendre des risques en ayant conscience de mes propres limites.

Rôle et posture du coach

La présence d’un coach est indispensable pour accompagner les efforts demandés par toute évolution, le chemin n’est pas facile et parfois il est tentant de s’arrêter en cours de route, le coach peut donner alors un nouvel élan et remotiver la personne sur le point d’abandonner. Le coach c’est aussi celui qui, avec son regard extérieur, va permettre des petites prises de conscience jusqu’à un « déclic débloquant », il nous aide, par exemple, à comprendre les croyances qui nous enferment dans des schémas limitants.

Et si c'était à refaire...

En tous cas il n’y a pas de doute, si c’était à refaire, je le referais, et avec la même coach !

La puissance du coaching

 

Article rédigé par (et pour) Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

Dernière mise à jour 5 février 2024 par Delphine Pichard

Le manager coach apparaît comme la posture adaptée aux enjeux du moment… phénomène en vogue ou vraie solution ?

Dans un environnement en perpétuelle mutation, quand les termes de stress et de burn-out imposent d’aborder les notions de qualité de vie au travail et de responsabilité sociétale des entreprises… les managers doivent faire face à des situations de plus en plus complexes, notamment humainement.

L’émergence du coaching et son impact sur le métier de manager

Le coaching : du sport au business

manager coachLe coaching est tout d’abord apparu dans le monde sportif de haut niveau aux Etats-Unis dans les années 70 avant de se développer dans les entreprises pour aider les managers à accroître leurs capacités et à améliorer leurs performances. Pourtant ce n’est qu’au début des années 90 que le coaching a fait son apparition dans les entreprises françaises. Aujourd’hui le terme « coaching » est utilisé dans tous les domaines, il a pénétré tous les secteurs d’activités, du monde sportif au monde économique en passant par la vie privée.

Cependant, le coaching a d’abord été réservé aux hauts dirigeants compte tenu du prix d’un coaching avant de descendre dans la pyramide hiérarchique pour concerner l’ensemble des managers. C’est parce qu’il a été confiné dans les plus hautes sphères dirigeantes que le coaching est longtemps resté une activité méconnue en France, l’élite dirigeante ne voulant pas faire savoir qu’elle se faisait accompagner.

Coach et manager deux termes antinomiques ?

coach comme cocherLe terme « coach » vient du « cocher » qui conduit les voyageurs d’un endroit à un autre. Le coach est à la disposition d’une personne ou d’un groupe ; il sert de guide, s’assure de la sécurité, et accompagne vers un objectif préalablement défini.

Le terme « manager » vient quant à lui de l’italien « maneggiare » qui signifie contrôler, manier, avoir en main (du latin « manus »). Le manager est donc une personne qui prend des décisions et qui joue un rôle influant sur le fonctionnement de l’entreprise.

L’antinomie des deux termes réside dans la question du positionnement hiérarchique. En effet, il apparaît clairement dans ces simples définitions étymologiques, que le manager est un supérieur hiérarchique qui dirige et évalue, quand le coach n’est qu’un compagnon de voyage, qui aide à atteindre un objectif.

En effet, comme le dit Michael NEILL dans son livre « Coaching for Maximum Performance » :

Management is about process while coaching is about people.

Manager coach : nouvelle posture du manager

On peut envisager la possibilité pour un manager, de faire appel à la posture du coach en fonction des situations auxquelles il a à faire face : il joue alors le rôle de manager coach.

Le manager coach, à la fois supérieur hiérarchique et coach, inspire alors plus d’humanité, par la proximité, et l’attention qu’il donne à ses équipes et collaborateurs. Et il y a fort à parier que, dans certaines situations, cette posture peut permettre plus de motivation, plus d’engagement, et donc plus de performance de la part de l’équipe.

Posture du manager coach

Mais, étant lui-même impliqué dans la situation, le manager peut manquer de recul, et donc d’objectivité, vis-à-vis de la situation et vis-à-vis du coaché. Il s’agit finalement pour lui, de réussir à passer d’une attitude directive (contrôle, ordonne…) à une attitude coopérative (écoute, guide…), grâce à une grande capacité d’empathie et de prise de recul par rapport à sa propre implication. Ce qui n’est pas forcément facile, car pas du tout naturel en entreprise... Cela nécessite un changement de posture, qui peut s’avérer perturbant, pour les deux parties.

Le coaching comme style de management

Le coaching, une compétence du manager

Le coaching devient alors une technique de management que le manager va utiliser pour augmenter ses performances et celles de ses équipes.

Le coaching sera tout à fait adapté à certaines situations individuelles ou collectives ; tout l’art du coaching réside dans la capacité du manager à savoir :

  • déceler la situation problématique qui peut être résolue avec le coaching
  • adopter la posture de manager coach, et les outils adéquats

Le rôle du manager coach intègre une posture et des outils spécifiques, qu’il est bon d’appréhender par la formation et par l’entraînement, car attention, comme le dit José ALLOUCHE :

Il existera donc une différence entre « faire du coaching » (rôle circonstanciel d’un manager) et l’exercice d’un métier consistant à être coach.

Le manager, en plus des connaissances nécessaires à l’exercice de ses différentes fonctions, se doit de posséder les rudiments du coaching, mais il ne peut en aucun cas se considérer comme un coach à part entière.

Un coaching pour le manager coach

Coaching et managementLe manager a besoin d’être coaché pour passer d’un management directif à un management plus souple. Pour être plus à l’écoute, compréhensif, il faut former le manager à ces compétences, et pour développer ces compétences, un accompagnement individuel est nécessaire. Pour être un bon manager il est préférable d’avoir été coaché pour mieux appréhender les situations et évaluer rapidement les cas où un coaching est nécessaire.

Conclusion

D’après l’enquête parue en 2011 du Syntec Coaching :

86% des personnes consultées pensent que le coaching permet « l’amélioration de son fonctionnement avec son équipe »

Ce qui en fait un véritable outil de management que tout bon manager se doit de connaître et d’utiliser.

De plus, adopter le coaching dans ses pratiques managériales permet de rendre l’environnement moins stressant pour les équipes, de favoriser le travail d’équipe et l’aide mutuelle, et de diminuer les luttes de pouvoir.

L’approche « coaching » en entreprise se veut de plus en plus efficace. A défaut d’être une mode, il s’agit bien souvent d’un point d’appui vers une transformation managériale plus approfondie car il y a fort à parier qu’une fois que vous y aurez goûté, vous ne reviendrez plus en arrière !

Nous vous accompagnons dans cette démarche avec :

  • Une formation manager coach sur 2 jours et demi (le programme)
  • Du coaching d’équipe pour les managers qui le souhaitent (plus d’informations ici)
  • Du coaching individuel pour managers et dirigeants (plus d’informations ici)

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

 

Sources :

Dernière mise à jour 5 février 2024 par Delphine Pichard

Logo Occicoachs : coaching professionnel en Occitanie

Né de l’alliance entre 6 cabinets de coaching professionnel certifiés (Déclic-Performance, Entre2sport, Intelligence Coaching, Intrasens, Noosphere 2 Femme, et Tendance Montagne), OcciCoachs intervient sur l’ensemble de la région Occitanie. La force du groupement permet ainsi au plus grand nombre d’entreprises et de particuliers de recourir au coaching pour améliorer leurs performances professionnelles.

Un réseau de coachs indépendants en Occitanie

Ensemble, on est plus fort !

C’est probablement ce que se sont dit 6 coachs professionnels exerçant tous dans la région Occitanie. Depuis 2017, ils se sont regroupés pour former OcciCoachs. Les membres fondateurs sont, en effet, partis d’un constat simple : plutôt que de travailler seul, il est bien plus enrichissant d’unir leurs expertises, de mutualiser leurs compétences et de s’adosser à la force d’un collectif.

Comme ils l’expliquent : « l’idée, c’est vraiment de se regrouper entre coachs partageant des valeurs et la même ambition pour l’humain, et de proposer à nos clients la richesse d’un réseau solide, professionnel, tout en conservant nos personnalités, nos singularités ».

Une approche du coaching autour de valeurs communes

« Nous partageons la même approche du coaching et la même sensibilité. Autour de valeurs communes comme l’expertise, la bienveillance, et la performance, nous plaçons l’humain au cœur de l’organisation. Cela nous permet de pouvoir répondre rapidement aux besoins ou aux projets des entreprises, des collectivités ou des associations, que ce soit collectivement ou individuellement ».

Les membres d’OcciCoachs sont certifiés RNCP1 (bac +5) et adhèrent au code de déontologie de l’EMCC (European Mentoring and Coaching Council).

Le coaching professionnel : des bénéfices concrets

Pour l’entreprise, le coaching s’adresse aux dirigeants, aux cadres, aux managers intermédiaires, et aux équipes.

S’agissant de coaching individuel, les coachs interviennent régulièrement pour accompagner :

- l’optimisation et le développement du leadership ;
- l’évolution professionnelle (changement de poste, changement d’orientation, prise de responsabilités, etc.) ;
- le management, la motivation et la gestion des équipes (créer du lien, donner du sens, gérer les fortes personnalités, développer la motivation, optimiser son organisation, accompagner le changement, etc.) ;
- la gestion positive du stress, pour davantage de plaisir au travail.

S’agissant de coaching d’équipe, les coachs apportent leurs compétences pour :
- faire vivre la vision du dirigeant ;
- créer de la cohésion et réguler les équipes ;
- favoriser l’engagement collectif au profit de l’entreprise ;
- co-construire le changement, les stratégies ou les nouvelles organisations

Un coaching individuel ou d’équipe est toujours orienté « résultats ». Il se traduit par un plan d’actions opérationnel pour atteindre rapidement l’objectif déterminé communément et au préalable avec le client. Un coaching s’organise sur une durée limitée, généralement 2 à 6 mois.

Processus de coaching

Retrouvez l'article en entier sur https://flashmatin.nouvelobs.com/occicoachs-groupement-de-coachs-pour-entreprises-sur-montpellier-et-region-occitanie

Consultez plus d'informations sur le coaching entreprise et/ou contactez-nous !

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

Dernière mise à jour 5 février 2024 par Delphine Pichard

L’espoir d’un projet collaboratif pour PARIS 2024

Les préconisations de Claude ONESTA

Comme vu dans les articles précédents, il y a deux problématiques majeures à étudier de près pour agir dans le sens de la haute performance sportive, en vue des Jeux Olympiques de Paris en 2024 :

  • Une gouvernance défaillante, qui présente un défaut d’alignement entre le pouvoir décisionnel et la responsabilité, c’est-à-dire entre la politique et le management.
  • Un manque d’ouverture certain, qui enferme nos organisations sportives dans un système administré, normé et codifié, dans lequel il est impossible pour les sportifs, de se retrouver.En mode "agile"

Dans son rapport, Claude ONESTA parle d’adopter un mode de fonctionnement « agile », et d’activer les leviers de l’agilité donc, pour :

« Permettre à chacun des acteurs d’être proactif, créatif, efficace, enthousiaste et serein. »

L’ensemble des préconisations du projet « Performance Paris 2024 », au nombre de 14, sont dans le rapport « Mission d’étude pour la haute performance sportive », segmentées autour de 5 grands axes :

  1. Structure et moyens
  2. Fédérations
  3. Sportifs et entraîneurs
  4. Mise en réseau
  5. Sport paralympique

La libération du sport pour plus de performance

« C’est celui qui fait qui sait » - Isaac GETZ

Voici l’un des grands principes de l’entreprise libérée.

Cela signifie qu’il est plus cohérent, et plus efficace, de « faire descendre l’autorité là où se trouve l’information, que de faire remonter l’information là où se trouve l’autorité ».

« Push authority to information and not information to authority » – David MARQUET

Une expression qui, à mon sens, pourrait bien s’adapter à la situation du sport en France, et permettre le renouveau du modèle, selon les tendances actuelles, qui ont déjà porté leurs fruits.

En effet, il paraît évident d’accompagner l’ensemble des acteurs du sport, vers plus de professionnalisation, c’est-à-dire de s’inspirer du fonctionnement des entreprises.

Or, ces entreprises sont elles-mêmes en perpétuelle évolution, et déploie des concepts de plus en plus ouverts, comme ceux de l’entreprise libérée, qui ont démontré des résultats en termes de bien-être des salariés, et de performance de l’entreprise.

Tant qu’à se professionnaliser, nos organisations sportives ont tout intérêt à s’inspirer de ces nouveaux modèles, d’autant qu’ils correspondent aux valeurs que le sport espère continuer de défendre, en faisant cohabiter le sport pour tous et le développement de la haute performance.

Florent ManaudouAinsi il s’agit d’écouter les sportifs… Et pour la haute performance : celles et ceux qui ont un projet de haute performance. Bien accompagnés dans les filières du sport de haut niveau, que nous avons bien su développer en France, les sportifs savent ce qu’ils valent, et savent ce qu’ils veulent : ils sont tous capable de se responsabiliser et de devenir le leader de leur propre projet.

« Considérer le sportif comme l’auteur et l’acteur de son projet de performance. »

Il faut d’abord savoir les écouter, et aussi les encourager à s’exprimer. Il faut bien sûr que les entraîneurs et les fédérations aient développer cette nouvelle façon de voir les choses, et aussi la suite du processus à envisager, en fonction du sport, et du sportif : quelque chose qui soit véritablement tourné vers la haute performance, le cran en plus qui fait la différence.

Globalement, cela signifie de faire confiance aux sportifs et à leurs ambitions, et d’utiliser le système du sport de haut niveau, tel qu’il est mis en œuvre au travers des projets de performance fédéraux (PPF), parce qu’il est plutôt performant, mais d’aborder les choses dans un processus inversé, à l’écoute de la base, de « ceux qui savent » ce dont ils ont besoin pour performer. Nos instances aujourd’hui décisionnaires, adopteraient une posture de soutien dans l’accompagnement des sportifs, posture valorisante pour le sportif et son staff, tout en conservant une posture d’expert dans un cadre réglementaire. Ce changement de posture, à deux niveaux, permettra de :

  • déverrouiller certaines appréhensions, en lâchant du leste
  • faire émerger de nouvelles idées, de nouvelles stratégies, en faisant preuve d’ouverture
  • développer la sérénité nécessaire à l’efficacité et à la performance

Mais cela implique pour les dirigeants, de bien vouloir renoncer à une forme de pouvoir de la décision auquel ils sont très attachés, par habitude…

Régulation, collaboration, bon sens

« Le projet de performance Paris 2024 doit construire une ambition partagée par l’ensemble des acteurs du pays : l’Etat, le monde associatif, le grand public, et bien sûr le monde économique. »

L’Etat reste l’acteur principal, le pourvoyeur de subventions et d’orientations stratégiques pour le sport en France. C’est du Ministère qu’émane la demande faite à Claude ONESTA pour travailler sur la haute performance en vue de Paris 2024 ; ce qui est une bonne nouvelle, c’est-à-dire qu’il y a bien une prise de conscience de la situation et des enjeux, mais c’est aussi un problème, parce que quelque part, il va falloir qu’il décide de se désengager, de manière à laisser la place à « ceux qui savent », c’est-à-dire ceux qui font, c’est-à-dire les sportifs…

L’Etat, c’est aussi l’INSEP, les CREPS, les services déconcentrés du ministère des sports, et toutes les collectivités territoriales auxquelles on a confié une mission « accompagnement du sport de haut niveau » : les régions, les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), parfois les départements, et même les communes, voire certains établissement publics de coopération intercommunale (EPCI) comme les communautés d’agglomération ou communautés de communes.

Cela fait déjà beaucoup de monde, n’est-ce pas ?!!!

De l’autre côté, au bout de la chaîne, se trouvent les sportifs, les entraîneurs et les clubs, ceux qui travaillent, ceux qui cherchent des financements, pour développer leur sport, et essaient de s’y retrouver dans cette galaxie d’interlocuteurs dédiés… Parfois, à force de patience, et d’acharnement, ils finissent par trouver le bon interlocuteur, qui leur explique que, pour pouvoir bénéficier d’une subvention A de 1500€, il va falloir remplir les conditions d’une liste de 25 critères, puis, s’ils sont éligibles, ils pourront présenter un dossier de 30 pages, reprenant une liste de 25 nouveaux critères et autant de pièces justificatives, et espérer passer en commission, pour bénéficier de cette subvention l’année prochaine… Ben oui, parce que c’est trop tard pour cette année :-/. L’interlocuteur en question leur dit que finalement, il pourrait peut-être demander une subvention B de 1000€, en s’adressant à un autre interlocuteur, qu’ils ont bien fait de venir le voir lui, comme ça, il peut leur donner les coordonnées, et grâce à lui, ils avancent bien ! Etc, etc, etc…

Bref, c’est un travail à plein temps que de demander des subventions auprès de la multitude d’interlocuteurs existante, le tout en essayant de respecter des règles strictes et complexes, avec le sourire, et dans le plaisir de pouvoir contribuer à développer le sport… Subventions qui à la base, sont toutes issues du même décideur : l’Etat. Ça ne vous paraît pas ridicule ?!!!

J’aurais tendance à penser que, finalement, sur 10 000€ de subventions accordées par l’Etat, une fois avoir rémunéré l’ensemble des personnes qui gèrent l’attribution de cette subvention, entre ceux qui définissent les critères, ceux qui traitent les dossiers, ceux qui font partie des commissions et jury, ceux qui signent les mandats, ceux qui font les comptes, et ceux qui contrôlent que les comptes sont bien faits, à la fin il ne reste plus que 1000€, et encore, pas sûr :-/ Sans compter que, pour le coup, la ou les personnes qui font les demandes pour en bénéficier, ne sont, elles, bien souvent, pas rémunérées…

Se prendre la tête

Comment dire… ne pensez-vous pas qu’il faille mobiliser les énergies autrement, et aller chercher de l’argent ailleurs, ou trouver d’autres moyens, d’autres actions à mettre en place, qui soient plus productives, et véritablement au bénéfice du sport et des sportifs ?!!!

« C’est le moment pour casser les barrières et s’engager dans une gouvernance associée. »

L’apport de l’entreprise dans le sport pour atteindre la haute performance

« La relation entre le mouvement sportif et le monde de l’entreprise s’est toujours limité à la manne financière que les sportifs espèrent en retirer. »

Pourtant, dans la situation actuelle, et en vue des Jeux Olympiques à Paris en 2024, il y a bien d’autres choses à faire ensemble !

Le monde de l’entreprise s’intéresse à cet événement évidemment, pour tout ce que cela peut lui apporter économiquement bien sûr, mais aussi parce qu’il y a beaucoup de points communs entre l’entrepreneuriat et les projets sportifs.

Dans les deux cas, il s’agit de se fixer des objectifs, une cible concrète et ambitieuse, à court, moyen ou long terme, et de mettre des stratégies en place, pour atteindre ses objectifs, le tout dans une optique de performance durable, quitte à investir, prendre des risques, s’adapter, se renouveler, faire appel à de nouveaux projets, transversaux, et à sans cesse se réinventer, au gré de la conjoncture. Ne voyez-vous pas l’analogie évidente ?!!!

« L’entreprise est un autre champ de la performance et nous avons à apprendre les uns des autres. »

C’est dans ce sens qu’il y a un grand intérêt, pour le sport, à se professionnaliser : pour tout ce que l’entreprise peut apporter comme expertise professionnelle, pas uniquement pour ce qu’elle peut apporter comme ressource financière… Même si, au bout du bout, grâce à cette autre approche, et à un travail de coopération, c’est effectivement ce qui est souhaitable.

Tous ensemble, main dans la main

Plus de relations, plus de proximité entre tous les acteurs du sport, en y intégrant particulièrement le monde économique, pour tout ce qu’il peut apporter comme expertise, notamment dans la « nouvelle » gouvernance du sport… voilà une mesure phare du rapport ONESTA, que je considère comme primordiale !

2024, c’est loin, et proche à la fois… car l’ambition est grande mais le chantier titanesque…

Espérons que le ministère des sports, à la lecture de ce rapport, piloté par Claude ONESTA, comprendra la nécessité de procéder à un bouleversement total des pratiques dans le domaine du sport, et à intégrer comme le préconise le rapport, et comme l’a fait le mouvement en marche, des compétences de la société civile.

Il est primordial d’ouvrir ce chantier de grande envergure, à 360°.

Je salue l’effort d’avoir sollicité, et travaillé avec de nombreux sportifs, et personnes diverses, issues de d’horizons variés de la sphère sportive (il faut dire qu’il y a déjà de quoi faire…)

Mais je déplore que toutes les personnes qui ont participé à l’élaboration, et aux réflexions de ce rapport, soient toutes issues du monde du sport tel qu’il existe aujourd’hui : aucune personne de l’extérieur, aucun organisateur d’événement, aucune entreprise, partenaire ou non ?!!!

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT, Coach professionnelle certifiée, labellisée APPI, accréditée par la FFA

 

Sources :

Mission d’étude pour la haute performance sportive – janvier 2018 – Claude ONESTA

L’entreprise libérée – Isaac GETZ

Turn the ship around – David MARQUET

Pour lire les articles précédents, cliquez ici :

Acte 1Acte 2, Acte 3, Acte 4

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

Un système à bout de souffle : entre immobilisme, résignation et manque d’ambition

Après l’évocation du contexte du sport français sur la scène sportive internationale, et des enjeux de l’attribution des Jeux Olympiques à Paris en 2024 (acte 1), et conformément aux ambitions de haute performance de la France pour ces jeux (acte 2), c’est tout le modèle sportif français, et sa gouvernance qu’il faut revoir (acte 3).

Système à bout de souffleEn effet, et c’est ce que nous allons aborder dans ce quatrième volet, le système sportif français est à bout de souffle, fatigué…

Il a donné tout ce qu’il avait, mais il faut maintenant se faire une raison, c’est terminé, il est temps de déposer les armes, parce qu’elles ne servent plus à rien aujourd’hui, elles ne conviennent plus. Elles ont fait leurs preuves jadis, mais elles sont maintenant très (trop) lourdes à porter… Elles sont pourtant bien présentes, encore bien réelles, et on se dit qu’elles pourraient encore servir, alors on s’accroche, on résiste, croyant bien faire…

Le sport a évolué, et continue d’évoluer ; le système doit donc s’adapter, et même rattrapé le retard accumulé des dernières années…

On a vu apparaître des vélos de plus en plus légers, des raquettes de plus en plus puissantes, des combinaisons ne plus en plus aérodynamiques, des concepts de plus en plus innovants. On a su intégrer des technologies de pointe dans de nombreux matériels sportifs, on a adapté les règles de compétition et d’arbitrage pour suivre les évolutions de pratiques, on a donné l’accès à des modes de préparation physique et sportive de plus en plus poussés. Bref on a accompagné les changements nombreux et logiques qui se sont produits ces dernières décennies, mais ces quelques évolutions, subies et simplement suivies et pas forcément soutenues, nous ont fait croire que nous étions dans le bon train…

« Tout tremble, rien ne bouge »

Dans notre système sportif français, la politique, le management et les organisations n’ont rien suivi du tout, elles n’ont presque pas bougé, tout juste tremblé…

« Le diagnostic est simple : organisées pour piloter le sport amateur des années 1960 et 1970, nos institutions sportives entièrement sous la tutelle de l’État ne sont pas préparées à affronter les enjeux d’aujourd’hui et les défis de demain. » - Alain LORET

Les structures, les administrations, les conceptions, rigides, cadrées, normatives et codifiées, de la gestion du sport en France, ne sont plus d’actualité, mais elles sont toujours très présentes, voire ancrées. Il paraît difficile de faire bouger les lignes, qui plus est, dans un monde relativement fermé, recroquevillé sur lui-même, pas très enclin à entendre ce que le changement pourrait lui apporter.

La dépendance financière

« Le manque de moyens est souvent la justification du manque d’ambition dans la haute performance. »

Le manque de moyens est bien souvent la justification à tout, en particulier lorsqu’il s’agit d’investir, que ce soit pour anticiper, innover ou soutenir un projet à forte ambition comme la haute performance… Il n’y a jamais suffisamment d’argent…

Si bien qu’on se retrouve avec des fédérations qui comptent continuellement, pour gérer au mieux, et assumer leurs responsabilités ; ce qui a pour effet de limiter au strict nécessaire les moyens alloués, dans une démarche de compromis perpétuel très inconfortable, pour essayer de satisfaire tout le monde, et qui au final, ne satisfait personne… On appelle cela le « saupoudrage ».

Saupoudrage

C’est une pratique que l’on retrouve également en entreprise, lorsqu’on parle de rémunération ; une pratique de plus en plus critiquée, qui, même si elle part d’une bonne intention, et s’appuie sur des notions de partage et de solidarité, a tendance à dévaloriser le travail, et la reconnaissance faite à l’individu, qui à l’extrême, peut se voir considéré comme un robot, sage exécutant sans cerveau, et malheureusement conduire à des « burn-out », par manque de repères et perte de sens.

Bref, plutôt que d’essayer de partager le gâteau, ne serait-il pas judicieux d’aller chercher de nouveaux ingrédients pour en faire un nouveau ?

Ce qui est intéressant avec ce point de vue, c’est que, moyennant un peu de patience, d’enthousiasme et de savoir-faire, on pourrait même se retrouver avec un plus gros gâteau, encore meilleur que le précédent, que l’on pourrait partager avec encore plus de personnes !

C’est le symbole de l’ambition, et qui fait que 1 + 1 = 3 😉

« Dans bon nombre de fédérations, le dynamisme et l’ambition dans la recherche financière font souvent place à la résignation et à la fatalité. »

En effet, pour rester dans le domaine culinaire, plutôt que de se dire, et de s’avouer vaincu, en considérant qu’on nous demande de « faire du beurre avec de l’eau », et que ce n’est pas possible… Ne faudrait-il pas se demander « comment faire pour fabriquer du beurre », aller chercher ce qu’il faut, et garder l’eau pour hydrater celles et ceux qui en auront besoin ?!!!

Quand on veut bien y réfléchir, et remettre en cause le fonctionnement actuel, finalement, la dépendance financière est un leurre.

« Mais peut-être est il préférable de ne pas savoir pour ne pas être dans l’obligation d’agir ? »

Le poids de l’histoire et de l’habitude

« Toutes les fédérations reçoivent des aides de l’Etats directement liées à la haute performance. Cela montre le manque de justesse dans l’allocation des moyens et surtout dans l’absence de régulation à l’issue des actions réalisées et des résultats obtenus. »

L’ensemble est basé sur la réalisation d’objectifs fixés dans le cadre des conventions pluriannuelles, que les fédérations à elles seules ne peuvent pas atteindre, puisqu’elles ne sont que l’autorité réglementaire de gestion des subventions… N’y a-t-il pas déjà là, un problème de cohérence ?

Ainsi, dans ce contexte de réflexion sur la haute performance, il apparaît bien que ce soit la gouvernance du sport qui doive être remise en cause.

Comment est-ce possible de donner des moyens à des élus, en échange de l’obtention de médailles olympiques dans leur sport, alors que ce ne sont pas eux qui les font ? Comment croire que l’institution est en mesure de prendre les bonnes décisions quant à l’utilisation de ces subventions au service des objectifs fixés ?

Faisons un parallèle avec l’entreprise, qui elle-même s’inspire du sport parfois, et dont le monde du sport pourrait bien s’inspirer plus souvent… Quand on donne de l’argent à une entreprise, ce ne peut être que dans deux situations :

  • Soit on est client : on achète une prestation, un produit ou un service
  • Soit on est un investisseur : on prête une somme d’argent pour en gagner plus en retour

Dans les deux cas, rien n’est acquis :

  • Le client n’est pas obligé d’acheter, et à tout moment, s’il n’est pas satisfait, il se fait rembourser, ou plus simple encore, il ne reviendra plus jamais acheter
  • L’investisseur n’est pas obligé de prêter, mais quand il le fait, c’est qu’il croit très fort au projet, et qu’il a pris toutes les précautions pour ne pas perdre d’argent

Et surtout, l’entreprise fait des pieds et des mains dans les deux sens pour convaincre !

Je ne suis pas sûre que cela se passe comme cela dans notre système sportif français…

Et d’ailleurs, les fédérations sportives sont-elles les bons interlocuteurs ? Sont-elles vraiment en mesure de demander des subventions ? Connaissent-elles les filières, les talents, les projets des champions de demain ? Comment le pourraient-elles ? Elles sont tellement éloignées du terrain…

Alors qu’elles devraient se comporter comme relais remontant, en soutien de leurs clubs et des sportifs, ferventes défenseuses de leurs propres objectifs, elles jouent trop souvent le rôle de « passe-plat ».

Le ministère des sports demande 80 médailles pour Paris 2024, alors la fédération transmet l’information, y ajoutant toute l’appréhension et la frustration qu’elle ressent, à ne pas être capable d’y contribuer parce qu’il n’y aura sûrement pas de subvention supplémentaire pour cela.

C’est d’ailleurs tout ce que l’on retient : cible inatteignable par manque de moyens… Quelle tristesse ?!!!

Mais ce n’est pas de leur faute, c’est tout un système, toute une culture de dépendance à l’Etat qui est derrière tout cela : une approche très fermée, très stricte, très petite, avec des gens qui n’ont toujours connu que cela, qui ne sont pas en mesure de penser autrement, parce qu’ils ont été éduqués dans ce système.

Des hommes bien en place

Nous l’avons vu dans le dernier article (acte 3), le système repose sur la coopération d’élus bénévoles, un pouvoir exécutif, avec des salariés chargés de mettre en œuvre une politique sportive, le management opérationnel.

Et ce, à tous les niveaux et dans toutes les instances du sport, selon le principe de l’association loi 1901, de la fédération nationale au plus petit club sportif.

Même les collectivités territoriales, de plus en plus impliquées dans le sport, fonctionnent de cette façon : un élu chargé des sports, avec une direction des sports et ses « petites mains » pour s’occuper des équipements sportifs dont elles ont la charge et la responsabilité.

Parmi les problématiques humaines de ce système, on retrouve :

  • des élus bénévoles, bien souvent âgés, la plupart du temps retraités, sans grande ambition malgré leur bonne volonté, et pas forcément à la point de l’innovation
  • des salariés arrivés là, trop souvent par hasard, qui sont, soit dans une situation précaire (emplois aidés), soit enfoncés dans un fauteuil bien confortable qu’ils ont du mal à quitter
  • des bénévoles et des adhérents passionnés, impliqués, mais dans la mesure de leurs moyens, que ce soit en termes de compétences ou en termes de disponibilité

Le portait que je dresse là est volontairement pessimiste, voire caricatural, mais finalement pas très éloigné de la réalité… C’est juste qu’on a parfois du mal à voir la vérité, et surtout à la dire, par peur de voir la situation s’aggraver encore… Effectivement, que se passerait-il si nos bénévoles retraités quittaient le navire ???

Loin de moi l’idée de les faire fuir, mais permettez-moi de réfléchir à un autre mode de fonctionnement, dans lequel chacun a une place, mais la bonne place : un système plus agile, plus cohérent, mieux équilibré.

En effet, si on veut faire bouger les choses, ce n’est pas pour le plaisir de changer, c’est pour améliorer un système ; ce que font la plupart des entreprises pour se renouveler, et pour durer !

Cela commence donc par un changement d’état d’esprit, et une approche optimiste de la situation dégradée, par une observation opérationnelle de cette situation, et une écoute attentive des idées et remarques des personnes les plus concernées, avec l’intervention d’une tierce partie de préférence, pour plus d’objectivité : un premier pas vers l’ouverture.

Si on ne change rien, il ne se passera rien, c’est évident !

Et si l’on veut réussir, il faut prendre des risques…. Qui ne tente rien n’a rien, toute le monde le sait !

Constatez que l’impulsion vient toujours d’une décision humaine ; dans le cas présent, c’est-à-dire dans le système actuel, cela signifie que le changement sera idéalement provoqué par une volonté politique.

La peur du changement

Il y a réellement un conflit entre l’enjeu de la haute performance, et le manque d’ambition des fédérations. Quand un sportif et tout un staff s’engagent dans la haute performance, ils décident de prendre des risques pour atteindre leurs objectifs, et entament un processus de préparation de longue haleine, la plupart des ambitions de haute performance se situant sur une durée de 4 à 8 ans.

Les fédérations quant à elles, les élus en particulier, se sentent alors déstabilisées par tant de mouvement ; craignant de perdre la maîtrise de la situation (et leur mandat), elles restent souvent spectatrices, soutiennent la démarche au strict minimum, s’accrochant à leurs fondations, leur statut, et se cachant parfois derrière les emplois qu’il faut sauvegarder.

Pourtant c’est bien là qu’est leur rôle ; c’est à cet endroit que les sportifs, et la haute performance en particulier, ont le plus de besoins.

Finalement donc, voyant que les fédérations, malgré leur pouvoir et la nécessité de passer par eux, ne sont pas en mesure d’accompagner les projets sportifs, chacun y va de son autonomie, de ses idées, de sa « bricole dans son garage ».

Pour les plus chanceux, ce sont les parents qui accompagnent leurs enfants sportifs et les soutiennent dans leur projet, formant autour d’eux toute une cellule entrepreneuriale, dans laquelle interviennent les multiples acteurs fédéraux, encore indispensables pour rester connecté au système, et espérer un jour en faire partie, pour pouvoir représenter la France aux Jeux Olympiques…

Bruno Massot

Parfois on déconnecte, parce qu’une opportunité se présente de voir son rêve olympique se concrétiser, comme cela a été le cas pour notre normand allemand, médaillé olympique en patinage artistique. Tant pis pour la France, ou tant mieux, va savoir… La médaille est allemande mais Brunot MASSOT est bien français, même s’il n’a plus la nationalité ; c’est qu’il y a des talents sur notre territoire français !

Et puis, n’est ce pas une occasion de se poser les bonnes questions quant à nos modes de fonctionnement, nos choix, nos ambitions et nos prises de risques ?

Parce qu’il est là le problème, et c’est le propre de la nature humaine, voire de la culture française : on préfère ne rien faire parce que c’est plus confortable. On reste sur nos acquis, gesticulant de temps à autre, pour faire illusion sur nos intentions, sans jamais vraiment sortir de notre zone de confort pour aller voir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs, ou s’il n’y aurait pas une autre façon de voir les choses, qui nous permettrait d’avancer, de progresser, de trouver de vraies solutions à nos problématiques de fond. C’est la peur du changement !

Peur du changement

En effet, on sait ce qu’on perd, mais on ne sait pas ce qu’on gagne…

Pourtant, on voit bien que la situation de peut plus durer, qu’on tourne en rond dans notre bocal. Certes on est bien à l’abri, la température est plutôt agréable, on a nos repères, nos habitudes, et c’est rassurant… mais pourquoi ? Oui pourquoi en fait ???

Il est où le projet d’avenir ? Le sens que l’on veut donner à sa vie ? Le truc qui nous fait vibrer, qui nous fait vivre des émotions, qui nous fait nous sentir vivant ???

Eh bien c’est la même chose pour l’ambition de la haute performance sportive ! Il va falloir sortir du bocal si on veut espérer évoluer au bon endroit, et prendre le bon train, dans le bon sens, celui de la réussite à Paris pour les Jeux en 2024 !

Dernière mise à jour 22 octobre 2019 par Delphine Pichard

Après avoir introduit le contexte du sport à l'international, avec les différentes échéances olympiques, et l'horizon Paris 2024 (acte 1), nous avons abordé le champ large de la haute performance, tel qu'il a été étudié dans le cadre du rapport Onesta (acte 2), et nous abordons ici en acte 3, le modèle sportif français, sa gouvernance et ses limites.

Acte 3 :La gouvernance du sport français : une entreprise défaillante

La politique au détriment du management

Le système sportif français est organisé autour des fédérations sportives : on parle d’un système fédéral. En effet, le ministère attribut une délégation de pouvoir aux fédérations sportives dans chaque sport, pour promouvoir, organiser et développer son sport sur le territoire.

Les fédérations, mandatées d’une mission de service public, s’appuie ensuite sur des ligues au niveau régional, et des comités au niveau départemental, de façon à couvrir géographiquement l’ensemble du territoire, pour plus de proximité et plus d’efficacité dans les échanges avec les clubs, qui sont eux, les véritables forces vives du sport. Car c’est effectivement en local que l’on trouve tous les talents et autres passionnés de sport, futurs grands champions de demain pour la France.

association loi 1901

Les fédérations, comme les ligues, les comités, et les clubs, sont des associations loi 1901, réunies autour d’un bureau de membres élus. Tous les membres de ce bureau sont bénévoles, comme dans toute association, même s’ils sont dédommagés des frais qu’ils doivent engager.

Le président, et l’ensemble du bureau, ont le pouvoir (et la responsabilité) de mettre en œuvre la politique sportive générale de l’Etat, en application à leur sport, et à leur territoire.

Des salariés peuvent être recrutés bien sûr, pour accompagner ces organisations dans leur mission : du manager général au secrétaire, l’implication des salariés se traduit sous la forme d’un contrat pour la mise en œuvre opérationnelle de ladite politique sportive.

A noter que les dirigeants sont donc des élus sur leur périmètre, comme par exemple un président de fédération est élu par de grands électeurs, c’est-à-dire d’autres membres élus issus des ligues et comités ; ce qui en fait un monde fermé, peu ouvert au changement et à l’intégration de nouvelles personnes, donc de nouvelles idées.

« La fonction politique a souvent privilégié la stabilité à l’exploration, ce qui convenait tout à fait à une administration qui a horreur du changement ».

D’ailleurs, c’est ce qu’il se passe dans la plupart des fédérations, on y retrouve toujours les mêmes, plus ou moins impliqués dans leur mission. Parfois trop discret, voire laxiste, parfois omniprésent, voire autocrate, le fonctionnement d’une fédération se résume souvent à la stature et à l’engagement de son président, avec trop, ou pas assez de contre-pouvoir.

Ainsi, alors qu’il faut bien souligner leur implication en tant que bénévole, et c’est bien là tout le problème du fonctionnement associatif, il faut aussi se rendre à l’évidence : cela ne fonctionne pas, ou plus.

Le manque de clarté dans l’organisation, et notamment dans le processus de décision, à mi-chemin entre politique et management, fait de ce système fédéral un système instable, beaucoup trop instable pour inspirer confiance, et mettre le monde du sport dans des conditions favorables à la haute performance.

En résumé, les problèmes rencontrés dans les fédérations sont les suivants :

  • Une politique et des pratiques de gouvernance mal définies
  • Des professionnels qui prennent le pouvoir, ou à l’inverse, des présidents omnipotents
  • Une absence de clarté dans la délégation managériale
  • Un fossé qui se creuse entre le pouvoir fédéral et les clubs sportifs locaux : désintérêt et risque de rupture

A cela s’ajoute le besoin, ou la nécessité, de contrôle et de régulation par l’Etat : un rôle ambivalent du fait des moyens financiers engagés, pas toujours transparents, selon les fédérations, selon les enjeux…etc

« La question de la délégation a tendance à exacerber les jeux de pouvoir entre fédérations plutôt que d’apporter des solutions de collaboration »

Et ce n’est pas tout ! On ne parle là que du modèle fédéral, c’est-à-dire du maillage politique sport par sport…

En parallèle, et en fil conducteur, on retrouve tout le système olympique, englobant l’ensemble du système fédéral : le comité national olympique du sport français (CNOSF), décliné en comité régional (CROS), et en comité départemental (CDOS).

équipement sportif

Et en toile de fond, on trouve aussi toutes les collectivités territoriales, propriétaires à plus de 80% de l’ensemble des équipements sportifs français, et impliquées pour le développement du sport sur leur territoire, que ce soit en termes de santé, de tourisme, en ce qui concerne le sport pour tous, ou globalement d’image en matière de sport performance.

Bref, un système complexe qui mérite d’être revu ; ce qui fait l’objet du comité de pilotage sur la gouvernance du sport, mis en place par la ministre des sports en fin d’année 2017.

« Il est temps de passer d’un système administré, à un système managé ».

Le rôle du DTN et des CTS

Sur la notion de performance sportive, l’organisation politique mise en place par l’Etat, consiste à s’appuyer sur un Directeur Technique National (DTN) dans chaque fédération, ainsi que sur d’autres Coordinateurs Techniques Sportifs (CTS) : des agents du ministère des sports, détachés sur le territoire, au service des fédérations.

Initialement dédiés au développement de la performance sportive, les DTN :

« se sont transformés en Directeurs Généraux de fédération, devenus pour certains des gestionnaires, très alignés avec la politique portée par leur président, n’influant pas toujours sur les politiques fédérales, même lorsqu’elles concourent insuffisamment aux objectifs de haute performance fixés par l’Etat. »

Nommés sur proposition des présidents de fédération, il apparaît que les DTN ne sont pas choisis pour leur compétence en matière de haute performance, ni même pour leurs convictions ou leurs idées, mais plutôt pour leur flexibilité, ou leur capacité à se fondre dans le paysage politique de la fédération, tout en permettant d’assurer, quand même, un suivi de mission, notamment budgétaire, conformément à la convention pluriannuelle d’objectifs signée entre la fédération et l’Etat.

De même, alors que les CTS font l’objet d’une convention cadre qui définit le nombre d’agents placés auprès de chaque fédération, il apparaît que, malgré leur statut, et l’enjeu de leur mission, il ne fasse pas réellement ce qui est prévu, notamment en matière de haut niveau. En effet, leur mission s’étale sur tous les pans : de la promotion du sport pour tous à l’accompagnement des équipes nationales, en passant par l’entraînement, la formation des cadres ou encore la détection en local… Ils sont également sensés être garants de la cohérence entre les projets sportifs des fédérations et les orientations prioritaires d ministère de la santé et des sports, ou encore s’assurer de la bonne utilisation des crédits publics… C’est un peu comme s’ils étaient des pions placés par l’Etat, pour aider les fédérations dans la mise en œuvre de leur délégation.

Ce sont des hommes et des femmes à tout faire, pourtant diplômés, reconnus en tant que professeurs de sport, qui se retrouvent à faire tampons entre les fédérations et l’Etat. Souvent d’anciens sportifs de haut niveau, ou anciens entraîneurs, devenus cadres de la fonction publique, les CTS entretiennent finalement l’idée d’un réseau fermé et étriqué, dans lequel le « copinage » fait foi, avec ses avantages (notamment dans la reconversion des sportifs et la création d’emplois) et ses inconvénients (dans le manque de compétences et l’absence de performance en termes de résultats).

« Sur le champ du haut niveau, l’histoire nous dit que le fait politique prend trop souvent le pas sur l’évaluation et l’expertise ».

Le modèle économique des fédérations

« Le manque de moyens est souvent la justification du manque d’ambition dans la haute performance ».

Alors même que :

« Les moyens engagés par l’Etat sont parmi les plus élevés d’Europe et peuvent être considérés comme suffisants pour amorcer une réelle mutation ».

Le modèle économique des fédérations s’appuie en moyenne à 50% sur des subventions. Ses sources de financement sont les suivantes :

sources de financement

  • Ministère des sports
  • Subventions publiques : issues des collectivités territoriales essentiellement
  • Partenaires privés : échanges de marchandises, actions performance, et droits TV sur les événements
  • Ressources propres : en majorité les licences

« Il semble responsable de faire la preuve de l’efficience du modèle avant de réclamer des moyens supplémentaires ».

Qui plus est, dans un contexte de réduction des dépenses publiques, il convient de travailler au développement de ressources propres, grâce à des actifs stratégiques comme l’organisation d’événements ou la gestion d’infrastructures sportives. Ces recettes, favorisant l’équilibre budgétaire, permettraient également de légitimer l’autonomie des fédérations, au même titre que beaucoup d’associations du système sportif, et d’envisager la redistribution des recettes de manière plus cohérente avec les enjeux, et notamment les ambitions de la haute performance, qui nécessite une certaine prise de risque à long terme.

Mais aujourd’hui, les fédérations, responsable du développement de la haute performance dans leur sport, n’ont pas vraiment pris le virage que certains clubs sportifs ont su prendre il y a quelques années, en se professionnalisant.

cercle vertueux de l'argent dans le sport

« La haute performance a un coût certain mais c’est aussi un vecteur de ressources supplémentaires. »

Or aujourd’hui, la plupart des fédérations se contentent de faire avec les moyens qu’elles ont, c’est-à-dire de gérer l’argent que lui verse l’Etat pour ses missions, en s’appuyant sur les ressources humaines fournies par L’Etat.

Il y a réellement un conflit entre l’enjeu de la haute performance, et le manque d’ambition des fédérations.

La seule « réelle » source de revenus des fédérations, en complément des subventions versées par l’Etats dans ses diverses formes, réside dans les licences vendues aux pratiquants de clubs, ce qui à priori finance exclusivement l’organisation et la gestion des compétitions départementales, régionales et nationales.

Et d’ailleurs, certains adhérents de club ne comprennent pas forcément ce coût, dans la mesure où ils ne souhaitent pas forcément participer à des compétitions, juste faire du sport pour le plaisir avec des copains…

Mais ça, c’est une autre histoire… quoi que liée finalement, au manque de clarté, de transparence, et d’organisation du système sportif français. Parce qu’en fait, quiconque décide de faire du sport, a simplement des besoins à satisfaire : l’accès à un équipement, à un entraînement, à du conseil, la rencontre avec d’autres personnes, la participation à une compétition, une forme de reconnaissance dans un classement.... Pour ses besoins, quels qu’ils soient, le sportif est tout à fait prêt à payer quelque chose, si cela les vaut, c’est évident : pensez que certains sont prêts à investir près de 100€ par mois pour avoir accès à une salle de fitness ou à des séances de crossfit !

Pour autant, comment se construit l’adhésion à un club ? Quelle est la part de licence, la part de cotisation au club, la part d’accès aux équipements, alors même que les équipements sont mis à disposition par les collectivités territoriales, sans aucun retour financier…

Bref, rien n’est clair, tout est possible, et personne ne s’y retrouve ! Eh bien, c’est pareil au niveau national : chacun fait ce qu’il veut, ou ce qu’il peut, avec une forme de résignation et de fatalité.

Pour lire les précédents articles :

Acte 1 : En direct de PyeongChang 2018, et en attendant Paris 2024

Acte 2 : Le champ large de la haute performance sportive : entre amateurisme et professionnalisme

Sources :

Mission d’étude pour la haute performance sportive – janvier 2018 – Claude ONESTA

2ème forum national SPORTCOLL – février 2018 – Montpellier

https://sport-apres2017.com/

Dernière mise à jour 22 octobre 2019 par Delphine Pichard

En acte 1...

A l'heure des Jeux Olympiques d'hiver en Corée, sort le rapport de mission Claude ONESTA, à la demande de la ministre des sports : mission d'étude pour la haute performance sportive. L'enjeu : Paris 2024 et l'objectif de 80 médailles olympiques à domicile !

Pour lire ou relire l'acte 1 : c'est par ici.

Le champ large de la haute performance sportive : entre amateurisme et professionnalisme

Les valeurs du sport

Réunir le sport pour tous et le sport de haute performance est, en France, une ambition inconfortable.

Pourtant, la notion de résultat, au travers de l’organisation de compétitions, a toujours fait partie du sport. Dans tous les sports olympiques, et c’est ce qui en fait un spectacle, il y a des compétitions, pendant lesquelles les performances sont mesurées, qui désignent des gagnants, des perdants, et même un classement général et par catégorie.

Devise olympique

Mais aujourd’hui, selon la devise olympique « citius, altius, fortius », pour aller toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus fort, l’entraînement et les moyens de se préparer se sont développés, les organisations se sont professionnalisées, au nom de cette recherche de performance.

L'argent dans le sport

Et malheureusement, cette professionnalisation, souvent liée à une notion d’argent, n’a pas une bonne image. Dans notre culture française, alors même que les origines du sport sont issues de la bourgeoisie, il n’est pas bon d’associer l’argent aux valeurs du sport, c’est presque antinomique.

On parle volontiers de fraternité, de solidarité, d’équité, de respect, d’engagement, de dépassement, voire de sens du devoir au service de la patrie… mais pas d’argent, non, surtout pas d’argent !

En France, les sportifs se sacrifient pour apporter des médailles à leur pays.

Jusqu’à maintenant, cela convenait à tout le monde ; cela évitait de se confronter à la réalité, et comme les sportifs eux-mêmes, issus de cette culture, arrivaient à faire encore de bons résultats, on se disait que c’était la bonne méthode… Mais aujourd’hui, quand un français joue la gagne, c’est soit un coup de chance, soit qu’il s’entraîne ailleurs et/ou avec sa propre structure, et surtout, avec ses propres moyens.

Parce que le sacrifice ne paie plus… parce que faire toujours plus de la même chose ne permet pas de changer fondamentalement les choses… Parce que :

la folie, c’est de se comporter de la même manière, et d’attendre un résultat différent

C’est Albert EINSTEIN qui l’a dit…

Il est temps de revoir la copie, dans les fondements du modèle sportif français, si l’on veut véritablement briller à Paris en 2024 !

Le haut niveau versus la haute performance

Le réseau Grand Insep

En France, on ne parle pas beaucoup de performance... On parle plutôt de haut niveau ; et c’est en effet très différent !

Le haut niveau, c’est toute une filière qui se met en marche pour permettre l’accès au sport de haut niveau, c’est-à-dire la mise en œuvre d’une représentation de la France sur la scène sportive internationale.

« Le haut niveau peut se caractériser par une démarche où chacun cherche à créer et réunir l’ensemble des conditions d’émergence d’une performance. »

Pour gagner, il faut risquer de perdre

Jean-Claude KILLY

La haute performance, c’est l’ambition professionnelle que l’on a pour cette filière du haut niveau : un univers de décisions et d’’optimisation permanente, avec son lot d’incertitudes, dans la construction, l’animation, et l’aboutissement des projets des sportifs les plus talentueux.

« La haute performance se traduit par la volonté permanente de toujours viser la victoire, pas seulement la représentation, en acceptant de prendre le risque de perdre pour parvenir à gagner. »

Alors on peut continuer de développer la filière du sport de haut niveau, et faire en sorte que les sportifs français soient de plus en plus nombreux à s’entraîner de plus en plus dur, pour représenter la France en masse aux Jeux Olympiques : on joue la quantité, en espérant que ça passe pour la médaille… sur un malentendu, ça peut marcher…

On peut aussi avoir l’ambition de 80 médailles olympiques françaises à Paris en 2024, ce qui est un bel objectif de haute performance, mais auquel cas, travailler la quantité n’est pas un moyen suffisant pour réaliser ce genre d’objectif : il faut travailler sur la qualité !

Il s’agit donc de :

« remplacer le plus par le mieux »

Nous dit Claude ONESTA dans son rapport.

En effet, intégrer la haute performance à notre mode de fonctionnement actuel, nécessite une prise de conscience : il faut changer des choses pour que le haut niveau et la haute performance trouvent un terrain d’entente, c’est-à-dire un endroit différent, neutre et fertile, un nouveau système de fonctionnement, dans lequel ils pourront interagir l’un avec l’autre, et grâce auquel ils pourront avancer main dans la main, au service l’un de l’autre.

Tout n’est pas à jeter, bien au contraire, mais un changement de paradigme doit s’opérer, par la rénovation du modèle sportif français, dans l’intégration de la notion de haute performance.

Le besoin de moyens

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut s’appuyer sur cette filière du haut niveau, existante depuis de nombreuses années, relativement bien structurée, staffée et expérimentée.

A cela il faut maintenant intégrer l’ambition de haute performance, et créer quelque chose de différent de tout ce que l’on a pu faire jusqu’à aujourd’hui, quelque chose de plus fort, de plus abouti.

« Sommes-nous capables d’appliquer à une organisation ce qu’un champion s’applique tous les jours pour accéder à la haute performance ? »

« Si nous voulons créer les conditions de la haute performance, cela revient à créer une nouvelle organisation qui soit autonome, agile, singulière et innovante, où tous les acteurs acceptent la différence et l’exigence de la haute performance. »

Car c’est l’organisation qui doit se mettre au service des sportifs, et non pas les sportifs qui doivent s’adapter aux structures en place.

Ce sont eux qui ont de l’or dans les pieds ou dans les mains, eux qui prennent les risques et sacrifient une partie de leur vie pour leur sport, eux qui transpirent, s’entraînent des heures durant, se font mal et souffrent beaucoup parfois pour donner le meilleur d’eux-mêmes…

Mais comment leur demander le meilleur sans garantie ? La passion suffit-elle à endurer des heures et des heures de travail ? L’investissement peut-il réellement être durable et la motivation sans faille, alors que notre société exige d’être bon à l’école, pour faire des études supérieures, en temps et en heure, et avoir un « vrai » métier, le moins tard possible, parce que la retraite, ce n’est pas pour cette génération-là…

Suivi socioprofessionnel des sportifs

L’accès au haut niveau a été très bien accompagné jusque-là, avec la mise en place de nombreuses mesures qui permettent d’assurer le double projet, sportif et scolaire, des places réservées dans certains concours, des aides à la pension ou des traitements particuliers selon les problématiques des jeunes dont les familles ne peuvent assurer matériellement la poursuite de leur projet sportif.

Et même s’il reste encore beaucoup à faire, notamment dans le suivi psychologique de ces jeunes à qui l’on demande beaucoup, dans un contexte d’isolement, qui frôle l’exclusion parfois, ou bien dans tout ce qui concerne les orientations post-bac, il faut reconnaître que ça bouge, que ça avance, et que l’ensemble des acteurs s’investit sur ce champ.

Mais les problématiques de la haute performance sont bien différentes :

« les sportifs en route vers les médailles doivent être déchargés des problèmes de subsistance pour eux et pour leur famille ».

Il leur faut pour cela un statut social sécurisant, et une reconnaissance qui leur permette de se consacrer pleinement à leur préparation olympique, c’est-à-dire qui leur procure l’équilibre et la stabilité émotionnelle dont ils ont besoin pour être les meilleurs le jour J.

Cela passe aussi par le même genre de mobilisation pour les entraîneurs, dont les activités sont multiples et de plus en plus complexes à gérer. Car même si, à l’instar des sportifs, ils ont une certaine reconnaissance de leur travail, par le contrat qu’ils signent, et le salaire qu’ils touchent, cela prête à confusion dans le cadre de la recherche de haute performance… Doivent ils s’investir à la hauteur de leur mission, à la hauteur de leur salaire, à la hauteur des ambitions qu’ils ont pour les athlètes qu’ils entraînent ?

Accompagnement vers la performance

A cela s’ajoute le besoin d’un accompagnement médical et paramédical de qualité ; ce qui fait grandement défaut en France, en comparaison à bien d’autres nations. L’entraîneur, spécialiste de l’entraînement, ne peut à lui seul assurer toutes les dimensions du développement de la haute performance : physique, technique, tactique et mentale. Certains domaines, pour être menés dans une optique de haute performance, doivent être attribués à des tierces personnes, expertes dans leur domaine : un préparateur physique, un kiné, un ostéo, un chiro, un médecin, un psychologue, un préparateur mental, un analyste-statisticien (ou technicien), un diététicien ou un nutritionniste parfois.

Entraîneur chef d'orchestre

Ainsi l’entraîneur peut se focaliser sur l’articulation du projet sportif dans sa globalité ; il peut alors jouer le rôle de chef de projet, c’est l’animateur de la haute performance.

Sans s’éparpiller, il décharge le sportif de toutes ces responsabilités, pour qu’il puisse se concentrer sur son domaine à lui : le geste, la vitesse, la précision, l’intuition, bref l’excellence et la performance sportive, l’expression de son art.

Un sportif qui s’engage dans un processus de haute performance a besoin d’un accompagnement individualisé ; quel que soit le sport, quel que soit l’épreuve, il n’y a pas un sportif pareil.

Le sportif est un homme, pas un robot, que l’on pourrait modéliser selon une norme de performance.

Rien ne sert de structurer, d’organiser, de fixer des règles de fonctionnement pour atteindre la haute performance : la clé réside dans l’adaptation et la mise à disposition de moyens, en fonction du sportif et de ses besoins.

Dernière mise à jour 22 octobre 2019 par Delphine Pichard

En direct de PyeongChang 2018

Logo PyeongChang 2018Nous sommes parmi les dix plus grandes nations sportives lors de ces Jeux Olympiques d’Hiver 2018 en Corée ! Tout le monde s’en satisfait : les médias, les politiques, les fédérations, les équipes et les sportifs bien sûr… Mais que signifient vraiment ces résultats ???

Pour les sportifs, c’est l’aboutissement d’un travail acharné pendant 4 ans, car pour la plupart, leur sport n’est sous les feux de la rampe que tous les 4 ans ; alors il faut être présent le jour J, avec tout ce que cela comporte comme satisfactions, et comme déconvenues.

Le sport olympique, c’est tout cela : du talent, une immense préparation, un projet, de l’intuition, du dépassement, mais aussi de la réussite, bien sûr. Parce que même si on est prêt, on n’est « pas à l’abri d’un jour sans le jour J », d’une mauvaise chute ou d’un virus ; ça fait parti du jeu…

Alors oui les Jeux Olympiques, ça se prépare de longue date : chaque chose a sa place, et chacun peut avoir son rôle à jouer… C’est une véritable entreprise qui consiste à bien s’entourer, et à exercer son activité dans les meilleures conditions possibles, dans la mesure des moyens que l’on a à sa disposition… et c’est là que « le bât blesse » comme on dit…

Comment expliquer par exemple :

  • Que le meilleur couple français de danse sur glace s’entraîne au Canada ?
  • Qu’un de nos compatriotes ait pris la nationalité allemande pour pouvoir participer aux Jeux, et faire une médaille qui plus est ?
  • Que certains sportifs soient obligés de rentrer précipitamment après leurs épreuves pour simplement reprendre leur travail ?
  • Qu’aucun français ne soit en finale de skicross alors qu’ils dominaient la discipline il y a 4 ans ?
  • Que nous n’ayons pas de représentant français en curling ou en patinage de vitesse ?
  • Que ce soit la petite jeune de 16 ans qui fasse une médaille et pas ses copines plus âgées, plus expérimentées ?

De quels moyens parle-t-on ? Un sportif peut-il réellement avoir de l’ambition quand il n’a pas les moyens ? Dit autrement : quels sont les moyens qui permettent à un sportif d’atteindre ses objectifs de médailles ? Les résultats de ces jeux sont-ils réellement cohérents avec les moyens mis en œuvre ?

A quoi attribue t’on ces « bons » résultats aux Jeux, finalement ???

Bien souvent au talent des sportifs français, mais aussi à leur engagement, leur investissement, leur passion… et c’est important de le souligner bien sûr ; est-ce que cela suffit ? Parce qu’ils ont tous du talent, de l’envie, ils se sont tous préparés assidûment, mais, dans la mesure de leurs moyens… n’est-ce pas cela qui fait la différence quand ça ne passe pas ? La faute à « pas de chance », dit-on… sous-entendu : c’est la loi du sport…

Qu’en est il des moyens mis en œuvre durant les 4 ans de préparation aux Jeux ?

Oui, la France est dans le haut de tableau du classement des médailles aux JO 2018, mais ce résultat, supposé bon, ne pourrait-il pas être meilleur, aux bénéfices de tous ceux qui ont raté leur compétition, alors qu’ils ont fait tout leur possible pour briller ?

La France peut elle réellement se féliciter de ces résultats ? Quel est le degré d’implication du pays dans la performance des sportifs médaillés ? Et surtout quel est sa part de responsabilité dans les contre-performances de ceux qui ont échoué ?

En attendant Paris 2024

Logo Paris 2024Autant de questions à se poser, dans l’objectif de performance voulu pour Paris 2024 : 80 médailles nous dit le Ministère des sports ?!!!

L’obtention des Jeux Olympiques à Paris en 2024 : c’est tout un pays qui bouge et frissonne à l’idée de célébrer les nombreuses médailles obtenues par des sportifs bien préparés, avec l’avantage de « jouer à domicile ».

Paris 2024 est un projet porteur de sens et de valeurs, qui a pour vocation le soutien, la cohésion, l’union, de tout un peuple autour de ses sportifs, et qui exige de la performance, donc des résultats, c’est-à-dire plus de médailles !

Dans ce contexte à fort enjeu sociétal, il convient tout d’abord, comme pour tout bon projet :

  • De faire un état des lieux de la situation de manière exhaustive, et surtout objective
  • D’œuvrer en collectif en faisant preuve de collaboration, pour faire émerger des idées
  • D’inviter et de favoriser le changement, pour plus de performance

Paris 2024 est l’occasion de faire le point sur le modèle sportif français, de remettre en question le système, et d’opérer les ajustements nécessaires.

Rapport Onesta-Flessel

Sur la thématique de la haute performance sportive, c’est-à-dire, pour répondre à la question : « comment faire pour atteindre l’objectif de 80 médailles lors des JO de Paris en 2024 ? », le ministère des sports a missionné Claude ONESTA. Son travail de recherche a donné lieu à un rapport, paru en janvier 2018, dont je me suis inspiré pour écrire cet article, et ceux qui vont suivre. Rien de révolutionnaire, mais beaucoup de vérités qui méritent d’être dites et entendues, en espérant que cela fasse bouger les choses…

Dernière mise à jour 23 février 2018 par Delphine Pichard

A la naissance, nous sommes tous dotés d’un instrument extraordinaire et pourtant très peu utilisé : l’intuition !

Mais bien souvent, l’être humain n’utilise qu’une partie de ses capacités. Nous avons certes un corps et un esprit, mais l’intuition va trouver sa source dans une autre partie de nous-même : notre âme.

Chaque personne peut avoir accès à cette sagesse et à cette connaissance illimitée. Mais, faire confiance à son intuition demande clarté et courage. Petit guide pour s'y retrouver !

C’est quoi l’intuition ?

L’intuition est un savoir qui ne passe pas par le filtre du mental, ni de la pensée. C’est quelque chose que l’on ressent, que l’on sait d’instinct. C’est un ressenti qui transcende tous les obstacles pour nous avertir ou nous indiquer une solution plutôt qu’une autre. Savoir intuitivement quelque chose n’est bien sûr pas rationnel, mais s’avère pourtant souvent beaucoup plus juste, plus vrai. Suivre son intuition, nous amène toujours vers le bon choix.

Cependant, parmi tous les ressentis qui nous habitent, il est parfois difficile d’entendre et de reconnaître son intuition. Comprendre ce qui se passe en nous, être attentif à ses émotions, à son corps, et à ses ressentis… puis être parfaitement honnête avec soi-même, sont des conditions favorables au développement de l’intuition.

Comment la reconnaître ?

Notre intuition peut se manifester à tout instant. Cependant, on n’y prête pas toujours attention. Déjà, pour l’entendre ou la sentir, il faut être au clair avec soi-même. Si votre esprit est sans arrêt encombré de pensées et de doutes, votre corps d’angoisses, vous aurez du mal à percevoir votre intuition mais ce n’est pas impossible même dans ce cas.

En effet, lors de certains moments de relâchement elle apparaîtra clairement. Encore faut-il savoir la reconnaître ! Elle peut se manifester dans les exemples suivants :

  • Quand on nous présente une personne
  • Quand on nous propose un emploi
  • Quand on doit partir en voyage ou se rendre à un endroit
  • Quand on doit résoudre un problème ou prendre une décision difficile
  • Pour des choses anodines comme le choix d’un restaurant
  • Pour un achat immobilier ou important
  • Pour un traitement médical adapté ou non
  • ..

Voici quelques indicateurs pour la reconnaître :

  • Un ressenti très fort comme une boule au ventre ou au contraire un sentiment très joyeux
  • Une voix intérieure
  • Une pensée fulgurante qui passe et qui nous dit ce qui va se passer
  • Une sensation physique intense
  • Un signe extérieur, comme un slogan qui résonne très fort en nous
  • Une image qui se forme clairement en nous
  • Une certitude intérieure
  • Une injonction

Comment la développer ?

Rendre son intuition plus fine et plus présente est possible : il suffit de l’écouter et de la suivre le plus souvent possible. Plus on l’écoute, plus on la travaille et plus elle se développe.

C’est comme un muscle : plus on l’entraîne et on s’en sert, plus il se développe.

Si vous n’écoutez pas votre intuition, si vous la laissez de côté, elle va devenir de plus en plus petite et vous aurez de plus en plus de mal à la reconnaître et à la suivre.

Etre intuitif se cultive, c’est un choix que l’on fait, une philosophie de vie dont voici quelques clés.

Croyez en votre intuition

Oui vous avez de l’intuition, on a tous de l’intuition !

Pendant de nombreuses décennies, la rationalité a pris le dessus ; or aujourd’hui, on se rend bien compte que l’intelligence intuitive existe. Le psychologue Richard Wiseman, qui a travaillé sur le thème de la chance, a identifié que les « chanceux » suivaient beaucoup plus leur intuition que les « malchanceux ».

Alors écoutez-vous !

Détendez-vous

Pour pouvoir s’écouter, nous avons besoin de moments de relaxation. Car ce n’est pas dans le stress de la vie quotidienne, entre le travail et les enfants, ou encore la TV, qui nous rabâche sans cesse de l’information négative que nous pouvons nous écouter…

Il est donc nécessaire de prendre soin de vous : prenez des moments de détente, savourer vos repas en pleine conscience, offrez-vous des massages, des promenades en nature… Soyez bien dans votre corps !

Votre corps est votre allié : écoutez-le !

Les Anglo-Saxons parlent de « gut feeling », littéralement sensation des tripes, pour désigner l’intuition.

Parfois on ne sait pas pourquoi mais on va être attiré pour aller dans tel restaurant plutôt qu’un autre, on va sentir que notre corps nous pousse à aller dans cette direction… pour ensuite déguster exactement ce que nous avions envie de manger. Faites-vous confiance !

Cultivez la transe

Dans sa forme légère, la transe favorise dans le cerveau le phénomène de synesthésie, c’est-à-dire la coopération entre tous les centres cérébraux, qui est source d’intuition et de créativité. Pour exploiter ce phénomène de transe, plusieurs possibilités : la voie immobile avec la méditation par exemple et la voie mobile avec des techniques tels que le yoga ou encore le tai-chi.

A noter : « mettre son corps en mouvement favorise la perception, et c’est dans la perception que naît l’intuition. »

Alors faites du sport, allez courir, danser, cela vous fera le plus grand bien !

Osez sortir du rang

Développez votre intuition, cela peut vous pousser à sortir du rang !

Parfois vous pouvez vous sentir seul, incompris de votre entourage car eux n’osent pas s’écouter. C’est leur choix et il faut le respecter. En revanche vous, vous avez décidez de partir sur une belle voie, à la découverte de votre être intérieur ! Vous ne plairez de toute façon jamais à tout le monde quoi que vous fassiez, alors autant faire quelque chose qui vous inspire, vous ne pensez pas ? En plus, en voyant que vous réussissez dans ce que vous faites, les personnes qui doutaient auparavant de vous, se poseront peut-être des questions… Vous les inspirerez !

Soyez honnête avec vous-même

Apprenez à repérer vos moments d’intuition. Vous pouvez par exemple tenir un journal en privilégiant les faits : « Quelle était la situation ? Qu’est-ce que vous avez ressenti physiquement ? Quelle décision avez-vous pris ? Que s’est-il passé ensuite ? » Faites vraiment la différence entre les faits et leurs interprétations.

Car les émotions que nous ressentons peuvent parfois être trompeuses et nous poussent à voir ce que nous aimerions qu’il se passe… plutôt que ce qu’il se passe réellement !

Et enfin… Amusez-vous !

Vous savez comment l’être humain se développe le plus ? Et bien c’est en jouant !

Lorsque nous sommes enfant, nous le faisons naturellement, et dès que l’âge adulte pointe le bout de son nez, nous arrêtons presque net de laisser sortir notre enfant intérieur. Cela est très souvent dû à nos conditionnements, à la fois de famille ou de la société, l’inconscient collectif exprimant « Quand on est adulte, on se doit d’être sérieux ! » Or le jeu permet de laisser s’exprimer une grande part de notre créativité.

Tout est possible : lire, sculpter, peindre, faire du théâtre, dessiner… Vous êtes libre de faire ce qui vous fait plaisir ! D’ailleurs, l’intuition naît et s’épanouit dans l’expérience de la liberté. Alors libérez-vous !

Intuition et coaching

En thérapie, comme en coaching, on va travailler sur la connexion à soi, à son esprit bien sûr, mais aussi à son corps ; on va travailler à la découverte de tous les éléments qui font qui nous sommes, de manière à les reconnecter, et à trouver un certain équilibre, pour être en phase avec soi-même.

Lorsqu’une personne se connecte à elle-même, qu’elle arrive à entendre qui elle est, et à s’accepter telle qu’elle est, et non telle que la société voudrait qu’elle soit, alors elle touche à l’intuition, et développe l’estime de soi, par le renforcement de cette connexion. En une mot : elle s’écoute.

C’est un joli cercle vertueux entre l’âme, le corps et l’esprit, qui permet de lâcher prise et de faire confiance à la vie. Et il se trouve que dans ces conditions, tout devient plus facile, vous verrez !!!

 

Source :

http://www.le-blog-du-potentiel-humain.fr/

http://www.neobienetre.fr/petit-guide-de-lintuition/

https://www.youtube.com/watch?v=IYjqyiJQAas&feature=youtu.be

https://youtu.be/UufB1HHns20

https://www.inrees.com/

https://www.iris-ic.com/les-dix-cles-qui-favorisent-intuition/

Dernière mise à jour 26 janvier 2024 par Delphine Pichard

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