A l’heure où le terrorisme fait fureur, où nos ressources sont de plus en plus réduites, ou polluées, où le salariat ne suffit plus à l’épanouissement professionnel, où les couples divorcent plus qu’ils ne se marient...etc.… etc.

Qu’arrive t’il de positif dans votre vie finalement ? Que se passera t’il pour vos enfants ? N’y a-t-il pas des choses satisfaisantes dans ce monde de brutes ???

En effet, pourquoi continuer ainsi si aucun avenir ne se dessine ? Quel sens souhaitez-vous donner à votre vie ?

Bref, c’est quoi le bonheur pour vous ???

Pour moi, le bonheur, c’est se satisfaire du moment présent, en intégrant le passé pour tout ce qu’il nous a apporté, et en faisant confiance à l’avenir pour tout ce qu’il nous apportera.

Et pour cela, je vous conseille de développer votre pensée positive !

 

Dans cet article, j’ai synthétisé un certain nombre de sources différentes, sous la forme de listes, que vous pouvez, si vous le souhaitez, et si elles vous parlent, utiliser à votre guise, en les reprenant facilement sur un post-it, dans les toilettes ou au bureau 😉

Non cité dans la bibliographie, je vous conseille également le livre culte de Miguel Ruiz « les 4 accords toltèques », la bible de base du bonheur et de la pensée positive !

Que votre parole soit impeccable

N’en faites pas une affaire personnelle

Ne faites pas de supposition

Faites toujours de votre mieux

 

Une question d’attitude

Pas de généralisation possible : les individus qui voient la vie avec optimisme ne généralisent pas leurs expériences négatives et n’étendent pas leurs échecs à d’autres domaines.

La notion de permanence n’existe pas : les optimistes ne se laissent pas déstabiliser par les coups du sort et sont intimement convaincus que leurs insuccès ne sont que momentanés et que la situation va s’arranger.

Auto-détermination : les optimistes ont confiance en eux, croient en leurs capacités, en leur réussite et en leur avenir.

Ne pas subir : les optimistes ne se complaisent pas dans un rôle passif de victime et préfèrent agir.

En mode PROJET : les optimistes poursuivent des objectifs personnels et réalistes

Efficacité dans l’action : les optimistes sont convaincus de pouvoir toujours trouver des solutions et atteindre leurs objectifs.

Pourquoi l’optimisme rend plus heureux ?

Meilleure santé : la bonne humeur exerce une influence positive sur le taux d’hormones et renforce le système immunitaire. Les optimistes anticipent moins la douleur, et donc souffrent moins. Une meilleure gestion du stress et de la peur réduit les risques cardiovasculaires... Les optimistes ont ainsi une espérance de vie plus longue !

Meilleures relations avec les autres : les optimistes dégagent une impression positive et attirent leurs semblables. Ils se vendent mieux et réussissent mieux sur le plan professionnel et financier parce qu’ils se font davantage confiance et que les autres leurs font davantage confiance.

Meilleure adaptation : les optimistes s’adaptent plus facilement aux situations nouvelles et tentent différentes choses, souvent inhabituelles, pour résoudre les problèmes qu’ils rencontrent. Ils sont convaincus de pouvoir trouver une solution et surmontent plus vite des situations de crise ; c’est pourquoi les optimistes sont en général plus stables psychologiquement, et se sentent plus heureux.

Meilleures facultés sensorielles : des études cliniques ont démontré que les organes sensoriels des individus optimistes et équilibrés fonctionnent mieux. Les optimistes ont donc des facultés sensorielles plus développées, se montrent plus créatifs, plus inventifs ; ce qui leur rend la vie plus fun !

Attention à ne pas être exagérément optimiste : si l’optimisme réaliste et raisonnable rend heureux, les individus exagérément optimistes peuvent surestimer leurs capacités et ainsi avoir tendance à manifester une insouciance qui frôle l’irresponsabilité...

Les obstacles à la pensée positive

Le poids de l’enfance : les expériences vécues dans l’enfance sont déterminantes, mais cela ne doit pas nous empêcher de prendre notre vie en main à l’âge adulte.

Le négatif entraîne le négatif : la manière dont nous interprétons les situations détermine son évolution. Rien que notre attitude détermine déjà, même si c’est inconscient, l’orientation des événements. Le mieux est de se garder de faire des prophéties auto-réalisatrices négatives.

La peur du changement : l’individu qui n’est pas prêt au changement, qui redoute les responsabilités, qui ne profite pas de sa liberté, qui n’utilise pas les critiques de manière constructive, et qui se définit uniquement par ce qu’il réalise, entrave lui-même son optimisme.

L’influence des médias : les nouvelles dramatiques diffusées en continu attisent les peurs et nous détournent de tout ce qui est positif dans le monde. Il s’agit là de sélectionner les informations, de prendre uniquement celles dont vous avez besoin, et d’être à l’écoute des nouvelles positives.

L’entourage malheureux : face aux individus qui se lamentent constamment, difficile de faire la part des choses, surtout quand cela vous touche... mais ne soyez pas perméable à leur souffrance au point de souffrir avec eux ; prenez de la distance, c’est la meilleure façon de les aider.

Communiquer de façon positive

Utiliser des formulations positives : affirmatives dans la mesure du possible, les phrases que vous construisez expriment votre pensée ; plus vous utiliserez des formulations positives, plus vous développerez votre pensée positive.

Ne pas généraliser : n’utilisez pas des formules toutes faites, efforcez-vous d’avoir une pensée et un langage nuancés.

Positiver : sans vous vanter, parlez de préférence des événements positifs de votre vie.

Eviter le jugement : ne vous jugez pas dans vos prises de parole, et exprimez vos jugements négatifs de manière analytique, en vous basant sur du concret.

Modérer les comparaisons : attention au niveau de comparaison sur lequel vous vous placez, prenez soin de bien expliquer vos critères et pourquoi.

Rester constructif : comportez-vous de manière à apporter quelque chose de positif ; soyez encourageant dans vos retours.

12 principes fondamentaux de la pensée positive

(selon Elke Nürnberger dans son mini-guide sur la pensée positive)

  1. Aujourd’hui est le premier jour de ma vie optimiste
  2. A partir d’aujourd’hui je décide de me laisser guider ni par le passé ni par les réalités immuables de la vie
  3. Comme j’ignore ce qui va advenir, je pars avec une attitude positive
  4. Je fais tout pour que tout se passe bien
  5. Si tout se passe bien pour moi, tout va aussi bien se passer pour mon entourage
  6. Je sais que je suis responsable de mon bonheur et de ma satisfaction
  7. A partir de maintenant je décide moi-même de ma vie
  8. Je donne à ma vie l’orientation que je souhaite lui donner
  9. Je vais utiliser au mieux mes capacités et les dons que la nature m’a donnés
  10. Tous les jours j’ai la possibilité d’apprendre de mes erreurs
  11. Je reste optimiste et de bonne humeur, même si la situation tourne mal
  12. J’éprouve une grande fierté d’avoir commencé à adopter une pensée positive

20 rituels à mettre en place quotidiennement

(selon Corinne Cosseron, dans sa vidéo de présentation sur youtube)

  1. Instituez un rituel matinal
  2. Mangez sainement
  3. Faites de l’exercice
  4. Dormez suffisamment
  5. Méditez
  6. Établissez une connexion spirituelle
  7. Soyez reconnaissant
  8. Éprouvez de la compassion
  9. Sachez tendre la main
  10. Nourrissez votre sens de l’humour
  11. Apprenez à gérer votre temps
  12. Pratiquez l’hygiène émotionnelle
  13. Écoutez les besoins de votre corps et soignez-vous
  14. Apprenez à suspendre votre esprit critique pour vous laisser le temps de voir le bon côté des choses
  15. Jouez à la vie en considérant les événements comme des expériences
  16. Donnez à votre vie un sens plus grand que vous- même
  17. Vivez pleinement l’instant présent
  18. Savourez de 3 à 5 plaisirs par jour, au moins
  19. Soyez en lien avec amis, famille, collègue, société et planète
  20. Et n’oubliez surtout pas de vous aimer.

Les 10 clés pour être heureux

(selon Françoise Dorn dans son « petit livre de la pensée positive »)

En guise de conclusion, voici les 10 clés de Françoise Dorn, pour être heureux... Vous constaterez que l’optimisme est une des bases du bonheur, en premier dans la liste !

Sans cela, difficile d’activer les autres clés, comme si l’optimisme était la première porte à ouvrir, pour avancer sur le chemin du bonheur...

  1. Je cultive l’optimisme
  2. Je me fixe des objectifs motivants (qui ont du sens pour moi)
  3. J’entre dans le flux (en me lançant des défis à la hauteur de mes compétences)
  4. J’apprivoise le stress
  5. Je savoure l’instant présent
  6. Je prends soin de moi
  7. Je ris et souris à la vie
  8. J’exprime ma gratitude
  9. J’apprends à pardonner
  10. Je prends soin des autres

Alors, convaincu ???

Vous commencez quand ???

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

 

Sources et bibliographie :

La pensée positive – Elke Nürnberger

La force de l’optimisme – Martin Seligman

Le petit livre de la pensée positive – Françoise Dorn

3 kifs par jour – Florence Servan-Schreiber

J’arrête de râler – Christine Lewicki

On est foutu, on pense trop – Serge Marquis

https://www.youtube.com/watch?v=NdoGE18k52U

http://anti-deprime.com/

http://loptimisme.com

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

Les émotions sont une composante indissociable de l’être humain, mais elles suscitent de nombreuses réserves en entreprise. Réputées imprévisibles, et du ressort de l’intime, elles sont souvent considérées dans l’entreprise (et parfois dans nos vies personnelles) comme une problématique, voire une maladie honteuse, un fardeau inutile voire un handicap :-/

Et pourtant, depuis les travaux de GOLEMAN et ceux de SALOVEY et MAYER dans les années 90, l’intelligence émotionnelle est décrite comme un puissant levier de performance.

Nous y voilà : l’entreprise a besoin d’humanité pour rester en mouvement ; et les émotions, étymologiquement, sont des mouvements intérieurs. Si bien que l’une des compétences phares du manager est de savoir les identifier, les orienter et les partager avec mesure, c’est-à-dire de faire preuve d’intelligence émotionnelle, en intégrant les émotions dans son management.

Il s’agit là d’un exercice assez fastidieux, un chemin progressif qui peut prendre du temps, mais qui globalement, fait appel à une démarche en 4 étapes.

1/ Comprendre à quoi servent les émotions et connaitre leurs principes de fonctionnement

Les psychologues répertorient 6 émotions universelles : la peur, la colère, la joie, la tristesse, le dégout et le mépris, auxquelles certains ajoutent la honte et la culpabilité, et auxquelles s’ajoutent encore de nombreuses autres émotions, comme le démontrent plusieurs modèles de conceptualisation sous la forme d’une roue des émotions, comme celle de Robert PLUTCHIK ci-contre.

La nature ne fait rien sans raison : si elle nous a doté de la capacité d’émotion, c’est pour nous fournir un allié supplémentaire servant notre survie. Les émotions ne sont en soi, ni négatives, ni positives. La colère, par exemple, peut être la manifestation d’un refus salvateur, et déclencher un changement. La tristesse permet de soulager une douleur dans le flot des larmes, d’admettre l’inadmissible et d’avancer.

Le mode de fonctionnement de la société nous a invité à les contenir, jusqu’à parfois nier leur existence. On masque ainsi des émotions perçues comme socialement inacceptables par d’autres émotions, qui sont sources de confusions, pour les autres et pour nous-mêmes. On peut dissimuler la peur sous le masque de la colère, ou la colère sous celui de la tristesse. Résultat : nos actes ne sont plus en accord avec notre mental, et notre entourage ne nous comprend plus.

Or en entreprise, une équipe a besoin d’un manager cohérent et clair ; c’est la raison pour laquelle il a tout intérêt à faire preuve d’intelligence émotionnelle !

L’émotion est à la fois un messager qui nous donne des indications sur nous-mêmes, sur notre interaction avec ce qui nous entoure, et un puissant moyen de communication. Comprendre son processus permettra de le percevoir comme moins abstrait qu’il n’y parait et de savoir sur quoi travailler…

2/ Développer son intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle est la capacité à interpréter et utiliser ses émotions, à tenir compte de celles des autres, et à les gérer de façon objective, pour en tirer des pistes d’évolution, et adapter ses comportements, sa communication, ses actions, en vue de l’obtention de résultats positifs concrets.

La développer n’est pas forcément évident... La « machine » est complexe et il faut reprendre tout depuis le début si on veut comprendre son fonctionnement... A commencer par soi-même !

  • La première des choses est de s’écouter, de se concentrer sur soi et sur ses ressentis dans telle ou telle circonstance, ce qui admettons-le, est une chose que beaucoup de managers ne font pas, ou très peu...
  • Ensuite, il s’agit d’accepter les manifestations des émotions que l’on commence à percevoir grâce à la première étape : les accepter sans les juger, ni les refouler, juste les accepter.
  • Puis il est temps de les identifier, de concevoir les différentes manifestations physiologiques, en comprenant leur fonctionnement et en reconnaissant des éléments déclencheurs.
  • Et enfin, on pourra les nommer et les expliciter telles qu’elles sont, si besoin. L’expression de ses émotions n’est pas systématique car pas forcément nécessaire, mais il sera très utile de savoir les exprimer sereinement et à bon escient dans le cadre de l’entreprise.

C’est un travail de connaissance de soi et de lâcher-prise, que je conseille de faire dans le cadre d’un coaching, le coach servant de guide dans cet exercice délicat.

3/ Accompagner ses collaborateurs au développement de leur intelligence émotionnelle

Comme le manager accompagne son équipe à développer ses capacités techniques, son efficacité d’organisation, ou encore sa motivation, il a la possibilité d’encourager son développement personnel, de montrer la voie, mettre en avant ce levier pour un bénéfice commun.

Aborder les choses en individuel, en toute transparence, paraît évident, mais il peut être aussi intéressant de le faire en collectif.

Travailler en équipe sur cet aspect permettra également de libérer la parole, d’échanger sur les expériences communes, et d’entendre de nouvelles idées. Au départ, aborder des sujets « bateaux » comme la relation client, les fournisseurs, ou le contenu de l’offre et des services, sera une excellente façon de procéder, le mieux étant de toujours prévoir un temps d’expression libre et tourné « ressenti », et de mettre en avant l’esprit d’équipe par l’écoute.

Par la suite, et tout naturellement, se développera plus de solidarité et de cohésion dans l’équipe, grâce à la compréhension du fonctionnement émotionnel des uns et des autres, base indispensable à l’émergence d’une intelligence collective puissante et efficace.

4/ Coordonner les tendances de chacun pour optimiser l’efficacité de l’équipe

Fort de cette expérience de développement de l’intelligence émotionnelle pour lui-même et au sein de son équipe, le manager pourra alors, et en connaissance de cause, jouer le rôle de coordinateur, pour optimiser l’atteinte des objectifs.

En fonction des capacités techniques, mais aussi émotionnelles des différents membres de son équipe, il saura rendre disponible les bonnes ressources humaines, au bon endroit et au bon moment, et s’adapter en toutes circonstances, pour un résultat optimal.

En actionnant les bons leviers de motivation, grâce à une meilleure connaissance des émotions, et donc du fonctionnement émotionnel des uns et des autres, il générera un cercle vertueux d’émotions positives, qui contribueront à la performance de l’entreprise, à la fois économique et sociale.

 

La démarche semble claire et facile à mettre en place, là comme ça sur papier, tel que je vous le décris... Mais en vrai, c’est assez difficile d’en arriver là !

Le principal obstacle est socio-culturel, comme je l’expliquais en introduction ; et même s’il y a eu du chemin parcouru depuis quelques années, il y a beaucoup de faux-semblants sur la question de la gestion des émotions et de l’intérêt qu’elles doivent susciter en entreprise...

Tout cela à cause du deuxième obstacle : le lâcher-prise ! Celui des managers, et des gens en général, complètement enfermés dans un engrenage psychique de performance au travail, comme dans la vie... Une génération qui, bien éduquée selon eux, dans la rigueur et l’autonomie, a cruellement manqué de vécu émotionnel dans l’enfance, et est incapable aujourd’hui de reconnaître et d’exprimer les différentes émotions qu’elle ressent.

Les différentes tendances de management, libéré, émotionnel, et autres, qui se développent aujourd’hui, sont le fruit de la confrontation positive entre les managers actuels, et l’intégration des générations Y (et maintenant Z), sur le marché du travail, pour arriver à travailler ensemble : les uns apportant leur expertise, dont les jeunes générations ont besoin, les autres apportant leurs idées, leur légèreté, et leur sensibilité, à une génération qui en manque depuis longtemps !

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

De nos jours, évoquer ses émotions est encore tabou. En effet, rares sont les personnes qui en parlent ouvertement. Notre culture et notre éducation nous apprennent la pudeur. Dévoiler ses émotions est perçu comme un aveu de faiblesse, et plus particulièrement dans le monde sportif ou le fait de « pleurer », ou d’avoir « peur » peut être interprété comme des failles que les adversaires pourront utiliser. Il arrive pourtant que certains se laissent aller en fin de compétition, au terme d’une épreuve à fort enjeu par exemple ; on dit alors que c’est le stress qui retombe...

Mais qu’en est-il réellement ?

Quelle est la différence entre stress et émotions ?

Le stress est une réaction physiologique de notre organisme : accélération du rythme cardiaque, de la respiration… Il est ressenti lorsqu’un déséquilibre est perçu entre ce qui est exigé de la personne et les ressources dont elle dispose pour répondre à ses exigences.

Une émotion est une réaction soudaine et imprévisible de tout notre organisme, avec des composantes physiologiques (notre corps), cognitives (nos pensées) et comportementales (nos actions).

Le stress peut amener à de l’anxiété par exemple, qui est une émotion.

Il peut être positif ou négatif selon que les émotions générées sont considérées comme positives ou négatives.

Les émotions sont principalement liées au concept d’activation ; c’est-à-dire qu’il ne peut y avoir de prise de décision sans émotion.

Ainsi le stress et les éléments stresseurs, générateurs d’émotions, peuvent affecter le niveau d’activation des individus, donc la performance.

Relation entre activation et performance

L’hypothèse du lien optimal entre activation et performance est celle de la loi Yerkes et Dodson, la loi du « U inversé » (voir l’article sur la préparation mentale des sportifs, dans lequel nous avons déjà abordé la notion de "flow", autrement dit "expérience optimale").

L’activation (ou excitation) est donc directement liée au niveau de stress, et à sa qualification de bon ou de mauvais pour la performance.

A noter que le niveau d’activation, comme le niveau de performance, n’ont pas d’échelle, puisqu’ils dépendent des individus et des circonstances.

En sport, le niveau d’activation dépend en particulier du type d’activité sportive : un faible niveau d’activation sera nécessaire pour le tir à l’arc ou le golf par exemple, alors qu’un haut niveau d’activation est important pour le sprint ou le football américain.

Toute la subtilité réside donc dans le fait d’adapter son niveau d’activation pour un rendement optimal dans son activité.

Impact de la personnalité

Cette relation activation-performance dépend forcément de l’individu ; on estime en effet, que certains traits e personnalité peuvent l’influencer, comme notamment l’extraversion et le névrosisme.

Sachant que le névrosisme détermine la réactivité de l’activation à un stresseur donné, c’est-à-dire la vitesse de déclenchement d’émotions, le niveau d’activation varierait modérément chez un sujet émotionnellement stable, et de manière plus importante chez un sujet névrotique

Du point de vue de l’extraversion, on considère qu’un sujet introverti présentera des niveaux d’activation plus élevés qu’un sujet extraverti.

Ainsi, des sportifs extravertis et stables émotionnellement parviendront mieux à maîtriser leur niveau d’activation, donc leur stress, pour une performance optimale.

La notion de stabilité émotionnelle a été prouvée comme facteur de performance dans des activités précises comme le tir, mais rien de concret ne permet de s’assurer de l’impact de l’extraversion par rapport à l’introversion...

D’ailleurs, il semble que la différence de niveau d’activation entre extravertis et introvertis, soit plus lié au rythme journalier qu’à la personnalité : un extraverti sera moins activé qu’un introverti le matin, et plus activé le soir.

Etats métamotivationnels

Bref, la théorie du U inversé ne suffit pas à expliquer les relations entre activation et émotion ; tout dépend de la manière dont l’individu perçoit son niveau d’activation : un faible niveau d’activation peut être vécu comme un état de calme et d’apaisement, ou à l’inverse comme un état profondément ennuyeux, tout comme un haut niveau d’activation peut être ressenti comme un stress insupportable, ou à l’inverse comme une excitation agréable. On parle d’états métamotivationnels différenciés.

La théorie de l’inversion, représentée ci-contre, explique le phénomène.

Un sujet en état télique préfèrera un faible niveau d’activation, pour ressentir de la relaxation, plutôt que de l’anxiété ; un sujet en état paratélique préfèrera lui un haut niveau d’activation pour ressentir de l’excitation plutôt que de l’ennui.

L’idée pour le sportif, est de maîtriser ces états métamotivationnels, et de savoir si besoin, passer de l’un à l’autre en fonction de la situation. Il aura malgré tout une dominance, qui déterminera en majorité son comportement : une dominance télique conduira à une préférence (et plus de performance) dans des activités sportives répétitives et planifiées, alors qu’une dominance paratélique, liée à des comportements plus ludiques et spontanés, conduira vers des activités plus explosives et incertaines.

Gestion des émotions

Selon Yuri HANIN, qui a travaillé sur la notion de subjectivité dans l’expérience sportive, il y a une zone optimale de performance caractérisée par des affects (émotions) selon 2 axes de perception individuelle : positif ou négatif (P ou N), et facilitant ou débilitant (+ ou -, helpful ou unhelpful).

Ses expériences ont permis de démontrer qu’il existe des différences importantes de perception des émotions, en particulier lorsqu’il s’agit de les considérer comme facilitantes ou débilitantes ; cela dépend des individus, et parfois de l’intensité des émotions.

En effet, des émotions similaires peuvent produire des effets contrastés chez des individus différents, y compris pour la même activité... Le contenu des zones optimales et non-optimales de performance, varie fortement d’un individu à l’autre ; ce qui démontre un fonctionnement individuel des facteurs de performance liés aux émotions.

Difficile donc de généraliser un travail de gestion des émotions : c’est une problématique individuelle, avec laquelle les entraîneurs (et sportifs) doivent être prudent.

 

Il est malgré tout intéressant de faire ce travail de définition des zones optimales et non-optimales (comme dans l’exemple ci-dessous) selon le modèle de Hanin...

Et pourquoi pas comparer les zones de chaque individu au sein d’un groupe d’entraînement, afin de faire travailler ensemble ceux qui ont des zones similaires, et ne surtout pas le faire avec ceux qui ont peu de lieux communs...

 

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT
Coach professionnelle certifiée
Accompagnatrice de la performance sportive
Labellisée APPI, accréditée par la FFA

 

Sources :

  • IZOF Model – Hanin et Sirjä
  • Emotion et performance sportive - Delignières

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

Dans un monde où les avancées technologiques poussent les entreprises à évoluer régulièrement et rapidement, se pose la question du développement des compétences qui vont avec... Les salariés eux-mêmes s’en rendent bien compte, et si la multiplicité des tâches fait partie des principales raisons du burn-out, c’est qu’ils sont contraints de s’adapter à cette nouvelle donne, et qu’ils n’y parviennent pas toujours.

La reconversion professionnelle est un phénomène en pleine expansion. D’abord uniquement subie il y a quelques temps, du fait d’un licenciement par exemple, elle est aujourd’hui de plus en plus volontaire : soit en anticipation d’un burn-out ou d’un bore-out, voire après-coup, comme une sorte de résilience, soit justement pour répondre aux besoins de compétences multi-tâches, ou au contraire hyper pointues, que les entreprises ne retrouvent pas en interne.

Pour autant, une reconversion professionnelle ne s’improvise pas. Et si on la veut réussie, il convient de bien la préparer. Réussir sa reconversion professionnelle va bien au-delà du fait de trouver un emploi, l’idéal (et la tendance de fond qui se dessine dans cette pratique de plus en plus répandue) est de donner un sens à sa vie en exerçant un métier qui corresponde aux valeurs et aux aspirations personnelles de l’individu, de pouvoir se satisfaire d’avoir un travail qui permet l’épanouissement professionnel ET personnel.

Avant toute chose, posez-vous les bonnes questions

Devez-vous véritablement vous reconvertir professionnellement ?

Pour vous aider à répondre à cette question, voici tout d’abord une liste (non exhaustive) de différents signes indicateurs d’un changement de travail salvateur :

  • Vous avez beaucoup de mal à vous lever le matin pour aller travailler
  • Vous ne supportez plus votre patron, ou vos collègues
  • Vous n’appréciez pas ce que vous faites, voire vous vous ennuyez
  • Vous ne vous sentez pas reconnu dans votre travail
  • Vous êtes épuisé, même après un long week-end de repos
  • Vos problèmes au travail vous poursuivent à la maison
  • Vous avez des projets complètement décalés par rapport à votre situation actuelle
  • Vous n’avez plus de vie sociale
  • Vos proches s’inquiètent pour vous
  • Les gens qui changent de vie vous font rêver

Si effectivement, vous décelez ce genre de signes dans votre quotidien, durablement, c’est qu’il y a un souci avec votre travail ! Il est important de constater ce mal-être professionnel, d’en prendre conscience : c’est un premier pas vers la reconversion.

Votre éventuelle reconversion professionnelle est-elle une envie ou un besoin ?

Cette question vous paraît peut-être simple, mais en y réfléchissant un peu, vous verrez que finalement, il n’est pas si facile d’y répondre...

Commencez par faire une liste de vos besoins, les vrais besoins, ceux que vous estimez devoir satisfaire absolument, que ce soit pour aujourd’hui ou pour demain, mais qui sont incontournables pour vous, question de survie !

A cette liste, vous allez pouvoir y ajouter tout ce qui s’apparente à des envies, que cela concerne votre vie professionnelle ou personnelle, peu importe.

Ainsi, à partir de vos notes, complétez les affirmations suivantes :

  • Il m’est indispensable de ...
  • C’est important pour moi de ...
  • Ce serait bien pour moi de ...
  • J’aimerais éviter de ...

En hiérarchisant vos idées de la sorte, vous allez permettre à votre reconversion professionnelle de prendre forme, et ce pour les bonnes raisons, les vôtres, c’est-à-dire vos motivations !

Et déjà votre évolution, ou futur métier se dessine peu et peu...

3 étapes-clés

Vous avez déjà fait un peu le tri en répondant aux deux questions précédentes :

  • Vous avez constaté la situation dans laquelle vous êtes, et observé qu’elle ne vous convenait plus
  • Vous savez pourquoi vous voulez changer, et avez même un début de « pour quoi ? » vous aimeriez changer

Nous allons voir maintenant quelles sont les étapes à respecter pour réussir cette reconversion professionnelle.

Analyser

L’objectif de cette étape est de définir votre nouveau projet professionnel. Et vous imaginez bien qu’il ne va pas tomber tout cru dans votre assiette... !

Cette étape est cruciale dans le processus de reconversion professionnelle, c’est celle sur laquelle il faudra passer le plus de temps, celle qui va nécessiter une réflexion profonde sur vous-même, celle qui donnera un sens à votre vie, et donc à votre future reconversion.

En effet, au-delà du classique bilan de compétences (qu’il faudra faire aussi certainement, mais dans un second temps de l’analyse), il s’agit là de se découvrir ou de se redécouvrir, pour aller chercher toutes les ressources dont vous pourrez disposer par la suite. On entend par ressources, non pas vos compétences et expériences uniquement, mais surtout vos aspirations, vos qualités innées, vos capacités non encore exploitées, c’est-à-dire tout ce qui est différent de ce que vous utilisez aujourd’hui, et qui est en mesure d’accompagner les changements que vous prévoyez d’opérer.

Ainsi vous serez en mesure d’innover dans la définition de votre projet professionnel, d’envisager des choses complètement saugrenues, du moins par rapport à ce que vous auriez été capable d’imaginer avant de procéder à cette introspection sur vous-même... Vous allez entrevoir toutes les possibilités qui s’offrent à vous, vous allez élargir le spectre des évolutions professionnelles possibles, sans filtre, sans limite autre que celle qui s’impose à votre recherche d’épanouissement professionnel.

Alors il sera temps de formuler différentes options. Aidé de toutes les informations et documentations que vous pourrez trouver sur les métiers, secteurs d’activité et autres témoignages ou échanges avec des personnes concernées, je vous conseille d’identifier 3 projets professionnels « réalisables », et de les décrire de façon détaillée : formation requise, description des missions, rémunération, horaires de travail...etc.

Décider

Décider n’est pas plus facile que d’analyser en fait... Car l’enjeu est considérable, l’idéal est de prendre la « bonne » décision, ce dont on ne peut jamais vraiment être sûr, n’est-ce pas ???

D’abord vous devez décider de vous reconvertir, vraiment, pas de vous dire « tiens, et si je postulais pour tel ou tel autre métier, comme ça, pour voir ? », non, mais de vous lancer dans l’aventure d’un véritable changement de vie, de faire le grand saut, en somme !

Vous devez ensuite décider du projet qui vous conviendra le mieux, en démarchant à droite à gauche, en vous renseignant sur les formations, en discutant avec les uns et les autres, et en rencontrant des professionnels de vos différentes options. Vous allez certes vous baser sur des données concrètes (logistique, fiches de poste, cadre de travail, rémunération et compagnie) mais il faudra aussi savoir écouter vos émotions et faire confiance à votre intuition (à condition que vous ayez suffisamment approfondi votre connaissance de vous-même dans la première étape, c’est mieux pour être au clair avec ses intuitions). L’idéal est de lever tous les doutes que vous pourriez avoir, soit en faisant l’expérience des différents projets, concrètement, soit en faisant appel à vos ressources, internes comme externes, qui vous permettront de répondre à toutes les questions que vous vous posées.

Vous avez choisi, ça y est...

Bravo ! Vous êtes prêt à y aller : quelle sera votre première action ???

Agir

Agir c’est d’abord formaliser un plan d’actions. Décider c’est bien, mais attention, il ne s’agit pas de se lancer n’importe comment !

Vous savez quel projet vous correspond : vous l’avez identifié au travers des deux étapes précédentes. A présent, il vous faut écrire votre feuille de route, c’est le meilleur moyen de réussir dans votre reconversion !

Il y a de nombreux points à aborder dans cette reconversion :

Dois-je suivre une formation ? Ai-je besoin d’un titre professionnel ou d’un diplôme spécifique ?

Quelle transition opérer avec mon emploi actuel ? Démission, rupture conventionnelle, congé pour création d’entreprise, congé individuel de formation ou autres ?

Combien de temps me faudra-t-il pour atteindre mon objectif final ? Quels autres moyens dois-je mettre en œuvre pour y arriver ?

Par qui puis-je me faire accompagner dans mon projet ? Un associé, un expert, un financement particulier, la mise à jour de mon CV, du coaching, tutorat, ou mentorat ?

Quitte à se fixer des sous-objectifs, il est préférable d’organiser les différentes actions à mener, par thème, et de manière chronologique ; cela vous aidera à répondre à certaines questions lorsque vous vous rendrez compte du temps ou délai que pendra telle ou telle mesure...

5 conseils qui pourraient vous être utiles 😉

Faites-vous accompagner

Parce que le chantier est titanesque, et assez lourd à porter, que ce soit en termes d’enjeux comme en termes de responsabilités, il est important que vous puissiez vous appuyer sur un guide, une méthode, un genre de fil conducteur qui vous permette de garder le cap...

Le rôle d’un coach dans votre situation est primordial. Par son questionnement et grâce à ses différents outils de réflexion personnelle, il va vous aider à identifier l’ensemble des ressources en vous, et à les mettre en relation pour vous permettre de les exploiter au service de votre objectif. Ce type d’accompagnement est une aide indéniable parce qu’elle n’empiète pas sur vos libertés, et vous apporte la sérénité dont vous avez besoin dans ces circonstances.

Prenez le temps qu’il faut

« A chaque jour suffit sa peine »

Certes il y aura des impondérables à respecter en termes de timing et d’échéances, mais globalement, il vous faudra prendre le temps et adopter la zen attitude.

Vous travaillez pour vous dans cette reconversion professionnelle, pour plus de plaisir et de bien-être au quotidien, alors positivez, ça va bien se passer !

En plus, vous savez exactement ce que vous voulez, vous savez que ce projet est bon pour vous, vous savez que vous avez fait le bon choix, alors relâchez la pression...

Soyez curieux de tout

Pour atteindre votre objectif, vous allez certainement devoir apprendre de nouvelles choses, que vous retrouverez peut-être dans le cadre d’une formation ; c’est bien, c’est toujours très intéressant, mais ne vous arrêtez pas à cela, allez voir plus loin !

Les professeurs et intervenants, les autres formations existantes, internet et les blogs sur les questions qui vous intéressent, les autres étudiants et leur réseau... Approfondissez toutes les situations qui s’offrent à vous !

Quel que soit votre projet professionnel, vous développerez vos connaissances, vos capacités à nouer des relations et à vous constituer un réseau : vous augmenterez votre potentiel de réussite !

Ne lâchez rien !

C’est passionnant, vous allez enfin pouvoir exercer un métier que vous aimez, vous allez faire de votre travail une source d’épanouissement personnel... ça vaut le coup de s’accrocher, non ?! Mesurez-vous la chance que vous avez ?!

Peu importe les obstacles que vous pourriez rencontrer, vous savez pourquoi vous êtes sur ce chemin, et vous devez resté déterminé à le poursuivre ; vous donnerez alors le meilleur de vous-même pour trouver toutes les solutions, vous apprendrez encore et encore, et resterez motivé par l’enrichissement que vous apporte cette quête de l’objectif.

« Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir » (Confucius)

Entourez-vous de gens qui vous soutiennent

L’environnement, personnel et professionnel, joue un rôle clé dans cette détermination.

Vos proches sont en première ligne dans cette aventure, et vous devez leur expliquer en quoi c’est important pour vous. Ils vous aiment et vous encourageront dans ce projet s’ils voient à quel point vos yeux brillent lorsque vous en parlez... Et cela vous confortera dans le fait d’avoir fait le bon choix !

Pour ceux qui concerne les autres, amis, collègues ou anciens collègues, vous allez bien vite voir ceux que votre projet n’intéresse pas fondamentalement... Éloignez-vous de ces gens-là, ne tenez pas compte ni de leur avis, ni de leurs réactions, c’est qu’ils ne sont pas dignes d’en savoir plus sur vous ; rien ne sert de vous attarder, n’essayez pas de les convaincre et mobilisez votre énergie sur ce qui est vraiment utile et important pour vous et la réussite de votre reconversion professionnelle !

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

Dernière mise à jour 21 janvier 2020 par Delphine Pichard

Comme nous l’avons vu dans différents articles sur la pratique du sport en entreprise, vous avez peut-être la chance de pouvoir profiter d’installations et d’équipements sportifs disponibles sur votre lieu de travail... Vous avez peut-être aussi « l’autorisation sociale » de prendre du temps pendant la pause déjeuner pour vous adonner à vos activités sportives...

Si tel est le cas, c’est le top ; cela fait déjà quelques conditions intéressantes qui favorisent la conciliation entre sport et activité professionnelle... Mais ça ne fait pas tout ?!!!

  • Les activités proposées sont plutôt de l’ordre de la gym douce (yoga, pilates) en cours collectifs, et vous êtes plutôt adepte des arts martiaux... ?
  • Vous avez beau avoir des vestiaires et des douches à disposition dans vos locaux professionnels, pas l’ombre d’une salle de sport à moins de 40 kilomètres à la ronde... le seul sport que vous pouvez faire dans le temps imparti, c’est courir ou marcher, et ce n’est malheureusement pas votre tasse de thé... ?
  • Vous êtes plutôt partisan du sport plaisir, pendant lequel vous prenez du temps pour explorer la nature, au travers de randonnées ou de balades à cheval... comment faire sur l’heure de midi ?
  • Vous préparez l’étape du Tour de France cycliste amateur et devez faire au moins 3 sorties de 150km par semaine... comment adapter votre emploi du temps ?
  • Les cours de fitness qui vous plaisent, prévus par l’entreprise, ont lieu un jour où vous êtes systématiquement en déplacement à l’étranger... c’est vraiment dommage... ?

Il y a de multiples façons d’appréhender le sport, de multiples situations qui vont se présenter ; et autant de motivations différentes qu’il y a d’individus ! Il n’y a donc pas de recette miracle pour concilier sport et entreprise : tout dépend de vous !

Dans cet article, je vais néanmoins essayer de vous guider, en 5 étapes de réflexion, afin que vous puissiez mettre toutes les chances de votre côté pour concilier pratique du sport et activité professionnelle, sans dénigrer ni vos objectifs sportifs, ni votre assiduité au travail.

  1. Formaliser ses motivations

D’abord, si vous souhaitez concilier sport et entreprise, c’est que vous avez envie de faire du sport. Que ce soit pour vous y mettre, vous y remettre ou pour maintenir une pratique régulière, la problématique majeure est l’organisation de votre agenda !

Mais avant cela, il est bien évident que vous avez la volonté de faire du sport, avec des motivations qui vous sont propres ; et de ces motivations dépendra votre capacité à moduler votre agenda.

Peut-être voulez-vous maigrir grâce au sport...

Votre motivation peut aussi être liée à un défi que vous vous êtes fixé : faire le marathon de Paris par exemple...

Vous avez besoin de vous dépenser, de vous évader ; si vous ne le faites pas régulièrement, vous ne vous sentez pas bien...

Vous êtes obligé de faire du renforcement musculaire pour garder votre niveau (et votre place) au sein de l’équipe d’handball du club dans lequel vous jouez depuis toujours...

Globalement, les motivations sportives se répartissent selon 5 catégories :

  • Plaisir
  • Partage
  • Evasion
  • Compétition
  • Esthétique

A vous d’identifier, et de formaliser, les motivations que vous avez à pratiquer du sport !

  1. Choisir un sport adapté et définir un plan d’entraînement

En fonction de vos motivations, il se peut que votre sport de prédilection ne soit pas le bon ; l’avantage de l’exercice vous aura permis de vous en rendre compte, et de comprendre pourquoi vous aviez tant de mal à aller à l’entraînement ces derniers temps :-/

Plus sérieusement, vous devez choisir un sport qui corresponde à vos motivations : rien de mieux pour vous permettre de trouver les solutions dans votre agenda !

A ce sport donc, et en cohérence avec vos motivations, vous allez pouvoir estimer le nombre de séances que vous devrez y consacrer.

Par exemple, si votre motivation principale est esthétique, la tendance du moment, c’est le cross fit ; à raison de 3 fois par semaine, vous êtes quasiment assuré de sculpter votre corps.

Si votre motivation est le partage, vous allez peut-être simplement prévoir un rendez-vous hebdomadaire avec les collègues et copains.

Si vous avez prévu de faire un marathon, alors il vous faudra suivre un plan d’entraînement : 12 semaines en moyenne, à raison de 3 ou 4 séances par semaine, selon votre objectif.

  1. S’accorder du temps et positionner les séances

Votre sport (ou vos sports) étant défini, l’investissement en temps que cela représente étant identifié, il ne vous reste plus qu’à organiser votre agenda.

Cet exercice aura l’avantage de vous permettre de faire le point sur votre organisation actuelle, que ce soit au travail, comme à la maison, et de peaufiner certaines choses si besoin !

Si vous souhaitez concilier sport et entreprise, il est important que le sport soit un élément de votre agenda professionnel : d’abord parce que cela vous permettra d’y penser régulièrement, mais aussi parce que les créneaux dédiés auront autant d’importance que les rendez-vous professionnels, et que ça, c’est très bon pour votre équilibre 😉

L’idée est de penser votre activité sportive comme une pause que vous vous accordez, pour être d’autant plus efficace dans tous les domaines : c’est le cercle vertueux de la motivation... Vous attachez de l’importance à vos besoins (donc à vous-même), vous entretenez le plaisir que vous procure la satisfaction de ces besoins, et vous régénérez vos motivations à continuer de donner de l’importance à vos besoins...

  1. Militer en entreprise

Comme vu en introduction, vous avez peut-être la chance d’avoir ce qu’il faut dans votre entreprise... Si on reprend l’exemple de la préparation d’un marathon, il est très facile d’intégrer une séance de course à pied, soit pour venir travailler le matin, soit le midi à la pause déjeuner, surtout si vous avez des douches sur place !

Certes votre pratique est facilitée par ces équipements, mais ce n’est pas toujours évident de prendre 1h30 le midi quand les collègues ne prennent qu’une heure, ou d’arriver au travail en short pour prendre une douche, et de commencer le boulot 15 minutes plus tard, même si vous arrivez à 8h30 au lieu de 9h :-/

Un conseil : communiquer sur votre pratique sportive !

Que chacun sache au bureau, que vous préparez un marathon... cela évitera l’effet de surprise et permettra d’anticiper d’éventuelles remarques ou demandes inadaptées par rapport à votre agenda. Qui plus est, c’est un sujet de conversation tout trouvé avec les uns et les autres ; ce qui est toujours sympathique pour créer du lien en entreprise !

Ok pour les douches, au moins vous, vous les utilisez, et vous « rentabilisez » l’investissement fait par l’entreprise :-/

Mais si vous n’avez pas la chance d’avoir des aménagements spécifiques qui correspondent à votre sport, alors mon conseil est le même : communiquer sur votre pratique sportive !

En effet, si vous pratiquez le rugby dans le club du coin, il se peut que ça intéresse du monde... Soit vous recrutez parmi vos collègues, soit vous glanez quelques sous pour renouveler votre jeu de maillots, au pire vous devez organiser une initiation ou un match amical 😉

Bref, vous avez toujours intérêt à parler de votre sport sur votre lieu de travail !

  1. Donner envie autour de soi

Et puis qui sait, vous finirez peut-être par monter une équipe de rugby, que vous inscrirez dans le championnat corpo ; ce qui peut avoir l’avantage de créer du lien b to b, de valoriser l’image de marque de l’entreprise, et d’attirer de nouvelles recrues, entre autres... Eh oui, le sport mène à tout !

Et si c’est un marathon que vous préparez assidûment, certains pourraient avoir envie de vous accompagner le midi, pour voir d’abord, puis s’y mettront plus sérieusement... Et après votre marathon, ce sont eux qui vous motiveront à continuer la course le midi ; vous vous encouragerez, vous soutiendrez mutuellement... Et vous serez de plus en plus nombreux à vous mettre à courir le midi, chacun sur des jours différents, selon les dispositions des uns et des autres, mais tous motivés à faire de l’heure du midi, un moment de pause, convivial et sportif... Jusqu’à vous mobiliser pour participer à une course tous ensemble, et vivre une expérience de partage et de cohésion, que seul le sport peut apporter, comme ça, simplement : un procédé bien plus intéressant financièrement que tous les stages de team building que les spécialistes de l’événementiel d’entreprise vendent à prix d’or !

Aussi, si votre pratique sportive initiale fait de plus en plus d’adeptes, et que vous arrivez à développer cette envie de pratiquer un sport régulièrement, quel qu’il soit, c’est d’autant plus de militants pour la mise à disposition d’éléments facilitateurs de pratique sportive au sein de votre entreprise, c’est un dire une majorité convaincante pour entreprendre des travaux éventuellement, et accompagner cette pratique, notamment dans le cadre d’une politique de qualité de vie au travail. C’est d’ailleurs la meilleure façon d’aborder les choses... Car malheureusement à l’inverse, bon nombre d’entreprises a mis en place des salles de sport toutes équipées, mais qui restent vides, par défaut d’adhésion des salariés...

 

Voyez comme on peut aller loin dans la conciliation du sport et de l’entreprise !

Malgré tout, l’intégration du sport au sein même de l’entreprise n’est pas une fin en soi ; l’important est que vous puissiez satisfaire votre besoin en pratique sportive, d’abord pour vous, pour votre équilibre, et pour votre bien-être personnel.

Mais il y a fort à parier que si vous parvenez à concilier votre pratique du sport et votre activité professionnelle, dans la mesure où c’est bon pour vous, vous démontrerez tout l’intérêt pour votre entreprise, d’encourager ce type d’initiatives au service de la qualité de vie au travail.

Dernière mise à jour 11 août 2017 par Delphine Pichard

Comme vu dans l’article sur la qualité de vie au travail, le bien-être au travail est au centre des préoccupations des entreprises ; et la pratique du sport fait partie des opportunités indéniables qui doivent permettre d’améliorer les conditions de travail et ainsi contribuer à la qualité de vie, donc au bien-être des salariés.

Enjeux et bienfaits de la pratique du sport en entreprise

Selon l’INSEE, les TMS (troubles musculo-squelettiques), affections péri-articulaires de type tendinites et lombalgies, représentaient 85% des maladies professionnelles en 2011 : des maladies de plus en plus récurrentes qui touchent tous les corps de métier et dont les causes peuvent être multiples :

  • Biomécaniques : répétitivité des gestes, efforts excessifs, posture, vibrations, froid
  • Psychosociales : stress, environnement de travail…

Selon une étude réalisée en novembre 2012 Editions Tissot et Sysman, le stress touche en effet une majeure partie des salariés : 87,2 % des RH étaient confrontés à des problèmes de stress subi par des salariés en 2011.

Les TMS influent donc directement sur la performance de l’entreprise : elles entraînent la baisse de motivation, la hausse de l’absentéisme et des gênes partiellement ou totalement invalidantes.

C’est une des raisons pour lesquelles les entreprises s’intéressent de plus en plus au bien-être de leurs salariés. En plus de l’aménagement des postes de travail, le développement de la pratique du sport est une piste à explorer !

En complément de ce que nous avons vu dans l’article sur le sport comme facteur de santé et de productivité en entreprise, une étude suédoise datant de 2011 réalisée auprès de 177 salariés, a démontré l’influence de la pratique du sport, en comparant 3 groupes de salariés :

  • Le 1er groupe témoin gardait les mêmes conditions de travail
  • Le 2ème travaillait 2,5h de moins par semaine
  • Le 3ème travaillait 2,5h de moins qu’il consacrait au sport

Au bout d’un an, il en a résulté que le 3ème groupe avait augmenté sa productivité et réduit son absentéisme, et que le 2ème groupe a également connu une hausse de sa productivité.

Les principaux freins à la pratique du sport en entreprise

Selon une étude réalisée en début d’année 2017, pour le compte de Decathlon Pro, auprès d’un panel de plus de 1000 salariés (infographie - cliquez ici), et malgré les motivations sérieuses générées en faveur de la pratique du sport, il s’avère que des freins subsistent et reviennent souvent :

  • Le lieu où pratiquer : peu d’entreprises sont équipées de salles de sport, c’est une configuration coûteuse, qui n’est pas accessible à tous ! Néanmoins, c’est la meilleure option pour pouvoir pratiquer sur place et optimiser le timing. Aussi, il est tout à fait possible d’envisager un aménagement à moindre coût, une salle de réunion ou un bureau de manière ponctuelle pour un cours de fitness, yoga, ou autres... ?
  • Le manque de temps : il est très difficile de s’accorder du temps pour la pratique du sport en entreprise... De manière consciente ou inconsciente, rien n’est fait pour mettre les salariés dans des conditions sereines pour se le permettre... Il faut prévoir au moins 1h pour une séance de sport, à laquelle il faut ajouter 30 minutes pour déjeuner si l’activité est faite à l’heure de midi ; ce temps est loin d’être perdu, et il faut que l’entreprise encourage cette pratique.
  • La problématique des vestiaires et des douches : ils se font rares en entreprise. Trois possibilités s’offrent à vous : accéder à une salle de sport équipée, à proximité de votre lieu de travail ; utiliser les espaces communs pour se changer, et des lingettes pour se laver, ou militer pour la mise en service de sanitaires spécifiques !
  • La participation financière : l’accès à une activité sportive a souvent un coût. Aussi, pour aider les salariés à se mettre au sport, l’entreprise a les moyens de participer financièrement, que ce soit par le biais du comité d’entreprise, ou de sa propre initiative.
  • Besoin d’un coach : il arrive que les salariés aient les moyens matériels de s’adonner à une pratique sportive, et que l’entreprise l’y encourage, mais parfois, ils ne savent tout simplement pas quoi faire comme exercices. Il existe plusieurs solutions pour cela, auxquelles l’entreprise peut faire appel : des vidéos, des applications, ou encore l’organisation de cours collectifs avec de « vrais » coachs.

De nombreuses possibilités : quelques exemples...

Selon les budgets et types de structures, plusieurs pistes sont envisageables pour pousser à la pratique du sport en entreprise (voir l’article sur l’état des lieux de la pratique du sport en entreprise), parmi lesquelles :

  • Mise en place de partenariats avec les collectivités locales pour la mise à disposition de salles et d’équipements sportifs
  • Aménagement des horaires pour permettre la pratique du sport dans la journée
  • Participation financière à des licences, abonnements ou tickets sport, qui donne droit à des exonérations
  • Mutualisation d’offres sportives entre PME
  • Grands comptes : Mise en place de salles de sport en entreprise

De nombreuses organisations encouragent ce genre de mesures, notamment le MEDEF, via l’édition de son guide pratique du sport en entreprise.

Des entreprises et associations se sont développées autour de cette thématique, comme V@SI par exemple, qui propose des solutions sur mesure en accompagnement d’activités physiques adaptées.

Des applications, spécialement conçues pour le sport en entreprise, ont vu le jour : voir cet article du site MY HAPPY JOB sur les 3 applications qui font bouger les salariés en s'amusant.

Un événement dédié a lieu sur Paris au mois de septembre : Pep’sport, l’événement BtoB qui fait se rencontrer les différents acteurs du sport et du bien-être en entreprise.

Et il y a même une fédération française du sport en entreprise (FFSE).

Dernière mise à jour 11 août 2017 par Delphine Pichard

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