11 septembre 2017
Delphine Pichard

Selon le dictionnaire Larousse, la procrastination est définie comme une tendance pathologique à différer, à remettre l'action au lendemain : un défaut devenu sport national, dans lequel on excelle tous plus ou moins, qu'on soit homme, femme, enfant, actif, retraité...

Malgré son côté sympa, la procrastination est un véritable fléau pour tous. En effet, avec la multiplicité des tâches que nous avons à accomplir, que ce soit dans la vie professionnelle comme dans la vie personnelle, ou justement du fait de la concordance des deux, la procrastination n’aide pas !

Au contraire, elle amplifie le phénomène de débordement : on pense tout le temps à ce qu'on doit faire, sans pour autant trouver la force de s'y résoudre, on reporte, et on rallonge les listes... La procrastination nous gâche la vie et nous enferme dans un cercle vicieux : plus on a de choses à gérer, plus on procrastine !

Non, la fainéantise n'est pas la seule réponse et voici quelques explications et suggestions pour vous en sortir... En espérant que vous irez jusqu'au bout de l'article... si vous en avez la force 😉

7 clés pour comprendre

Qu’est-ce qui fait que vous reportez toujours à plus tard, ce que vous aviez prévu de faire aujourd’hui ???

  1. Parce qu'il y a toujours quelque chose pour vous distraire

C’est l’effet de la télévision, et plus récemment des tablettes, jeux vidéo et autres réseaux sociaux.

  1. Parce que certaines choses n'ont pas tellement d'importance

Gérer ses priorités, c’est s’occuper d’abord de ce qui urgent et important, et reporter à plus tard ce qui l’est moins ; du coup, on procrastine, parfois à raison, mais parfois aussi à tort, tout dépend, en fait, de l’importance que l’on donne aux choses et aux événements...

  1. Parce que vous pensez que les petites choses peuvent se régler en une minute

A force de reporter les choses les moins importantes, on finit par en avoir une liste beaucoup trop longue pour pouvoir envisager de l’entamer !

Il se trouve de plus, que l’on est globalement assez mauvais pour estimer le temps qu’il nous faut à régler telle ou telle chose ; ce qui ne nous aide pas à apprécier le report, ou non, de la tâche en question.

  1. Parce que vous êtes tout simplement né comme ça

C’est prouvé, la procrastination est de plus en plus présente dans nos cerveaux, c’est un effet de l’évolution de l’humanité.

  1. Parce que vous êtes un jouisseur invétéré

On a tous tendance à rechercher le plaisir immédiat ; ce qui nous fait choisir d’agir, à court terme, sur quelque chose qui va nous apporter tout de suite, et reporter tout le reste, à plus tard.

  1. Parce que vous manquez peut-être d'un peu de confiance en vous

On y revient toujours : les plus grands procrastinateurs sont ceux qui préfèrent ne pas faire, parce qu’ils ont peur d’échouer !

  1. Parce que vous comptez trop sur les autres

On croit parfois que s’entourer, va nous aider à avancer, mais c’est le contraire !

S’entourer peut effectivement nous aider à porter une charge que l’on estime trop lourde, mais elle nous déresponsabilise quelque part.… On est finalement moins efficace car attentiste ; compter sur quelqu’un nous empêche d’aller de l’avant.

7 étapes pour se préparer au changement

Il s’agit là de faire un état des lieux de la situation...

  1. J’identifie ce que j’ai tendance à reporter

Quels types de tâches ? Dans quels domaines en particulier ?

  1. J’identifie ce qui me rebute précisément dans mes tâches à accomplir

Sélectionner une seule tâche dans votre liste, celle qui vous inquiète le plus. Et réfléchissez-y : qu’est-ce qui vous bloque ? La tâche en entier, ou bien une partie de cette tâche ?

  1. J’identifie ce qui m’empêche de m’y mettre

Que se passe t’il quand vous procrastinez sur cette tâche ? Que ressentez-vous ? Dans quel état êtes-vous ? Que vous dites-vous à vous-même ?

  1. Je fais le point sur mes « fausses bonnes excuses »

Comment justifiez-vous votre inaction ? Que faites-vous à la place ? De quoi cette tâche de substitution vous soulage-t-elle ?

  1. Je prends conscience du prix de ma procrastination

Identifiez tout ce que vous a coûté la procrastination : argent, temps, stress... Balayez large !

  1. J’explore les bénéfices cachés de mon inaction

Quel(s) avantage(s) cela vous apporte-t-il de « ne pas faire » ? Creusez-vous la tête, même si vous n’en avez pas conscience sur le moment, il y a forcément des bénéfices que vous risquez de perdre si vous passiez à l’action.

  1. J’ose me confronter à mes peurs

Peur de l’échec, de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir faire ; peur de décevoir, du jugement des autres ; peur de réussir... avez-vous déjà ressenti l’une de ces peurs ?

Ces peurs, qui vous empêche d’agir (= de prendre un risque), ne sont pas là inutilement ; comme toutes les émotions, elles vous protègent, et vise à préserver votre estime de vous-même.

Cependant, il se peut qu’elles se manifestent à cause d’une croyance que vous avez, et non pas à cause d’un risque réel ; alors ressentez-les et étudiez-les de manière à percevoir les nuances.

7 points pour vous permettre d’adopter une nouvelle organisation

« On dépense davantage de temps et d’énergie en vivant dans la crainte d’une tâche à accomplir qu’en l’accomplissant tout bonnement. » (Rita EMMETT)

  1. Faire une TO DO LIST

Soyez le plus précis possible ; il est plus utile et motivant de détailler une tâche. Ex : ne mettez pas « faire du sport », mais plutôt « courir 45 minutes en footing + gainage + abdos ».

  1. Planifier un temps à chaque tâche

Définir un temps donné est plus clair pour le cerveau : dites-vous « je me donne 30 minutes pour effectuer cette tâche », c’est toujours plus facile que d’imaginer travailler pendant des heures dessus. Au pire, vous aviserez à la fin du temps imparti ; au mieux, ça devient un jeu, un genre de course contre la montre, rien de plus efficace !

  1. Commencez simple

Le plus difficile, c’est toujours de s’y mettre ! Que ce soit pour aller courir, ou pour créer votre entreprise, le plus dur, c’est de se lancer, de passer à l’action, de commencer.… oui mais par où, par quoi ? Choisissez de préférence quelque chose que vous maîtrisez, et une fois que vous aurez démarré, c’est bon, ce sera parti !!!

  1. Utilisez des starters

Pour commencer, il y a des trucs et astuces à mettre en place : des petites choses faciles, qui serviront de déclencheurs à l’action principale. Et comme le plus dur, c’est de commencer, utiliser des starters, c’est l’assurance d’avancer vers l’atteinte de ses objectifs.

Ex : dire oui à quelqu’un, sans trop réfléchir, vous obligera à avancer sur le projet auquel vous avez accepté de participer, que ce soit de partir en voyage, ou d’honorer la commande d’un client.

  1. Découpez les grosses tâches en petites tâches

C’est la technique des « petits pas », ou du « petit à petit, on devient moins petit ». Si vous voulez écrire un livre, commencez par le premier chapitre !

Le plus important est que vous avanciez, et que vous puissiez vous satisfaire du chemin que vous parcourez. Pour cela il vous faut un objectif final bien sûr, mais il faut surtout que vous vous lanciez : un corps lancé avec une certaine force conserve cette force, voire s’enrichit de son inertie, celle de se satisfaire de petites victoires...etc...etc.

  1. Prendre soin de soi, se récompenser

Certes il faut parfois se faire violence, mais il faut aussi savoir reconnaître le travail accompli, et s’en féliciter.

Il est très important de marquer des pauses pour constater la fin d’une tâche ou l’atteinte d’un objectif : pourquoi pas de prendre le temps d’un bon café, ou d’une pause gourmande entre collègues à ce moment-là ?

Faire une pause, c’est faire le plein d’énergie pour repartir de plus belle, surtout quand on est content de ce qu’on a déjà réalisé : cela entretient la spirale positive dans laquelle on est entré !

  1. Evoquer l’échec et ses raisons

L’échec n’est pas négatif, au contraire, c’est bien souvent une formidable opportunité d’apprendre quelque chose sur nous, donc de progresser, et d’avancer sur notre chemin de vie.

Il y a toujours à gagner dans l’échec, encore faut-il prendre du temps pour revenir dessus, identifier en quoi il y a échec, pour ainsi passer à autre chose, sur de nouvelles bases, plus claires, plus sensées ; l’échec est la fin de quelque chose, nécessaire au début d’autre chose.

 

Article rédigé par Delphine PICHARD - ENTRE2SPORT

 

Sources :

http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/23/procrastination-7-raisons-pour-lesquelles-vous-remettez-tout-au-lendemain_n_3138831.html

J’arrête de procrastiner, Diane BALLONAD ROLLAND

Ces gens qui remettent tout à demain, Rita EMMETT

http://www.zen-et-organisee.com/

https://s'organiser-facile.com

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