27 février 2024
Delphine Pichard

Sortie du samedi 24 février 2024, débrief enregistré le lundi 26 février 2024

#6minaukilo

 

Alors comment c'était cette sortie ?

Le contexte c'est une opportunité, un créneau, avec mon fils qui va faire du BMX à Frontignan le samedi matin. J'habite à Sète, il y a une dizaine de kilomètres pour aller jusqu'à la piste de bmx de Frontignan. Il fait beau et on a déjà vu une autre maman qui était venue en courant un jour, et donc avec mon mari, on avait envisagé cette possibilité.

Du coup départ vers 10h15 pour être sûr d'être à l'heure pour voir mon fils à son cours de BMX, qui commence à 11h15. Et puis le parcours, c’est un chemin que j'avais déjà dû prendre un vélo à l'époque où je m'entraînais pas mal à vélo en entraînement croisé pour le trail. Donc du coup je ne sais pas exactement pour combien de temps j'en ai, mais je me dis 1h peut-être un peu plus ; au pire je raterai le début, c'est pas grave.

Pour vous dire quand même que ça fait longtemps… enfin j'ai couru la semaine dernière mais c'est vraiment pas au niveau ! Même si je m'entraîne deux fois par semaine au volley, c'est pas exceptionnel comme sensations en course à pied du moins…

Je pars sur la route, c'est urbain ici ; je pars en descente, c’est 100% bitume, et je sais qu’il va y avoir une grosse partie toute droite sans saveur... Et puis surtout en fait, je suis un peu inquiète parce que je me demande si ça va aller… J'ai pas de doute sur le fait que je vais arriver au bout mais je me mets la pression sur le fait que j'arrive à courir quand même du début à la fin et que ce soit pas trop catastrophique quoi !

D'ailleurs très vite je me dis (je me vois très bien sur la piste cyclable très monotone dans la zone aquatechnique à Sète, je regarde ma montre à plusieurs reprises), très vite je me dis :

“Allez, tu essaies de courir en moins de 6 min au kilo quoi !”

Histoire de me donner une motivation… Je me rends assez vite compte que ça me demande un effort d'être à moins de 6 min ! Je regarde aussi le cardio, ce que je ne fais jamais d’habitude, et je vois que je suis à 180, je me dis que c’est quand même beaucoup, mais bon…

Et du coup avec cet objectif là je me dis :

 

Qu'est-ce que je peux faire en courant pour que ça passe le plus vite possible mais que je réussisse quand même, en forçant un peu donc, à rester sous les 6 min au kilo ?

Je commence à regarder les nuages, j'essaie de faire une sorte de méditation contemplative, me concentrer finalement sur autre chose que sur mes jambes ou sur mon cœur ou sur ma montre, pour me détacher un petit peu de cette appréhension, de cette peur, de cette douleur potentielle, de cet effort qu'il y a à faire. Je sais que l'effort, il faut que je le fasse si je veux aussi progresser, si je veux que la forme revienne en course à pied, donc je suis quand même motivée pour le faire, mais c'est pas facile… Et c'est rigolo quand je commence à contempler les nuages, c'est là que je me suis dit que j'allais faire un débrief de ma sortie et qu’il y avait quelque chose à tirer de cette expérience. Voilà ! C'est comme ça que devenu un objectif en fait, peu importe le temps que j'allais mettre pour arriver jusqu'à la piste de BMX, peu importe le chemin par lequel j'allais passer, peu importe le terrain… Bon je devais évidemment rester vigilante au chemin à prendre pour ne pas me tromper, et puis pour que ça dure quand même le moins longtemps possible on va dire… Mais voilà, mon objectif c'était de réussir à faire moins de 6 minutes au kilo !

Ce que j'ai mis en place, c'est finalement de me doser, de me jauger, d'arriver à trouver quelle est la fréquence de jambes, le niveau de douleur qui correspondait à moins de 6 min au kilo… Mais pour y arriver, il ne fallait pas que je sois trop rapide non plus parce que j'avais peur d'être trop fatiguée, de ne pas arriver au bout avec cet objectif.

Alors je sais pas si c’est ce qui a fait que j’étais pas du tout régulière du coup, je pense plutôt que c'est que j'ai plus trop de sensations et que ce n’était pas une allure footing, c'était une allure un peu forcée... que j'aimerais qui devienne une allure footing mais… Voilà donc je regardais la montre et puis dès que je dépassais les 6 min au kilo, je me disais :

“C'est quand même l'allure moyenne qui s'est affichée sur ma montre, donc ça veut dire que tu étais à bien plus que 6 min, si la moyenne c'est 6 à ce moment-là, donc c'est que tu as ralenti…”

Donc j'accélèrais !

Bon après, les kilomètres ont défilé comme ça, il y a eu quelques obstacles : il faut passer des barrières, croiser des gens, doubler des gens. Je suis passée par des endroits sympas finalement : j’ai longé le canal quasiment jusqu’à la piste de bmx.

 

Un caillou dans la chaussure ?

Bon malheureusement lorsque j’étais sur la piste de cailloux entre les deux canaux près de la raffinerie (bon c’est pas ce qu’il y a de plus chouette, mais entre les deux canaux c’est sympa). Il faisait beau, c’était agréable mais à ce moment-là, je ressens une douleur au pied et je m’aperçois que j’ai une ampoule, une grosse ampoule qui se forme, à l’intérieur du pied, sur l’avant du pied. Oh je me dis, fais ch… En fait je me dis surtout :

“Faut pas que ça dure trop longtemps, je suis en train de me faire mal.”

Et je me dis, c’est bizarre, c’est quand même ballot, c’est des chaussures que je mets tout le temps. Est ce que c’est le terrain, donc j’essaie la pose de pieds, de changer la position de mon pied, de changer la position de mon pied à l’intérieur de la chaussure, je regarde un peu ma pose de pied en courant mais ça a l’air d’être tout à fait correct. Bon du coup je prends mon mal en patience.

D’autres choses aussi… Pour que ça se passe le mieux possible, j’essaie de me détendre, donc je fais régulièrement des mouvements de la tête, parce que je suis un peu tendue au niveau des cervicales, je bouge un peu les bras aussi, les épaules, j’essaie de les descendre, mais c’est vrai que c’est tendu vraiment à ce niveau là.

 

La tête, le coeur, et les jambes

Quand je regarde ma montre, en général je regarde mon allure, pour ajuster ma vitesse, mais de temps en temps je regarde le cardio, je suis toujours entre 180 et 185, ça ne bouge pas. Ah oui je me souviens aussi que j’ai eu un petit peu mal à la poitrine au début, alors c’est aussi pour ça peut-être que j’avais regardé ma montre, les pulses… mais en fait ça évolue pas, je crois que finalement je n’ai plus mal à la poitrine, c’était peut-être juste le temps que le coeur se réveille. Je suis un peu fatiguée, un peu essoufflée mais c’est surtout musculairement que je sollicite mes jambes en fait pour rester dans le rythme de cet objectif des 6 min au kilo. J’avoue que la fin c’est un peu long quand même. Je regarde aussi régulièrement à combien j’en suis ; j’ai vu à 11 min, après j’ai regardé je sais plus, après à 33 min, je me rappelle : j’étais au bord du canal là, j’arrivais à Frontignan La Peyrade derrière les petites maisons, il y a des jolies petites maisons en bord de canal. D’ailleurs il y en a qui ont essayé de bloquer pour que les gens ne passent pas : ils ont mis une barrière au début, une barrière à la fin, même avec des trucs pour empêcher les gens de passer, les en dissuader au moins ; bah je suis passée quand même. Bref… et puis j’ai regardé en arrivant à Frontignan Ville, à 45 mins, alors je me dis  :

“Oh je vais mettre moins d’1 h certainement finalement.”

Je me trompe un peu d’itinéraire ; je crois que j’en ai un peu marre en fait. Enfin je me trompe… je coupe en fait, je passe sous le pont au lieu de faire le tour par la piste cyclable. C’est pas du tout adapté d’ailleurs. Mais ça c’est parce que je manque un peu de lucidité je pense, je savais pas qu’il n’y avait pas où passer pour les piétons sous le pont, et en même temps ça me permet de couper donc voilà… c’est ce qu’il s’est passé à ce moment là. Et puis après j’arrive au bmx sur le grand parking là pleins de cailloux, je commence à ralentir un peu. Et au portail j’arrête ma montre. Le résultat je ne le regarde pas tout de suite :

“Est ce que j’ai atteint mon objectif de ne pas dépasser les 6 minutes au kilo ?”

Je ne regarde pas tout de suite parce que mon fils me dit avec son père que je me suis trompée de créneau horaire, et effectivement comme on est pendant les vacances, le jour n’avait pas changé mais l’horaire si. En fait c’était 15h30 alors ils sont venus pour rien, si ce n’est pour me récupérer. Et donc je regarde un peu après en fait, quand on va se balader, justement au bord du canal, avant de rentrer à la maison. Et effectivement je crois que je suis à 5’50 de moyenne sur 9 et quelques kilomètres, donc c’est bien je suis contente.

“C’est bien je suis contente…”

 

 

 

Qu'est-ce que tu as su mobiliser comme ressources pour réussir à atteindre ton objectif ?

 

J’ai su utiliser ma montre, c'est bête mais finalement ça a été quand même assez utile.

Je pense que de base, j’ai su saisir l'opportunité du créneau, parce que si j'étais pas sortie… enfin moi j'ai beaucoup de difficultés dans la gestion du temps, à arriver à faire en sorte que ma sortie course à pied ou ma sortie sportive, non organisée, soit une priorité quoi ! Donc là c'est vraiment l'opportunité qui est quand même la base de tout ça !

C'est une ressource aussi d'avoir su profiter de ce moment-là ; ça n’est pas toujours facile à trouver donc d'arriver à en profiter, d’être contente de pouvoir le faire…

Qu’est ce que j’ai mobilisé comme ressources…?

J’ai un itinéraire quand même, plus ou moins connu, mais en tout cas je savais que c’était dans mes cordes, que ça dépasserait pas 10-12 kilomètres, que ça me faisait une sortie…

Qu’est ce que j’ai utilisé comme ressources… ?

Mes jambes (rires) Oui finalement, quand même… Faut pas oublier que j’ai fait un entraînement de volley la veille au soir, que j’ai fait une grosse semaine aussi, que j’étais fatiguée ! Donc je sais pas…

Le plaisir de pouvoir profiter du week-end, c’était une ressource plus importante, voire plus utile, que mes jambes je pense, qui elles, ne sont pas forcément en grande forme.

Je ne vais pas dire que mes baskets c’était une ressource parce que au contraire, je crois que je me suis trompée de chaussettes (rires)

Voilà, c’était déjà pas mal.

 

Quels sont les freins, les obstacles que tu as surmontés ?

 

Bah comment dire… j'essaie de me remémorer dans l'ordre chronologique, les problèmes que j'ai rencontrés…

Cette histoire de douleur à la poitrine, j'ai regardé la montre et puis finalement c'est passé, je suis passé à autre chose.

Autre chose qui me vient là, à laquelle j'ai pas pensé tout à l'heure comme ressource, lors de la question précédente : c’est d'utiliser le nuage que j'avais devant moi dans le ciel bleu là, pour me concentrer ou me décentrer, focaliser mon attention (on va utiliser des termes de préparation mentale), focaliser mon attention sur ça, oui, c’était une ressource, une ressource naturelle d’ailleurs, mais une ressource pour moi.

Mais la question c'était donc les freins ou les obstacles que j’ai surmonté…

Bah je pense à mes chaussures, à mes chaussettes en fait, qui étaient pas donc pas adaptées à priori.

Et puis finalement ce manque d'envie ou d'attrait pour le bitume, pour les lignes droites, la piste cyclable, c’est quand même pas ce qu’il y a de plus sympa en termes d’attrait, de parcours, pour faire de la course à pied. Donc je pense que j’ai quand même su faire abstraction de ça. Même si je n’aime pas, bah du coup, je le fais quand même ; il y a une forme de challenge peut-être là-dedans, en se disant :

“J’ai une opportunité, il faut la saisir, même si c’est sur le bitume, tant pis, c’est quand même super de pouvoir aller courir.”

Et puis de toute façon, il en faut du bitume, du plat : si j’avais été courir dans St Clair (c’est la petite montagne qu’il y a à Sète, à côté de chez moi, 170m de dénivelé), j’aurais pas pu me dire que j’allais faire 6 min au kilo de moyenne ; je vais de 5’20 à 9’ au kilo voire 10 parfois, si je monte dans les marches, je ne suis pas rapide… La moyenne du coup, ça ne veut rien dire du tout. Quoi que ça pourrait aussi être un objectif… mais en tout cas, je ne peux pas travailler la régularité, les sensations sur l’allure etc…

Donc voilà, avoir surmonté mon manque d’envie, mon manque de motivation à courir sur le bitume, et de réussir à me focaliser sur cet objectif, ce double objectif quelque part : celui d’arriver jusqu’à la piste de bmx et celui de faire moins de 6 min au kilo. Parce que arriver jusqu’à la piste de bmx, ça ne m’aurait pas suffi je pense : 

“Ça n'aurait pas été suffisamment motivant pour que je sois satisfaite et que ça me fasse plaisir de le faire.”

Sur le coup en effet, c’était pas un grand plaisir, heureusement qu’il y avait l’objectif que je m’étais fixé, parce que quand même c’est dur… je reprends la course… pfff… C’est pas du plaisir quoi… Le plaisir je l’ai après ; je l’ai tout le temps après. D’avoir réussi à faire moins de 6 min au kilo, c’était d’autant plus satisfaisant. Même si je savais que j’allais le faire puisque j’ai tout mis en œuvre pour réussir à faire ça.

Si on reparle des obstacles, bah du coup je ne sais pas… faire abstraction effectivement de cette ampoule, cette douleur dans la chaussure… Surmonter l’obstacle du manque de motivation à être sur le bitume ou sur du plat ou sur de la ligne droite. Après il y avait des endroits où ce n’était pas du tout du bitume, mais quand ça n’était pas du bitume du coup, j’avais mal au pied (rires). Donc oui voilà :

“Arriver à prendre les choses comme elles viennent.”

Après, j’ai surmonté peut-être, la douleur, parce que oui, j’ai dû faire des efforts ; c’était pas insurmontable, loin de là : on parle de 6 min au kilo, c’est vraiment pas rapide, j’ai envie de dire ! Mais il y avait un double effort : l’effort d’être à 6 min au kilo de moyenne, ce n’est pas ma moyenne de footing, en tout cas aujourd’hui, donc il fallait quand même mettre des jambes pour arriver à être sur ce timing, et puis à être régulière, l’objectif c’était la moyenne, mais ça me permettait de mesurer mes sensations, justement en fonction de la vitesse, de la façon dont j’accélèrais aussi :

“J’étais plutôt dans l’augmentation de la foulée, que dans la fréquence de jambes.”

Donc j’ai plutôt sollicité les muscles que le coeur, enfin ça, c’était inconscient par contre, j’ai fait comme je pouvais…

 

Et si c’était à refaire, qu’est ce que tu ferais différemment ?

 

Alors si c’était à refaire… je ne ferais pas grand chose de différent. Enfin la prochaine fois, je ferai attention à mes chaussettes, en tout cas dans ces chaussures là, peut-être que je prendrais d’autres chaussures aussi d’ailleurs : peut-être plus des chaussures de trail parce qu’il y avait quand même une bonne portion avec des cailloux. En tous cas, je ne mettrai pas ces chaussettes là, c’est vrai que ce ne sont pas des chaussettes anti-frottement, je ne sais même pas ce que c’était, mais elles n’étaient pas super !

Qu’est ce que je changerais sinon ? Alors surtout pas la météo, c’était vraiment très agréable !

Qu’est ce que je changerais… je ne sais pas… cette séance là peut-être que je ne la changerais pas, parce que j’ai trouvé ça chouette de me fixer l’objectif des 6 min au kilo une fois que j’étais déjà partie, parce que ça a été un élément clé de motivation aussi, de l’instant présent quoi ! je pense que ça c’est important.

Après, peut-être que ce que j’apprends de cette séance là, c’est de me dire que : 

“Même si j’ai un objectif de départ, c’est bien effectivement de s’en fixer un qui soit vraiment adapté au contexte, à la forme du moment, aux sensations, à l’intuition peut-être, s’écouter un peu…”

Et maintenant que je dis ça, je me dis : tiens, peut-être que l’objectif, si je l’avais fixé un peu plus bas, j’aurais peut-être réussi aussi… Je n’en sais rien ; ça m’aurait peut-être demandé trop d’efforts… Je savais que je ne voulais faire qu’un footing, mais je savais aussi que si je veux progresser, que le niveau revienne, il va quand même falloir que je me programme des séances de fractionné, voilà donc, je pensais aussi, beaucoup, pendant que je courais… à cette histoire là : les enjeux que je me mets, et que j’ai, que j’ai envie de me mettre aussi, pour pouvoir retrouver la forme !

C’est intéressant de faire ce débrief avec moi-même, parce que là je me rends compte que : 

“Je suis beaucoup plus animée par le challenge que par le plaisir, ou alors par le plaisir que va m’apporter le challenge (rires).”

C’est à dire que moi le plaisir, je le ressens pas pendant, je le ressens après. Comme si j’étais déconnectée de mon plaisir pendant, et que quand je me rendais compte de ce que j’avais réalisé, parce que ça m’est arrivé sur tous les trails, sur toutes les compétitions que j’ai pu faire, c’est vraiment en fonction de mon ressenti, à mon arrivée, à la fin, que j’évalue le plaisir que j’ai pris pendant, que ce soit la séance ou la compétition, ou la course.

Voilà, je me disais que j’allais peut-être essayer de faire un chrono à la Course Bleue, à laquelle j’ai prévu de m’inscrire à la fin du mois de mars, c’est aussi une source de motivation pour sortir courir. Et je me disais que : 

“Si je veux faire un chrono, il faut que je m’entraîne plus, c’est pas possible !”

Il n’y a pas de hasard… J’arrive au cours de bmx de mon fils, et quand le coach vient me dire bonjour, que j’ai l’occasion de lui dire qu’on reviendra cet après-midi du coup, vu que je me suis trompée d’heure… je le trouve bien bronzé, je lui en fais part, et il me dit : bah je cours beaucoup en ce moment, je prépare le marathon de Montpellier, j’ai fait un programme sur 12 semaines, je cours 4 fois par semaine, plus les séances de muscu avec les jeunes, et je vise moins de 3h30 au marathon. Ahhh ça c’est chouette ! ça m’a donné de l’énergie d’entendre ça ! Et c’est rigolo, avec toute la conversation que j’avais eu avec moi-même pendant ma sortie, bah voilà, j’arrive, et puis il me dit ça…

Donc voilà, il y a cette histoire d’échéance qui est importante.

 

Alors et maintenant, qu’est ce que tu retires de ce débrief ?

Et qu’est ce que tu as envie de garder pour la suite ?

 

J’ai appris que je fonctionnais beaucoup au challenge, que ce soit en ayant une échéance ou en fixant un objectif, même pendant la sortie.

J’ai appris aussi que j’étais quand même capable de trouver les solutions, conscientes ou inconscientes, pour réaliser, mettre en œuvre, les objectifs que je me suis fixés.

Je pense que je suis hyper persévérante, déterminée, je ne doute pas que je réussisse. A aucun moment je me dis que je ne vais pas terminer, ou que je ne vais pas y arriver. Sur les trails, ça a toujours été comme ça, même les trails longue distance… enfin pas sur les derniers… peut-être que c’est ça aussi qui m’a fait ralentir, ou qui m’a donné moins de plaisir… Mais la plupart du temps, quand je m’inscris à un trail, je sais que je vais le finir ! Même si c’est très long (silence)

Enfin, toutes proportions gardées quand même… Je n’oublie pas que les 2 dernières grosses courses, les 2 derniers ultras auxquels je me suis inscrites, j’ai abandonné sur les 2 : le 1er au 60ème et le 2ème au 83ème, c’était des ultras de 120. J’ai passé une seule fois le cap des 100 km, et c’était quand même pas évident, j’avais failli abandonner aussi au 83ème…

CCC - 101km

TDS - 120km

Je ne savais pas encore que j'allais abandonner...

Grand Raid des Pyrénées - 120 km

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc voilà, peut-être arriver à doser…

Oui parce que j’apprends aussi que j’ai quand même confiance en mes capacités, je peux compter sur ma persévérance et ma détermination, mais que je suis limitée ! Je ne peux pas tout miser non plus sur l’endurance. La vitesse par exemple, je n’ai pas du tout confiance en ma vitesse, je n’en ai pas, et je ne peux pas du tout me fixer des objectifs de vitesse donc euh… Ce que je me dis là maintenant, c’est que finalement : 

“Je trouve que mes objectifs à moi sont atteignables ; ils peuvent paraître challengeant pour pleins de gens, mais ne le sont pas tant que ça pour moi.”

Comme si je me fixais des objectifs qui étaient toujours atteignables... je ne sais pas ce qu’il faut en faire, mais en tout cas, ça me pose question.

Et puis une fois que j’ai enregistré ce débrief du coup, il va peut-être falloir que je me fasse un petit programme d'entraînement ! J’ai cette petite échéance fin mars, peut-être qu’il faudrait que je regarde à quel moment, à quel endroit je vais pouvoir courir, et puis qu’est ce que je fais sur ces différentes sorties, si je veux faire un chrono, j’entends faire un chrono avec moi-même hun… la Course Bleue c’est un 9km, c’est une course caritative, parcours que sur du plat à Sète, des trucs chiants… C’est aussi ça que je retiens : 

“J’ai besoin d’un objectif”

Notamment quand je suis sur du plat, du bitume, et des lignes droites quoi. Ouais là, c’est pour ça que je veux me fixer un objectif de chrono sur cette Course Bleue, parce que c’est quand même hyper monotone, ça ne m’intéresse pas des masses…

Sinon ça peut être un entraînement pour autre chose derrière… mmmh… je vais regarder ce que je pourrais faire comme petit trail fin avril début mai peut-être : je sais pas… peut-être un 30, ça dépend si c’est à la montagne ou pas… si c’est dans le coin, je dois pouvoir faire 30 ou 40, si c’est à la montagne, peut-être pas dépasser 30, quand même faut être raisonnable. Mais ouais ! je vais regarder ça :

“Je vais regarder s’il n’y a pas une plus longue distance en mode trail, en mode sympa, découverte, balade, que je puisse faire fin avril ou mai.”

Et puis comme ça la Course Bleue sera une sortie chrono… forcément ça va me servir pour l’échéance suivante !

 

 

En tant que coach professionnel, j'utilise ce genre d'exercice, plus largement appelé "débrief" dans mes accompagnements, que ce soit en individuel ou en collectif, dans le sport ou en entreprise.

Pour en savoir plus sur le coaching de performance, c'est par ICI.

 

 

5 février 2024
Delphine Pichard

Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, l'heure est à la préparation intense pour les athlètes français. Dans cette quête d'excellence, le développement personnel se révèle être un outil précieux et incontournable. Il s'agit bien plus que d'une simple tendance : c'est une véritable science qui offre aux sportifs de haut niveau des ressources insoupçonnées pour optimiser leurs performances. Loin du cliché solitaire, il est important que ces champions soient accompagnés par des professionnels aguerris dans ce processus passionnant et exigeant.

L'importance du développement personnel

Le développement personnel dans le sport, et particulièrement dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, est un enjeu de performance. Il constitue un outil essentiel pour les compétiteurs français désireux de briller dans leurs activités respectives.

La confiance personnelle est une base fondamentale du développement individuel. Elle offre à nos éminents sportifs la capacité d'affronter leurs rivaux avec assurance tout en gérant les tensions inhérentes à ces manifestations internationales. La motivation, quant à elle, s'apparente au carburant nécessaire pour la réalisation d'objectifs audacieux et l'amélioration quotidienne lors des séances d’entrainement rigoureuses.

Le respect de soi joue aussi un rôle primordial dans cette course vers le triomphe olympique. En valorisant leur mérite intrinsèque et en célébrant chaque petit succès sur la route menant au podium, les sportifs développent une perception positive qui renforce leur détermination.

Le développement personnel encourage également l'autonomie parmi nos champions nationaux : ils deviennent ainsi capables d'assumer la responsabilité de leur préparation physique et mentale sans reposer entièrement sur leurs entraîneurs ou mentors.

Il facilite l'épanouissement individuel au-delà des stades ou pistes d’athlétisme, un élément crucial pour conserver une bonne santé mentale face aux défis importants que représentent les JOP à Paris.

Ainsi donc, grâce à sa capacité unique à renforcer l'estime personnelle des athlètes français tout en stimulant leur motivation intrinsèque vers le triomphe olympique, le développement personnel constituera sans aucun doute un avantage majeur pour améliorer la performance française lors des prochains JOP de Paris 2024.

Le développement personnel chez les sportifs de haut niveau

Qu'est-ce qui différencie les sportifs de haut niveau des autres ? Leur puissance physique est sans doute remarquable, mais c'est souvent leur préparation mentale qui fait la différence. D'après une enquête du Monde en 2019, ceux qui s'adonnent au développement personnel gèrent mieux le stress et les émotions, ce qui optimise leurs performances.

Cela se manifeste par un contrôle de soi extraordinaire dans les situations de haute pression. La concentration est alors poussée à son maximum pour atteindre l'équilibre psychique indispensable à toute performance hors normes.

Le développement personnel offre une vision unique sur la manière d'aborder la compétition. Il promeut la pensée positive comme principal levier pour dépasser ses limites et accomplir ses objectifs.

L'influence primordiale du développement personnel chez les athlètes n'a plus besoin d'être démontrée : il stimule non seulement leurs performances individuelles mais participe aussi à l'excellence française attendue aux JOP de Paris 2024.

Les effets du développement personnel sur la performance aux JOP 2024

Le développement mental : une clé vers l'excellence

La performance sportive ne se résume pas à la capacité physique, elle englobe une multitude d'éléments psychologiques et affectifs. Le développement personnel est un outil majeur pour améliorer les résultats aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, en aidant les athlètes à atteindre un état d'esprit optimal pour la compétition. Le perfectionnement individuel permet par exemple de stimuler leur motivation intrinsèque - vitale pour soutenir leur détermination face à l'immense pression des JOP.

Résilience et équilibre émotionnel sous pression

C'est sans dire que la résistance au stress intense est cruciale lors des compétitions sportives internationales comme les JOP. Les techniques de développement personnel aident efficacement les athlètes dans la gestion de leurs réactions affectives et le maintien du calme dans des situations extrêmement stressantes. Cet équilibre émotionnel favorise non seulement le dépassement personnel, il facilite aussi une plus grande fluidité dans l'exécution physique nécessaire pour exceller sur la scène mondiale du sport.

L'accompagnement professionnel pour une transition réussie

Dans le contexte des JOP de Paris 2024, l'accompagnement sur la dimension professionnelle est crucial. En effet, cela dépasse la simple évolution de carrière à préparer : l'après JOP implique un repositionnement intégral pour chacun, dans un paysage inconnu, et ce quels que soient les résultats sportifs. Un accompagnement dédié va aider les sportifs à envisager cette future étape de transition, leur donnant les moyens d'être proactifs dans leur démarche et de prendre en main leur destinée avec plus d'assurance, que ce soit dans le cadre d'une reconversion ou pour prolonger leur carrière sportive. Grâce à un accompagnement professionnel, les sportifs peuvent naviguer plus sereinement tout au long du processus de préparation aux Jeux, tout en optimisant leurs performances olympiques.

Cet encadrement professionnel personnalisé contribue non seulement au développement personnel de chaque athlète mais également favorise grandement les performances aux JOP de Paris 2024.

Les facteurs influençant le succès olympique français

La transition professionnelle, un défi à relever

L'entraînement intensif et la compétition constante peuvent parfois ébranler l'équilibre des athlètes. Selon une enquête de BFM TV (2020), les sportifs français qui s'adonnent au développement personnel ont démontré une résilience mentale renforcée face aux défis propres à leur parcours, allant du soutien psychologique nécessaire pour surmonter les obstacles jusqu'à l'instauration d'une dynamique d'esprit d'équipe solide. Autant de compétences développées lors d'une carrière sportive, transposable dans n'importe quel contexte de la vie personnelle comme de la vie professionnelle !

Il y aura un avant, et un après les Jeux : le niveau de développement personnel pourrait présager de la capacité des sportifs à gérer cette transition. Et il y a fort à parier que les résultats sportifs soient tout autant proportionnel à cette capacité.

L'optimisation humaine au cœur de la performance

Le leadership sportif devient alors primordial pour instaurer cette culture de résilience et promouvoir l'amélioration de la performance humaine : entendre par là que la posture du sportif vis à vis de lui-même, son projet et ses objectifs, tant sur la dimension de la performance sportive que dans la perspective de l'après-Jeux, sera très probablement un facteur clé de performance.

Il ne s’agit pas uniquement de booster les capacités physiques, techniques et mentales, il est impératif d’éveiller cet esprit combatif indispensable lors des grandes compétitions telles que les JOP 2024, qui plus est à Paris. Ce mélange explosif pourrait bien être le secret du succès olympique français.

Le coaching dans le contexte olympique

L'appui psychologique vers la victoire

Le coaching professionnel dans le cadre olympique est d'une importance capitale puisqu'il s'agit d'un accompagnement global, qui intègre toutes les dimensions de la performance humaine. Il constitue un soutien mental incontournable : un travail sur les objectifs, sur les ressources mobilisables ainsi que sur les freins à lever, doublé à une attention constante portée à la régulation émotionnelle, permettent aux athlètes de maximiser leur potentiel pour atteindre l'excellence. Dans son approche systémique, le coaching, délibérément tourné vers le futur, permet de visualiser la réalisation d'objectifs ambitieux, tant sur le plan sportif, que dans le cadre d'une réflexion sur l'après JOP. Le coaching est un outil de développement personnel qui permet donc d'optimiser la performance humaine.

Le maintien d'une dynamique positive

L'accompagnement mental aide au maintien d'une dynamique positive chez les sportifs, dans les staffs, et au sein des équipes sportives. Des rendez-vous réguliers sur une durée conforme aux besoins des sportifs, permettent de parler et de reparler des objectifs, de mesurer le chemin parcouru grâce à l’auto-évaluation guidée, et de développer l'autonomie. Le coaching dans sa dimension soutenante et sécurisante, propice à l'expression, à la créativité et à l'émergence de ressources pour atteindre les performances visées, permet donc de maintenir une dynamique qui suscite l'engagement et la responsabilité. De quoi développer la sérénité et la fluidité nécessaires à la performance !

Le coaching favorise l'amélioration des performances individuelles, qui créent aussi un environnement propice aux triomphes collectifs.

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29 janvier 2024
Delphine Pichard

Dans un monde en constante évolution, l'importance de posséder une "force mentale inébranlable" ne peut être sous-estimée. Se pencher sur ce sujet offre des avantages considérables, allant d'une définition plus claire des objectifs à une gestion efficace des émotions. Il fournit les outils pour cultiver l'autodiscipline quotidienne et favorise le développement personnel constant. Enfin, il met en lumière comment la force mentale peut être le pont entre sport et entreprise pour un accomplissement professionnel optimal.

 

Les fondements de la force mentale

La force mentale repose sur des bases solides, à l'image d'un édifice robuste face aux tempêtes. Ces fondations résident principalement dans la capacité de concentration et la gestion du stress.

Une étude publiée par Forbes en 2020 a démontré que ces deux éléments clés peuvent être améliorés grâce à une pratique quotidienne de la méditation. Cette méthode ancestrale offre un espace où il est possible de calmer les pensées tumultueuses, permettant ainsi un meilleur focus et une meilleure résilience face au stress.

C'est là que réside le cœur même de la force mentale : une aptitude à ne pas se laisser submerger par les situations difficiles ou stressantes, mais plutôt à les appréhender avec sérénité et confiance en soi. Cela requiert un entraînement quotidien, tout comme pour développer des muscles physiques.

Le chemin vers le développement d'une forte mentalité n'est pas toujours facile. Il demande patience et persévérance, mais chaque petit progrès compte pour bâtir cette fortification interne qui permettra ensuite d'atteindre ses objectifs avec plus d'assurance.

 

La définition claire des objectifs

La sélection d'objectifs réalistes et mesurables

Pour développer une force mentale solide, la définition d'objectifs précis et mesurables est primordiale. Des buts clairement établis sont comme des phares dans l'obscurité, guidant les pas vers un chemin défini. Ils apportent une motivation constante, nourrissent la persévérance et alimentent le courage face aux obstacles inévitables. Un objectif bien défini est tangible ; il peut être touché du doigt lorsqu'il est atteint. Plus encore, il offre une mesure de réussite sans équivoque.

L'établissement d'un plan d'action concret

Se doter de buts précis n'est cependant que la première marche à franchir pour renforcer sa résilience mentale. Il convient ensuite de mettre en place un plan d'action complet qui servira de feuille de route pour atteindre ces objectifs. Ce plan doit être réaliste, flexible et adaptatif afin de pouvoir faire face à toute situation imprévue. En adoptant cette approche proactive, on se prépare non seulement à surmonter les défis futurs mais aussi à tirer parti des opportunités qui se présentent en cours de route.

 

La culture de l'autodiscipline quotidienne

La culture de l'autodiscipline quotidienne est un pilier fondamental dans le développement de la force mentale. Elle consiste à instaurer des routines et des habitudes qui deviennent partie intégrante du quotidien, une sorte de discipline silencieuse qui se manifeste à travers chaque action.

Cette autodiscipline s'acquiert pas à pas, sans précipitation ni découragement face aux obstacles. C'est un parcours semé d'efforts constants et d'un engagement indéfectible envers soi-même.

En cultivant cette autodiscipline jour après jour, on forge une volonté inébranlable capable de surmonter les défis les plus ardus pour atteindre ses objectifs. Une telle pratique est source d'épanouissement personnel et professionnel.

 

La gestion efficace des émotions

Renforcer la résilience face aux obstacles

L'adversité est une part inévitable de la vie et le renforcement de la résilience devient alors indispensable pour surmonter les obstacles. Une étude publiée en 2019 par Psychology Today démontre que l'exercice physique régulier peut améliorer significativement cette capacité d'adaptation. La pratique sportive, en stimulant le corps, favorise l'émergence d'une plus grande force mentale permettant ainsi de gérer efficacement les émotions négatives.

Canaliser le stress pour atteindre ses objectifs

Le stress, lorsqu'il est mal géré, peut se transformer en un véritable obstacle au progrès personnel et professionnel. L'apprentissage de sa canalisation est donc crucial dans toute démarche visant à développer sa force mentale. De nombreuses techniques existent, comme la méditation ou encore des exercices respiratoires spécifiques. Ces derniers contribuent non seulement à réduire immédiatement les niveaux de stress ressentis mais aussi à accroître notre capacité globale à gérer nos émotions lorsque nous sommes confrontés aux défis du quotidien.

 

La promotion du développement personnel constant

Explorer l'introspection pour une croissance personnelle

L'exploration de soi est un élément crucial dans la construction d'une force mentale solide. En se connaissant mieux, il est possible de comprendre ses propres limites et possibilités. Cette connaissance contribue à forger des objectifs clairs et réalisables. Il n'est pas rare que certains obstacles surgissent en cours de route ; cependant, la maîtrise de soi permet d'identifier les solutions adéquates pour surmonter ces défis sans nuire à son bien-être mental.

Favoriser l'adaptabilité face aux changements incessants

Le monde évolue constamment, exigeant une adaptabilité continue pour prospérer dans le flux incessant du changement. Cultiver cette flexibilité mentale requiert non seulement une volonté d'apprendre mais aussi un désir véritable de grandir en tant qu'individu. L’adaptation au changement est essentielle pour maintenir l’élan vers les objectifs fixés tout en gardant un esprit sain et résilient. Parvenir à concilier ces deux aspects peut sembler difficile au premier abord ; néanmoins avec le temps et la pratique régulière, cela devient naturel et facilite grandement l'atteinte des objectifs personnels ou professionnels.

 

L'accomplissement professionnel par la performance mentale

L'accomplissement professionnel est souvent l'aboutissement d'un long parcours semé d'embûches. Ce dernier n'est pas uniquement défini par les compétences techniques ou le savoir-faire, la performance mentale y joue un rôle crucial.

Cultiver une force mentale robuste permet de faire face aux défis, de surmonter les obstacles et d'avancer avec résilience vers la réalisation des objectifs. C'est cette capacité à garder le cap en dépit des difficultés qui distingue souvent ceux qui réussissent de ceux qui abandonnent.

Une forte mentalité aide à maintenir une perspective positive et à rester focalisé sur les objectifs malgré l'inévitable pression et stress du monde professionnel. De plus, elle favorise la prise de décision efficace dans des situations complexes.

Pour développer cette puissance mentale, il est essentiel d'apprendre à gérer ses émotions, pratiquer l'autodiscipline et établir une routine quotidienne qui soutient ces efforts continus.

La quête du succès professionnel peut être éprouvante sans un mental fort pour tenir bon dans la tempête. Cultiver sa force mentale devient ainsi non seulement bénéfique mais indispensable pour atteindre ses objectifs professionnels.

 

La force mentale comme pont entre le sport et l'entreprise

Potentiel individuel dans le sport

Est-il possible d'optimiser son potentiel individuel grâce à la force mentale ? La réponse est un retentissant oui. Une étude de l'American Psychological Association (2015) a révélé que la méditation de pleine conscience peut améliorer significativement la résilience mentale, une compétence cruciale pour les sportifs qui cherchent à pousser leurs limites et atteindre leurs objectifs.

Transfert des compétences de l'arène au bureau

Il n'est pas seulement question du domaine sportif ; cette force mentale peut être transférée au monde professionnel. Les compétences acquises sur le terrain - persévérance, concentration, gestion du stress - sont autant d'atouts dans l'environnement concurrentiel des affaires. La pratique régulière de techniques telles que la méditation de pleine conscience peut contribuer à renforcer ces capacités et favoriser une meilleure performance globale en entreprise.

Pour en savoir plus sur la relation entre le sport et l'entreprise, vous pouvez consulter cette page d'information : Sport et entreprise.

7 octobre 2022
Delphine Pichard

Parmi les sujets qui m’intéressent sur le suivi socioprofessionnel des Sportifs de haut niveau, il y a celui de la reconversion, à fortiori parce que je connais les enjeux et problématiques depuis longtemps, puisque j’ai soutenu mon mémoire de certification de coach professionnel sur cette thématique en 2016.

prendre son envol, se projeter dans la vie professionnelle

Lors du séminaire AMBITION BLEUE DANS LES TERRITOIRES du 06/09/2022, sur le thème du suivi socio professionnel des SHN, avec Amélie OUDEA-CASTERA, un atelier a été dédié à la reconversion, l’occasion de redéfinir la temporalité de l’athlète, de faire le point sur l’existant, et d’envisager des priorités.

 

Programme Ambition Bleue – Accompagnement des athlètes

 

Selon le programme Ambition Bleue – Accompagnement des athlètes, l’ANS accompagne les athlètes sur 3 axes :

  • Les aides personnalisées (limitées à 20k€ pour le cercle HP, à 15k€ hors cercle HP)
  • L’insertion professionnelle & l’accompagnement scolaire/universitaire (Contrats de travail aménagés – CIP, CAE ; Emplois SHN auprès des associations – nouveau depuis 2021 ; aménagement de scolarité ; le livret de compétences – nouveau depuis 2021))
  • Le contrat de performance fédéral (prise en charge des frais liés à la pratique – matériel, encadrement ; pension dans les établissements ; regroupements équipes de France…)

 

Etat des lieux de l’existant

 

Si on résume, voici les dispositifs qui existent déjà.

Dans le cadre de l’insertion professionnelle :

  • Les CIP (convention d’insertion professionnelle)
  • Les CAE (contrat d’aménagement à l’emploi)
  • Les « Emplois SHN »

 

Dans le cadre de l’élaboration d’un projet de reconversion :

  • Les bilans de compétences
  • Le livret de compétences (projet ANS développé avec l’AFPA)
  • Le dispositif Afdas « SHN, et après ? »
  • L’ACC Sport (appui conseil carrière) pour les sportifs professionnels (et entraîneurs)

 

Synthèse des solutions évoquées suite à l’atelier sur le thème de la reconversion

  • Organiser un séminaire spécifique sur la reconversion
  • Créer un module de formation reconversion
  • Création d’une entité territoriale au service de la reconversion
  • Elargir la liste des sportifs pouvant être accompagnés dans leur projet et leur parcours de reconversion selon les spécificités de chaque fédération
  • Permettre l’accès aux formations quel que soit le moment du parcours du sportif
  • Cartographie des experts de l’accompagnement à la reconversion Identifier les compétences/expertises spécifiques des conseillers en MRP sur la reconversion
  • Enrichir le réseau de personnes ressources formées en psycho du travail (identifier par une cellule non fédérale neutre sur les territoires ainsi que des assistantes sociales
  • Elargir les critères d’éligibilité AFDAS (plus large que RNCP)
  • Enveloppe ANS dédiée à la reconversion accessible après présentation d’un dossier et après la mise en liste
  • Améliorer la communication en direction des sportifs sur les accompagnements auxquels ils peuvent prétendre (vademecum…)
  • Prioriser le développement de la plateforme au service de l’accompagnement des sportifs Plateforme : recenser les écoles et formations aménagées
  • Alumni SHN : mise en relation SHN formés et les autres sportifs / sportifs en entreprise
  • Création de classes virtuelles postbac interfédérales
  • Partage des bonnes pratiques : retour d’expérience annuel sur le sujet de la reconversion (alimentation et animation)
  • Création du badge de compétences avec autorité de délivrance incontournable/reconnaissance soft skills

 

Tout un programme, n'est-ce pas ?!

 

illustration reconversion professionnelle

 

En ce qui me concerne…

 

J’aurais bien des choses à dire sur toutes ces solutions, si je les prenais une par une pour les détailler, mais je tiens à m’arrêter sur un constat général : en l’état, cette « liste de courses » a peu de chances d’aboutir, il me manque du « qui » et surtout du « quand » !!!

Bref, je choisis pour cet article, de vous parler de ce dans quoi j’interviens, pour apporter ma contribution, en espérant que « ça le fasse »…

Moi, je travaille énormément sur la notion de projet (si vous connaissez mon site, vous le savez). Il est donc assez évident pour moi de me positionner sur les dispositifs liés au projet de reconversion, sachant que, en plus, je considère (et j’y crois dur comme fer) que c’est un facteur clé de performance sportive !

C’est la raison pour laquelle :

  • je me suis spécialisée dans les bilans d’orientation et bilans de compétences,
  • je suis prestataire attributaire de l’Appui Conseil Carrière Sport, et de « SHN, et après ? »)
  • je suis formée et identifiée comme prestataire externe sur le Livret de compétences

 

Les bilans d’orientation

 

  • Public concerné : lycéens et étudiants (pré-bac et post-bac)
  • Processus : 5 à 6 séances de coaching individuel
  • Descriptif : état des lieux de la situation, débrief du test RIASEC, identification des pistes à privilégier, exploration et plan d’actions
  • Mode de financement : pôles, creps, financement personnel

 

Les bilans de compétences

 

  • Public concerné : sportifs et entraîneurs quelque soit l’âge et le contexte
  • Processus : 8 séances de 2h d’entretien individuel
  • Descriptif : introspection / connaissance de soi, de ses motivations et aspirations profondes, positionnement / choix des pistes à explorer, investigation / élaboration d’un projet réaliste et réalisable, synthèse et plan d’actions / engagement et autonomie
  • Mode de financement : employeur via OPCO, CPF pour les salariés, financement personnel

 

Appui Conseil Carrière et « SHN, et après ? »

 

  • Public concerné : sportifs et entraîneurs professionnels (CDD spécifique), SHN selon conditions
  • Processus : 20h d’accompagnement individuel
  • Descriptif : 4 étapes pour mieux se connaître, élaborer un projet professionnel qui ait du sens, établir et mener un plan d’actions
  • Mode de financement : AFDAS selon critères d’éligibilité, envoyer demande de prise en charge à accsport@afdas.com / https://www.afdas.com/fileadmin/user_upload/Formulaires/dpc_acc_shn_0122.pdf

 

Livret de compétences

 

  • Public concerné : sportifs de haut niveau et professionnels
  • Processus : entre 20 et 30h selon le profil du sportif
  • Descriptif : identifier et savoir valoriser les compétences acquises, issues de la pratique du sport de haut niveau, sur la base d’un référentiel de10 compétences « sportives », 10 savoir-être et 15 compétences transversales, pour envisager l’avenir plus sereinement, et surtout plus concrètement (projet d’insertion professionnelle post carrière sportive)
  • Mode de financement : AFDAS selon critères d’éligibilité, envoyer demande de prise en charge à accsport@afdas.com / https://www.afdas.com/fileadmin/user_upload/Formulaires/dpc_acc_shn_0122.pdf

 

Zoom sur le livret de compétences

 

compétences communes et spécificités de chaque sport

 

« Anticiper la seconde vie du sportif pendant sa carrière, selon des modalités propres à chacun, est un des éléments constitutif d’un environnement favorable à la performance sportive »

Extrait du « référentiel de compétences du sportif de haut niveau ou professionnel »

 

De cet enjeu principal découle la formalisation d’un document, communément appelé « livret de compétences », qui vise à reconnaître individuellement, les compétences acquises dans le parcours singulier de chaque sportif.

Ce livret / référentiel de compétences se décompose en 3 parties :

  • Compétences mises en œuvre dans la pratique sportive, communes à toutes les disciplines
  • Savoir-êtres
  • Compétences transversales

 

Le travail sur ce livret est guidé par un professionnel qualifié, grâce à un « outil de positionnement » sur lequel il a été formé. Les personnels concernés sont les référents du suivi socio-professionnel, dans les fédérations et dans les Maisons Régionales de la Performance, ainsi que quelques prestataires externes, dont je fais partie.

Il s’inscrit dans un processus global en 7 étapes, en collaboration étroite avec les fédérations, de l’identification du sportif concerné, à l’évaluation pratique du dispositif, en passant par la candidature, l’entrée dans la démarche, le positionnement du sportif, le travail du projet d’insertion, et l’accompagnement sur le terrain.

Il s’accompagne de 2 supports : un outil de positionnement, et le portrait de compétences.

Il vise à aider le sportif à mettre en valeur ses compétences clés, au travers d’un CV, d’une lettre de motivation, voire dans sa communication sur les réseaux sociaux pour trouver des partenaires…etc.

28 septembre 2022
Delphine Pichard

Suite à la lecture du document de synthèse sur l’atelier « aménagement de la scolarité » *, je tiens à relever un grand absent : l’orientation scolaire !

L'orientation scolaire, un sujet crucial sur la question du suivi scocioprofessionnel des sportifs de haut niveau

Que ce soit en pré ou en post-bac, l’accompagnement des jeunes en général, et des SHN en particulier, est défaillant du point de vue de l’orientation.

Je trouve qu’on cherche trop à « leur trouver quelque chose », et à « faire des aménagements scolaires » coûte que coûte, et qu’on ne se penche pas assez sur les questions du sens, de la motivation, bref du projet de vie du sportif !

Il y a selon moi un vrai travail à faire avec chaque sportif individuellement, pour faire émerger ses aspirations profondes et ainsi identifier les pistes d’orientation scolaire qui le motiveront véritablement. Comme dans le sport, on fait plus facilement ce qu’on aime, pas forcément là où on est le meilleur, mais là où on prend le plus de plaisir, parce que ça a du sens.

Pour retrouver mon offre de bilan d'orientation : lien

Effectivement, il faudra certainement un coup de pouce des institutions pour faire en sorte que ces choix s’avèrent réalisables, notamment en termes d’aménagement des enseignements compte tenu des contraintes de la pratique sportive à haut niveau ; mais je crois qu’ils génèreront plus de résultats, tant sur la réussite aux examens, sur les perspectives de reconversion professionnelle que sur la performance sportive en elle-même.

L'orientation scolaire, une clé de performance sportive

Le double projet bien travaillé, une clé de performance sportive

Aussi, parmi la liste des 9 actions à mettre en place d’ici fin 2022, suite à cet atelier sur « l’aménagement de la scolarité », deux points m’ont interpelée, et je suivrai de près les travaux qui seront réalisés sur ces sujets :

  1. Lancement d’une étude sur le financement de la formation post-bac pour les SHN
  2. Lancement d’une étude de l’impact du double cursus sur la performance sportive

Pour le point 8, j’ai pu constater dans mes accompagnements que la question du financement de la formation post-bac, était effectivement une contrainte supplémentaire pour les SHN. Ils doivent déjà financer leur pratique sportive de haut niveau : c’est-à-dire leurs équipements, leurs déplacements, parfois même leurs inscriptions à certaines compétitions, leurs soins, leurs entraînements spécifiques quand c’est nécessaire, leur logement et vie quotidienne quand ils sont loins de chez leurs parents… La facture est bien souvent salée pour les parents qui participent beaucoup, parce que les aides, même si elles existent, ne suffisent pas à tout payer.

La situation financière des SHN : article France Info de Juillet 2022

Je crois qu’on estime à 40000€ par an le coût d’un sportif de haut niveau, ou bien devrais-je dire, les moyens dont il doit pouvoir disposer pour pouvoir faire son sport à haut niveau, et espérer faire briller la France à l’international…

Autant dire que les Grandes Ecoles à 7000 € l’année, on oublie !

J’espère que cette étude permettra d’envisager des moyens spécifiques à dédier aux projets qui en ont le plus besoin, afin qu’ils puissent se réaliser ; et je suis persuadée que cela pourra contribuer à encore plus de performance sportive.

Et pour le point 9 justement, j’ai hâte de savoir quel(s) impact(s) le double cursus peut avoir sur la performance sportive. Même si j’imagine qu’il sera positif, j’espère que l’étude permettra aussi de mettre en valeur l’importance de faire des choix d’orientation éclairés, c’est-à-dire qui correspondent au sportif (profil, personnalité, contraintes), et qui lui donne envie de s’investir (sens, motivation, projet).

J’en appelle à celles et ceux qui vous travailler dessus, n’oubliez pas cette donnée 😉 !

* Séminaire AMBITION BLEUE DANS LES TERRITOIRE du 06/09/2022, sur le thème du suivi socio professionnel des SHN, avec Amélie OUDEA-CASTERA

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